Enfin ! Nous sommes le 6 juillet et la ville d’Arras accueille le Mainsquare Festival comme chaque année dans sa superbe citadelle. Une programmation variée allant de la pop au metal, en passant par le rap, l’electro et même le reggae ! Et tout ça sous un soleil magnifique s’il vous plaît!
Jour 1
Les concerts ont commencé à 17h après que la citadelle ait ouvert ses portes à 16h à une horde de festivaliers prêts à en découdre dans la fosse !
La journée a commencé tranquillement avec Baasta ! suivi de The Breeders et PVRIS . Nous n’avons malheureusement pas pu y assister car trop occupés à installer nos tentes. Mais nous avons pu profiter de la fin du concert de Damian Marley qui a su chauffer la foule et transmettre de bonnes vibrations !
C’est le talentueux Roméo Elvis (que nous n’avons malheureusement pas pu voir) qui lui a emboîté le pas sur la Green Room, pendant que les techniciens de la Mainstage s’affairaient à préparer le terrain pour ce qui a été le concert le plus déchaîné de ce premier jour (et même du festival).
Un immense écran en fond de scène diffuse des images de lave en fusion, un son de batterie bien rythmé envahit l’espace pendant cinq bonnes minutes, faisant monter l’excitation des nombreux métalleux entassés devant la scène. Mario Duplantier apparaît et s’installe à sa batterie, sous les acclamations, bientôt suivi par les trois autres membres du groupe, dont son frère Joseph, guitariste et chanteur de ce groupe culte qu’est Gojira. Et là… le rythme de batterie s’arrête, l’écran s’éteint et les premières notes tombent faisant naître une rage folle dans le public. Une heure de folie, des images de paysages envoûtants et mystérieux, des chants de baleine, des sonorités planantes, lourdes, énervées, un chant enragé, doux, qui vous prend aux tripes, des jets de fumée, de flammes, quatre hommes déchaînés devant des centaines de gens qui le sont tout autant. Gojira impose et transporte son public avec des titres comme The Cell, Silvera, Stranded, The Shooting Star, Flying Whale et avec le magnifique Liquid Fire tiré de l’album L’Enfant Sauvage. Bref, l’étendard du metal français dans le monde nous a offert un show magnifique parfois même teinté de poésie et de calme dans sa rage magnifique.
C’est le groupe de nu-metal français Pleymo qui a enchaîné sur la Green Room et a poursuivi la “vague métal” sur le Main Square. Ça a groové ensuite sur la Mainstage avec le groupe Jungle ! Mélangeant electro, sonorités funky et soul, le groupe anglais a fait méchamment swinguer la foule ! Retour sur du bon vieux rock à l’ancienne avec Queens of the Stone Age qui a assuré une superbe prestation également.
Et c’est au tour du très attendu Nekfeu de monter sur scène ! Il commence son concert en passant par les crash barrières, au contact du public, et nous offre une prestation énergique, interagissant avec la foule qui scande ses textes avec joie. Sa mise en scène est également réussie, avec deux murs de lumière en biais de chaque côté de la scène qui offrent de beaux effets. Le rappeur a clairement mis le feu au Mainsquare.
Le DJ allemand Paul Kalkbrenner offre au public une belle fin de soirée. Sa techno transforme la Greenroom en véritable dancefloor et permet d’achever cette première journée en finesse.
Jour 2
Après un premier jour très réussi, on enchaîne sur le deuxième jour, avec des têtes d’affiches plutôt alléchantes comme Feder, Liam Gallagher ou encore Depeche Mode, il y a de quoi faire !
C’est Courteneers et Okay Monday qui ont ouvert le bal en ce deuxième jour! Et pendant que certains profitent des premiers concerts, avec Maxime on est allé tester la tyrolienne au dessus des douves de la Citadelle, et c’était assez cool!
Bon finis les pitreries on retourne voir ce que ça donne sur la Mainstage, et il semblerait que ça soit l’heure des BB Brunes. Un concert pop avec une jolie énergie et une set list composé de leur titres les plus connue qui a su ravir les groupies du groupe aux premières loges!
On a eu le droit à une bonne découverte avec le groupe punk Basement qui a délivré une belle énergie dès les premières notes et a fait hocher bien des têtes pendant une bonne petite heure! Un concert vraiment très cool qui nous a donné la pêche!
Ah ! Qu’il était attendu ce cher Liam Gallagher ! Le chanteur du mythique groupe Oasis continue son chemin en solo, toujours adulé par les afficionados du groupe séparé. Mélangeant nouveaux morceaux et ceux de son ancien groupe, Gallagher assure un bon concert, avec une prestance teintée de flegme et de provocation. Bien sûr il terminera sur LA chanson d’Oasis, Wonderwall, et croyez moi, il a fait des heureux !
Go back to the 80” avec Depeche Mode ! Mené par le charismatique Dave Gahan au chant, le groupe britannique emporte son public dans un torrent de synthés, de guitares et de sons aux influences rock, pop et electro et enchaîne les titres cultes sous les acclamations de la marée humaine qui a envahi la place ! Grâce à la superbe mise en scène lumière et un écran géant diffusant le concert en rythme avec la musique, créant des effets épileptiques ou psychédéliques, Depeche Mode devient totalement hypnotique, transcendant ! On retiendra le fameux Personal Jesus qui fut complètement dingue en live, mais aussi le très attendu Enjoy the Silence et le final avec le premier succès du groupe: I Just Can’t Get Enough. Vous l’aurez compris, ça a été un concert mémorable et empreint de nostalgie.
C’est Feder qui a pris le relais de la Mainstage et qui y a mis une ambiance de dingue ! Avec deux écrans, un derrière lui et un autre dissimulant ses platines, le DJ français nous a offert un super show visuel, épaulé par des jets de fumée et de confettis, mais également par plusieurs featuring.
Encore une bonne découverte aujourd’hui, mais cette fois dans le genre electro avec le DJ allemand Boris Brejcha! Une scène sobre, des platines, un jeux de lumières assez simples et un masque de bouffon sur le visage, mais quelles énergie! C’est à la fois amusant et légérement effrayant de voir ce petit bouffon sautiller avec ce sourire narquois et malicieux aux lèvres, le tous sur une musique electro qui tape très fort et qui résonne dans les cages thoracique. Ouai encore une bonne fin de soirée avec cette prestation!
Jour 3
La programmation de ce troisième jour a de quoi rendre totalement fou ! Une fois de plus il y en a pour tous les goûts!
On a commencé cette journée avec le jeune Youngr qui a énormément de mérite! Seul sur scène, le jeune homme livre une pop-electro joyeuse en jouant lui même tous les instruments nécessaire à ses morceaux! On est ensuite allé voir The Hunna sur la Greenroom. Les quatre jeunes british y ont mis une bonne ambiance avec leur rock alternative!
En voilà une bien belle découverte en ce dernier jour de festival! Nothing But Thieves le groupe précédent IAM sur la Mainstage a permis de rendre l’attente bien moins longue. Encore du bon rock anglais, où on y retrouve des sonorités influencé par Radiohead ou encore Muse! Le chanteur à d’ailleurs un chant, et un timbre de voix assez proches de Matthew Bellamy! Un très bon concert qui s’achève avec au passage une superbe reprise de Immigrant Song de Led Zeppelin!
Mais doit-on encore présenter IAM ? Véritable légende du rap français qui a marqué les 90”, le groupe marseillais était attendu au tournant par les fans de tous âges! Et quel show! Après avoir attendu de longues minutes sous le soleil d’Arras, observant avec excitation le changement de plateau, l’heure fatidique est arrivée ! Sans prévenir, l’écran géant prend vie, dévoilant des animations tirées de l’esthétique de la pochette du cultissime album L’École du Micro d’Argent. Samouraïs, paysages japonnais et lumières chatoyantes côtoient une voix off mystérieuse racontant une histoire sur un groupe de guerriers. C’est alors que les trois DJ du groupe montent sur scène derrière leur platines sous les acclamations de la foule qui voit débouler dans la foulée Shurik’n, masqué et blouson de samouraï, qui entame le premier couplet de L’École du Micro d’Argent, accompagné d’un second chanteur pour les backs. Il est bientôt rejoint par Akhenaton et Kephren ! Ils enchaînent les titres cultes: Nés sous la même Étoile, Petit Frère, Je danse le Mia, Elle donne son Corps avant son Nom et bien sûr L’Empire du Coté Obscur, les yeux pétillants de joie devant un public surexcité. Une prestation mémorable qui restera dans les annales du festival !
Allez c’est cadeau, quelques extraits du concert!
On a eu droit à un super concert de Jamiroquai , bien funky, qui a fait danser tout le Mainsquare. Belle prestance, beaux jeux de lumières, mais je n’ai pas pu assister à tout le concert, trop pressé d’aller vers la Greenroom pour celui qui allait suivre.
Après le concert d’un des piliers du rap français, si on allait faire un tour vers l’un des piliers de l’electro français ? Non pas les Daft Punk mais Justice , tout aussi culte et tout aussi impressionnant sur scène. Après un album encore plus orienté disco que son prédécesseur, on pourrait craindre de voir Justice s’orienter sur cette facette de son identité musicale, mais il n’en est rien. Les deux frenchy nous ont remixé tous leur titres et que ce soient par leurs influences disco ou par l’agressivité de leur son, on a retrouvé tout ce qui fait le charme de Justice, seulement, par petits bouts de sons et de chants qui se perdent et s’égarent, ils ont pris une forme que nous ne connaissions pas ! D.A.N.C.E, Water of Nazareth, Stress, Safe and Sound, Phantom Pt 1etPt 2… Un seul titre est gardé intact: Genesis. Et quel pied pour ce moment ! Mais ce qui impressionne et immerge en plus des remixs, c’est le show lumière. Juste dantesque! Des murs de neuf amplis Marshalls de chaque côté de la scène, une estrade en verre avec des projo dedans, des projecteurs qui descendent, remontent, se penchent, équipés de miroirs qui envoient les lumières se perdre dans le noir. Et bien sûr, en fond et au centre de la scène, la fameuse croix ! Si vous avez raté Justice au Mainsquare, empressez vous de trouver une prochaine date !
Le festival touche à sa fin et le public de Justice s’empresse de regagner la Mainstage pour le dernier concert, celui d’Orelsan. Les projecteurs s’éteignent pour laisser place à une lumière blanche et de la fumée, une ombre au milieu. L’instru de San commence et l’ombre avance, devenant bientôt nette et Orelsan entame sa chanson. Un grand moment d’émotion ! Il enchaîne alors sur Basique, histoire de voir si Arras a les bases. Accompagné d’Ablaye, Orelsan taquine le public parce qu’il est “trop con” et recommence la chanson dès le début. Épaulé par un excellent show lumière, d’un écran géant et d’une barre à led inscrivant messages et symboles au dessus de la scène, Orelsan enchaîne les titres et les interactions avec son public. Malgré une setlist essentiellement composée des morceaux de son dernier album, on aura eu le plaisir de le voir revêtir le masque de son précédent album pour interpréter Raelsan, mais également Le Chant des Sirènes et La Terre est Ronde. Le concert touche à sa fin et Orelsan prend une nouvelle fois de plus aux tripes avec le magnifique morceau Notes pour trop tard. Mais histoire de ne pas finir sur une note aussi mélancolique, voire presque déprimante, et aussi pour voir si le public “est moins con”, il clôture avec Basique ainsi que par une photo souvenir du public !
On a eu également l’occasion de visiter l’exposition des affiches réalisées par les fans pour un jeu concours ! Des affiches sublimes sur le thème des groupes présents pour cette édition !
Première année au Mainsquare pour Maxime et moi et se fut une très bonne surprise ! Ce très bon festival à la programmation variée incite à faire de belles et nombreuses découvertes et de profiter de sacrées bonnes têtes d’affiche. En plus de proposer des concerts de qualité, le Mainsquare c’est aussi l’occasion de profiter d’activités : tyrolienne au dessus des douves, bornes d’arcade rétro et d’autres stands d’animations disséminés un peu partout dans la Citadelle d’Arras qui offre un cadre vraiment superbe ! Allez, on attend la programmation de l’année prochaine… On vous conseille de surveiller !
On remercie le Mainsquare pour son accueil et pour nous avoir fourni des extraits des lives afin que vous puissiez en profiter un peu !
Photos : Alex et Maxime Lagerige / Vidéos :Alex et Maxime Lagerige / Compte-rendus : Alex