Le jazz est à l’honneur pendant ces trois prochains jours à Tulle, avec la douzième édition « du bleu en hiver » ! L’inauguration a eu lieu salle Latreille qui, pour l’occasion, s’était mise sur son « 31 » en ce jeudi soir. Ambiance feutrée, fond sonore jazzy, petite table ronde devant la scène, enfin bref, on se serait vraiment cru dans un club de jazz ! C’est Mme Dominique Grador (présidente de l’association « du bleu en hiver ») qui, après un petit discours, entourée de tous les partenaires soutenant ce projet, a officiellement lancé l’ouverture de ce festival devenu incontournable. Le guitariste Camel Zekri nous a donné un avant gout de son talent (Le temps d’un morceau) que l’on a savouré en dégustant les petits fours autour d’un pot de l’amitié !
Bien cool tout ça, mais le premier concert au théâtre « les sept collines » débute avec l’entrée en scène du duo « Busking » ( Hélène Labarrière à la contrebasse, Hasse Poulsen à la guitare) qui nous propose un répertoire de reprises revues et corrigées à la sauce « improvisation jazz » ! Il a fallu parfois tendre l’oreille pour reconnaitre certains morceaux d’artistes tel que Stromae, The Beatles, Bob Dylan ou Alanis Morisette, car les deux musiciens ont l’art et la manière de remodeler ces thèmes à leur couleur. Cette passion commune qu’ils ont pour cette liberté musicale alliant dextérité et talent, ils nous l’ont offert avec générosité, en revisitant ces morceaux populaires tout en solos de contrebasse et de guitare … Une heure de concert qui s’est terminée sur une belle version de « Take this Waltz » en hommage à Léonard Cohen… Superbe !
Changement de plateau, le temps d’installer le matériel du « Mégaoctet » d’Andy Emler, l’affiche de cette première soirée « du bleu en hiver » ! Le terme « Méga » associé à «super, génial, grandiose » n’est carrément pas usurpé ! C’est avec des compositions qui ne sont pas encore enregistrées que le « maestro » et ses huit musiciens nous ont donné un concert d’une qualité exceptionnelle ! Des morceaux arrangés de manière à ce que chaque instrumentiste puisse s’exprimer et où l’improvisation (qui est la règle d’or de cette formation) confère à l’ensemble toute l’immensité créatrice d’Andy Emler. Des chorus à couper le souffle, joués par un « Mégaoctet » d’exception et dirigé par un catalyseur d’enthousiasmes… Une heure et demie d’un spectacle qu’il ne fallait absolument pas manquer !
Bruno Robert