Un peu de tout dans ce Juke Box qui sera donc Hybride… Des disques bien sûr avec Daniel JEA et son engagement sans faille dans un rock brûlant puis le Celtic Social Club pour une revue des musiques anglo-saxonnes de grande envergure. Concert aussi avec le lancement de l’EP des sympathiques Baba Wazo au Studio de l’Ermitage. Et pour finir un petit billet sur un phénomène qui se propage dans le paysage musical comme une trainée de poudre : les Tribute Bands…
Et moi je vous le dis, hybride ou pas hybride on se lâche la bride !
Hue Cocotte !
J‘ai l’Esprit Cavalier…
C’est bizarre, parce que je relis mes notes sur ce brûlot de 30mn qu’est EN SUSPENS de DANIEL JEA, et je m’aperçois que j’ai écrit plusieurs fois les mêmes expressions quasiment aux mêmes instants du disque…
Urgence Rock, Prise de Conscience, Témoignage, Politique, Coup de Poing, Confinement…
Vous voyez où je veux en venir ?
Alors je rassemble tout ça et je vous fais la bafouille qui va avec…
« …Allez ! Allez ! Allez ! … »
EN SUSPENS… Témoignage de ce moment si particulier du 1er confinement où tout était EN SUSPENS…
Suspendu dans une boucle temporale…
Le temps suspendu, le peuple suspendu aux lèvres des experts qui ne savent rien, suspendu aussi aux mots contradictoires ou mensongers des dirigeants politiques.
EN SUSPENS… Comme le Suspense de l’APRES et de combien ça va durer…
« …Ce poison collé à ma Liberté… »
Un témoignage tendu, par un trio de feu comme la Benz de la pochette…
Le feu est partout, dans l’urgence de la musique, dans les textes jusqu’au-boutistes…
Un témoignage pas pleurnichard, tout dans la lutte et dans la rage.
Un brûlot rock tendance punk !
Une prise de conscience en forme de secouage de cocotiers au risque de se prendre les noix de cocos sur la gueule…
EN SUSPENS en 3 parties tient les comptes dans une lente litanie…
Le compte des cadavres ou des inepties de notre époque.
Une course contre la montre perdue d’avance…
Et même si l’on TOMBE, avec Daniel Jea c’est la méthode Coué, on ne va pas se morfondre sur cette époque de merde !
« …C’est quand on a tout perdu, qu’on n’a plus rien à perdre… »
Des relents d’hymnes punk…
« …AVANCE et ferme ta Gueule ! … »
Déluge de guitares, NE PAS sous-estimer le pouvoir dévastateur sur les oreilles de cet instrument électrique…
C’était le point santé.
Un disque coup de poing, qui pose les questions essentielles, auxquelles nous n’avons pas toujours les bonnes réponses…
Un album punk rock dont la musique est tout sauf simpliste.
On passe allègrement d’une pop élégante au punk le plus cru ou à un rock lyrique échevelé.
Ça pourrait faire penser à plein de choses entre Hendrix et Téléphone avec un détour par les Who…
Rien de moins.
T’exagères pas un peu ? Si mais à peine…
Ce qui est sûr, c’est que DANIEL JEA est de ceux qui ne veulent pas se laisser faire et c’est tout à son honneur !
Gardez le Cap !
Allez !
En suspens / Daniel Jea / Siparka / Inouïe Distribution / Sortie le 24 Septembre 2021
DANCING OR DYING ? Posée comme ça, la question elle est vite répondue.
Moi je file sur le dancefloor et je gigote à en crever !
Et je vous assure que ce n’est pas une punition, ni une folie à la Squid Game, tant le quatrième opus de THE CELTIC SOCIAL CLUB est jubilatoire.
Bien sûr, on peut aussi guincher gentiment avec sa belle, le temps d’une jolie balade, histoire de reprendre son souffle…
Over the Line.
THE CELTIC SOCIAL CLUB, combo franco-irlandais, c’est une flopée de musiciens talentueux, avec des chœurs qui nous portent, tout là-haut vers les cieux…
Tout ici contribue à la réussite d’une pépite de rock Celtic.
DANCING OR DYING ? est une habile combinaison de folk-rock, pop, héroïc-rock, gospel, enfin tout ce qui me fait vibrer depuis l’adolescence.
Ça passe par les Dexys Midnight Runners, les Waterboys en plus pop ou les Pogues en moins roots…
Les guitares nous donnent le meilleur de la pop anglaise, des Beatles aux Housemartins en passant par les Pretenders.
L’on sent même par instant le souffle épique des 1er U2…
Une balade irlandaise qui n’est pas toujours de tout repos, mais dont la beauté des paysages nous paye en retour.
DANCING OR DYING ? 12 morceaux intemporels d’une richesse instrumentale absolue.
Ma petite gourmandise du moment…
Alors on danse ?
Dancing Or Dying ? / The Celtic Social Club / 125 Harlem / Sortie le 08 Octobre 2021
Mardi 19 Octobre. Soirée de gala au Studio de l’Ermitage à Paris pour le lancement de cet ANIMAL qu’est le tout premier, tout chaud, tout beau, EP des gentils BABA WAZO…
Le lieu est cosy, avec son bar et des bougies sur les tables rondes.
Bel écrin pour les bijoux à venir…
Pour l’ambiance, c’est copains / famille après l’apéro.
Des clins d’œil, des coucous, de larges sourires…
Tutti va bene…
Tout le monde se connait et je ne connais personne, à part Séverine Berger notre hôtesse, la talentueuse dénicheuse de talents de Veev.Com.
Pas grave, nous sommes à la table de la tatie du chanteur…
C’est mon neveu !
Un cocktail plus tard, les lumières tombent et l’Esprit Cavalier envahit l’espace…
Ça tombe bien, c’est le morceau que j’ai dans l’oreille en ce moment.
Je chante ce texte malin et je me rends compte que le CD n’étant pas sorti je suis un des rares dans l’assistance à le connaitre…
Étrange été aurait dit Bashung…
Le groupe que j’avais qualifié de Jeunes et Élégants Bipèdes ne me déçoit pas.
Ils sont bien jeunes, élégants et malgré leur nom d’oiseau ce sont bien des bipèdes…
Musiciens certes !
Basile Théoleyre jongle entre chant, guitare et trompette. Il donne les couleurs afro ou jazz, épaulé aux claviers par Max Helle-Forget qui lui renvoie les balles de ses doigts d’Or…
Benjamin Colin à la batterie et un bassiste dont j’ai mangé le nom (qu’il me pardonne…) pour une solide rythmique, tout en souplesse…
Nous avons sous les yeux un band qui fait son 1er show pour son 1er EP et ça tourne !
Y’a des plombs bien sûr, mais plus dus à la distraction des têtes connues qu’à autre chose…
Car je l’ai déjà dit l’ambiance est plutôt cool et bon enfant.
Le show tient toutes les promesses de l’album et il ne pourra aller qu’en se bonifiant
Ce qu’il faudra retenir aussi, c’est un rappel magique avec « Méditerranée » non pas de Tino Rossi mais celle écrite par Basile T. avec l’honorable Orchestre National de Barbès, dont 2 membres montent sur scène pour mettre le feu à la salle !
Pas mal pour un Mardi…
Animal / Baba Wazo / La Belle Électrique / Inouïe Distribution / Sortie le 24 Septembre 2021
Théâtre Femina Bordeaux, 9 septembre 2021. Un parasol et un transat en toile rayée jaune rappelle furieusement une pochette de disque connue.
Soudain, un hululement d’harmonica tranche l’espace, pour un air non moins connu.
La machine à remonter le temps est en place.
LOGICAL TRAMP me propulse vers un 26 novembre 1979, dans un Parc des Expositions chauffé à blanc pour le Breakfast in America Tour.
Bien sûr l’excitation n’est plus la même, mais les souvenirs remontent à la surface de manière inexorable…
Il faudra bien un jour se poser la question de l’utilité des Tribute Bands. Vous savez ces groupes qui reprennent plus ou moins fidèlement, avec plus ou moins de charisme le répertoire des géants du rock.
De JIMMY LOVE pour Elton John à THE SLACHES pour les Clash en passant par THE JIMI HENDRIX REVOLUTION ou LETZ ZEP, il y a pléthore de groupes qui se produisent dans des salles prestigieuses, de l’Aréna jusqu’à Pleyel ou l’Olympia et avec souvent un meilleur son qu’à l’époque…
Comme pour l’hôtellerie il y a différentes classes.
Dans les équipages de luxe l’on peut compter sur THE AUSTRALIAN PINK FLOYD SHOW ou THE MUSICAL BOX qui restituent non seulement la partie musicale, mais aussi les light-shows, les jeux de scène et les costumes d’une période précise.
Un véritable travail d’archéologue !
D’autres, comme THE RABEATS, se contentent d’une solide technique et de quelques costards sixties, puis seventies pour rendre hommage aux 4 de Liverpool.
Dans le low-cost, j’ai pu voir un ersatz de QUEEN très approximatif, dont il a mieux valu oublier le nom et que j’ai subtilement rebaptisé FREDDO MERCURO…
En ce moment nous pouvons apprécier sous la bannière Rock Légend, 2 hommages particulièrement réussis. Les LOGICAL TRAMP donc, pour un intense moment avec SUPERTRAMP.
Et surtout MONEY for NOTHING qui est plus que le clone de DIRE STRAITS.
Avec Aled Williams, un chanteur-guitariste qui assure le show aussi bien qu’un certain Mark Knopfler !
Pour preuve, le public qui était assis comme au théâtre, finit debout comme au concert…
De vrais artistes, avec de vrais bouts d’émotions dedans.
Certains tordent le nez, je respecte, surtout si l’on a vu de près les originaux.
Pour ma part, même en ayant eu le privilège d’assister à de nombreux concerts des « vraies » Légendes, je me laisse facilement prendre au jeu de la nostalgie…
Faut dire que je suis un garçon facile…
Pour les plus jeunes, ça matérialise ces foutus concerts dont papa nous rabat les oreilles depuis tant d’années.
Mon fils à la sortie du show Selling England by the Pound par THE MUSICAL BOX :
C’est là dessus que tu t’éclatais quand t’étais jeune ? La chance d’avoir vécu ça…
Quant à la légitimité de ces spectacles souvent adoubés par les artistes originaux, se soucie-t-on de savoir si Mozart est dans la salle quand on joue Don Giovanni ?
Et pourtant, il y est sûrement un peu…
Les grands du rock d’hier, ont fabriqué les classiques de demain et déjà ceux d’aujourd’hui.
Ne boudons pas notre plaisir et courons grappiller ces quelques bribes de mémoires musicales qui nous sont offertes.
Le Rascal