Mardi 8 avril 2025, Arkea Arena de Bordeaux…
Cinq ans que l’on attendait que la musique des Cowboys Fringants résonne dans cette enceinte.
Le Covid est passé par là, puis la maladie.
Alors c’est la compagnie des 7 doigts de la main qui nous donnera sur scène les dernières notes du groupe québécois avec la comédie musicale Pub Royal.

Ceux qui ont découvert le show un certain samedi d’avril 2024 au Grand Rex, gardent le souvenir indélébile d’un hommage poignant à Karl Tremblay, le chanteur disparu après un âpre combat contre la maladie.
Il est évident que nous n’atteindrons pas ici, ces sommets d’émotions.
Mais le spectacle rodé à la perfection depuis plus d’un an gagne en fluidité.
Ce soir c’est ma troisième représentation et je suis comme un enfant qui attend qu’on lui raconte toujours la même histoire…
Pas pour s’endormir, pour jouer à se faire peur…
Et je retrouve avec un plaisir renouvelé, La Catherine, Loulou, Norman le camionneur et Yves le chômeur.
Les personnages du panthéon fringant, si attachants et si humains, dans leurs travers et leur générosité.
Il y a là aussi Johnny Flash, star de la chanson en sursis…
Le public partagé entre connaisseurs et découvreurs, donne plus l’impression d’être au théâtre qu’au concert.
Mais il n’oublie pas de taper dans ses mains sur les chansons rythmées, et de s’émouvoir sur l’Amérique Pleure, visiblement seule toune du répertoire que tout le monde connait…

Pour ma part, je reste subjugué par la mécanique des corps…
Les chorégraphies enchevêtrées dans les acrobaties circassiennes.
Les tableaux toujours saisissants de La Traversée, toutes voiles dehors ou de Pub Royal (la chanson) et son final suspendu extatique…

Et puis c’est La Fin du Show par un Johnny Flash au bout du rouleau.
Toujours aussi douloureux…
Les Etoiles Filantes pour mettre un peu de pommade…
Un spectacle qui au bout d’un an ne connait pas d’usure et dont la cohésion doit beaucoup à Siriso en maître de cérémonie, chanteur, danseur, acrobate, gouailleur.
Il réunit à lui seul tous les talents de la troupe et son faire valoir, Jonathan, excellent dans son rôle de Candide et bon chanteur malgré tout…
Si cela doit être l’héritage des Cowboys Fringants sur scène, je prends.
C’est pas pareil, mais je prends.
Ces chansons chargées de sens ne peuvent pas disparaitre du spectacle vivant.
Le public y est trop sensible pour l’en priver.
Et comme disait un spectateur en sortant : le prochain il faudrait qu’il soit plus gai !
Promis j’en parle à JF Pauzé…
Un grand merci à Anthony L. des 2 belges toujours aux petits soins…

LE RASCAL (les photos datent du Grand Rex…)