Culture Geek ! N°3

Quittons le monde fabuleux des BD pour plonger complétement dans celui des jeux vidéo ! Pas de nouveauté à l’horizon mais un jeu sorti il y a foooort longtemps et que je souhaite vous faire découvrir ou bien redécouvrir. Si vous êtes adeptes de jeux vidéo ou bien juste curieux,  je vais vous faire un aveu… Il vaut clairement le détour!

 

 

Dishonored

 

Jeu à la première personne, développé par les français de Arkane Studios, sorti en octobre 2012 sur PC, PS3 et Xbox 360, puis remasterisé en août 2015 pour les nouvelles consoles (PS4 et Xbox ONE), en comprenant cette fois ci les contenus additionnels, Dishonored a su marqué les esprits des joueurs avec un univers riche, une ambiance particulière et un gameplay divertissant  offrant de multiples options.

 

L’histoire de Dishonored se déroule dans un archipel nommé L’Empire des Îles. Son univers steampunk, se place dans un décor victorien aux allures presque gothiques. On y incarne Corvo Attano, Protecteur Royal de l’Impératrice Jessamine Kaldwin, rentrant d’une mission diplomatique dans les îles voisines. Car depuis plusieurs semaines une épidémie de peste sévit dans les rues de Dunwall, la capitale.

 

 

Corvo de nouveau au bercail est accueilli par la jeune Emily Kaldwin, fille de l’Impératrice, avec qui il a tissé un lien complice et paternel. Notre cher Corvo va  annoncer à son Impératrice qu’il ne sait toujours pas d’où provient la peste et que les autres îles refusent d’apporter leur aide. C’est à ce moment que surgissent des assassins aux pouvoirs surnaturels qui éliminent Jessamine et enlèvent sa fille, laissant Corvo à terre, étourdi. Lorsque les gardes accompagnés du Maître Espion (second dans la hiérarchie du gouvernement) et du Grand Superviseur (chef de la religion) arrivent sur les lieux, ils en déduisent que c’est Corvo le responsable du meurtre et le font enfermer sur le champ. Quelques heures plus tard, se réveillant dans une cellule, notre héros est confronté aux deux cerveaux de l’assassinat : le Maître Espion et le Grand Superviseur, qui ont prévu son exécution le lendemain. C’est alors qu’une aide inespérée permet à Corvo de s’évader… Il rejoint un mouvement loyaliste pour retrouver Emily et la placer sur le trône. Vous allez donc vous lancer dans une vendetta pour restaurer la justice et retrouver votre honneur, le tout avec l’aide de pouvoirs surnaturels offerts par un être étrange, l’Outsider. Mais serez-vous un homme sanguinaire avide de vengeance ou bien ferez vous en sorte d’être plus subtil en rétablissant la justice sans effusion de sang ?

 

 

La richesse de Dishonored réside premièrement dans sa direction artistique. Lorsqu’on lance le jeu c’est la première chose qui frappe ! Cette patte graphique presque cartoon, avec ces personnages aux visages marqués et caricaturés. Les décors tout droit sortis du style victorien anglais adoptent ici une aura mystique, et quel pied de pouvoir se balader sur les toits, sauter de balcon en balcon et découvrir les intérieurs de ces bâtiments ! Dishonored nous offre des environnements assez variés: le palais de l’Impératrice, les quartier ouvriers, la vieille distillerie, les égouts, le quartier inondé, la maison close ou encore le superbe Manoir de la famille Boyle où se déroule un bal masqué. Mais il y a aussi cet endroit des plus étrange qu’est le Grand Vide. Une sorte d’autre monde composé de débris flottant dans une lumière blanche où vit un personnage énigmatique: l’Outsider. Un être neutre, ni bon ni mauvais, qui offre des pouvoirs aux personnes qui l’intriguent et dont il souhaite uniquement voir l’usage qu’il en font. Un personnage que vous recroiserez au moins une fois par niveau et qui vous questionnera sur vos actes.

 

 

Enfin tout ça c’est bien beau, mais un jeu juste joli avec des beaux graphismes et aucun gameplay c’est aussi captivant qu’un film sans scénario !

Et bien le gameplay est d’aussi bonne qualité que l’aspect graphique et le design ! Il ne favorise ni la brutalité, ni la furtivité, c’est au joueur de choisir son style. On se retrouve alors projeté dans des niveaux aux allures de mini monde ouvert, à la recherche de moyens d’atteindre son but. Avec l’aide de vos pouvoirs, téléportez vous sur les toits ou possédez un rat pour passer par les conduits de ventilation… Écoutez les conversations des civils et des gardes, lisez les livres et les lettres pour récolter des indices de missions et découvrir des façons alternatives de parvenir à vos fins… Chaque niveau contient des runes qui vous permettront d’améliorer vos pouvoirs, des coffres bien gardés renfermant des ressources et des petites quêtes annexes que vous donneront les personnages secondaires. Ces aides pourront vous être utiles immédiatement ou pourront s’avérer utiles plus tard.

Il est possible de finir le jeu sans tuer qui que ce soit, même vos cibles principales, responsables du complot. Il y a toujours une alternative, bien sûr cela vous demandera plus de patience, il vous faudra fouiller chaque recoin ou pactiser avec un chef de gang à l’occasion par exemple.

Mention spéciale aussi au doublage qui réunit surement les meilleurs doubleurs français, un véritable régal pour les oreilles !

 

 

L’univers de Dishonored évolue selon votre style de jeu avec un système de « chaos » : plus vous tuez et êtes brutal, plus la peste se répand, augmentant les patrouilles de gardes, les hordes d’infectés, changeant le regard des personnages sur vous et assombrissant la fin de l’histoire. Mais si vous êtes discret, et limitez les morts en la jouant non létal, alors vous progresserez plus facilement et pourrez débloquer la « happy end ». Oui vous pouvez finir le jeu sans verser une goutte de sang, et ça c’est un très bon défi. En effet le gameplay très ouvert permet une très grande rejouabilité du jeu… Au point de le finir une bonne vingtaine de fois sans se lasser en découvrant toujours de nouvelles alternatives!

Tant que j’y suis je vais également vous parler des contenus additionnels!

 

Dishonored : La Lame de Dunwall  &  Les Sorcières de Brigmore

 

Mis à part le contenu additionnel Dunwall City Trials, qui regroupait une dizaine de cartes dans lesquelles il fallait accomplir toutes sortes de challenges, Arkane Studios a sorti en 2013 une histoire en deux parties dans laquelle nous incarnons Daud… l’assassin de l’Impératrice au début de Dishonored.

 

 

L’histoire se déroule en parallèle de celle de Corvo. Daud reçoit la visite de l’Outsider quelques jours après la mort de l’Impératrice, au sujet de laquelle il éprouve des regrets car il se rend compte des conséquences de son acte. L’être du Grand Vide lui lance alors une énigme qui se résume à un seul mot : Delilah. Commence alors une longue enquête dans les bas fonds de Dunwall, en passant par les abattoirs, le bagne de Coldridge, les quartiers riches ou encore ceux aux mains des gangs. Vous finirez alors dans le mystérieux manoir de Brigmore, une grande bicoque à l’abandon investie par un groupe de sorcières, où il faudra mettre un terme à un complot visant à prendre la place d’Emily Kaldwin lorsqu’elle sera remise sur le trône de l’Empire par Corvo.

Ces contenus additionnels sont plus que bienvenus, une fois le jeu terminé une bonne dizaine de fois et retourné dans tous les sens ! On y retrouve toujours cette patte graphique si particulière avec ici de nouveaux superbes décors ainsi que des lieux déjà connus mais plus ouverts comme le bagne de Coldridge ou le repaire de Daud. Première grosse qualité pour cette nouvelle histoire : son scénario.

 

 

Là ou Dishonored avait un bon scénario mais pas non plus des plus surprenant, La Lame de Dunwall/Les Sorcières de Brigmore propose un scénario un peu plus original renforcé par le fait que l’un des protagonistes du  premier jeu est doué de parole, contrairement à Corvo qui était sans voix afin de renforcer l’immersion du joueur.

Outre le fait que le scénario soit très prenant, il y a le gameplay qui reprend tout naturellement les bases du jeu précédent mais en y ajoutant de la nouveauté, en améliorant des pouvoirs ou en en rajoutant ainsi qu’une nouvelle fonctionnalité : les faveurs. En effet, Daud a acquis une certaine inflluence dans les bas fonds de Dunwall, et il peut donc demander avant chaque niveau des faveurs en échange d’argent. Cela va d’une rune supplémentaire livré à un endroit, à une caisse de munitions dissimulée, un piège ennemi saboté ou encore une tenue de garde pour infiltrer la prison.

Et il s’avère que ce DLC fort réussi est en réalité une passerelle pour la suite de cette licence, mais ça les joueurs ne s’en rendront compte qu’en 2016 avec la sortie de Dishonored 2 et  Dishonored : La mort de l’Outsider en 2017… mais ça on en parlera une prochaine fois !

 

 

Dishonored est un jeu à l’univers complet et immersif, qui a son style graphique bien à lui et un gameplay original. Bref, si vous n’y avez pas encore joué,  je vous le conseille fortement, c’est un jeu prenant et très agréable à jouer, un jeu efficace ! Je vous laisse le trailer du premier Dishonored et rappelle au passage que c’est un jeu PEGI 18, destiné donc à un public mature.

 

Dishonored est disponible sur PC, Xbox 360, XboxONE, PS3 et PS4 pour un prix réduit sur différentes plateformes et sites spécialisé entre 10 et 20€ (voir moins)

 

Alex