Jo Quail et Mono, un concert transcendant

Un nouveau report, très bref cette fois ci sur une très très belle soirée ! Un peu de calme entre deux concerts de rock c’est pas mal, bonne lecture !

Malgré les grèves, la pluie, le froid, la pluie et surtout le froid, je me suis rendu au Petit Bain à Paris en ce 12 décembre 2019. Mais qu’est-ce qui a bien pu me motiver à braver les éléments me demanderez vous ?

Une artiste. Jo Quail.

La violoncelliste anglaise qui m’avait envoûté au Hellfest, alors que je tombais sur son concert par le plus grand des hasards, vient d’effectuer la première partie de la tournée des 20 ans de Mono. 

Après avoir écouté Mono, pour savoir de quoi il s’agissait tout en souhaitant garder le maximum de découverte en live, j’ai chaussé mes objectifs, me suis armé de mes chaussures et… ou l’inverse, et j’ai pris mon courage à deux pieds… oula… oui la fatigue commence à se faire sentir ! Bref j’ai foncé sur Paris pour savourer à nouveau la musique de Jo Quail en live.

Une date qui affiche complet. La salle flottante du Petit Bain se remplit rapidement et l’artiste anglaise arrive sur scène. Un silence quasi religieux s’empare de la salle le temps que la jeune femme s’installe, puis les applaudissements retentissent. Les premières notes arrivent, se font lentes et le premier morceau prend peu à peu forme. L’envoûtement opère rapidement. Les yeux se ferment, les têtes se balancent doucement, les mains de certains retranscrivent les émotions de leur propriétaire, jusqu’à la dernière note.

Jo Quail enchaîne les morceaux, faisant de petits apartés pour parler de ces derniers, remercier le public, les techniciens et son équipe. Toujours souriante et pétillante, l’artiste retombe en transe dès qu’elle débute un nouveau morceau.

On aura entre autre eu droit à Gold, Mandrel Cantus et enfin à l’excellent Adder Stone pour clôturer la première partie de soirée.

Un moment magnifique, transcendant et envoûtant, qui fût à mon goût bien trop court.

Mais pas le temps de pleurnicher, la suite approche rapidement. C’est pendant l’attente et lorsque Mono monte sur scène que je comprends à quel point ce groupe est mythique et pourquoi la salle a rapidement affiché complet. L’effervescence et l’impatience qui occupe l’atmosphère avant le concert et l’admiration et les étoiles dans les yeux des spectateurs lorsque les artistes font leur apparition ne trompent pas.

Malheureusement pour moi, je suis mal placé, et le calme religieux qui s’empare des spectateurs m’empêchent de trouver un meilleur angle pour prendre des photos. Refusant de déranger le public je décide de me plonger dans l’ambiance. Désolé pour le peu de photos sur cette partie.

N’ayant écouté que quelques morceaux pour me faire une idée, je me plonge dans la découverte de ce groupe.

Et quelle découverte ! Leur musique est d’une réelle beauté et d’une finesse envoûtante. Avec des airs mélancoliques, parfois rageur et des riffs qui semblent vouloir vous porter jusqu’aux nuages, Mono vous embarque littéralement dans un autre monde.

Les yeux fermés et assis avec quelques spectateurs sur un côté de la salle, je me suis totalement laissé envahir par leur musique. Une sorte de grande méditation collective s’est créée et les seuls bruits venus remplacer la musique sont ceux des applaudissements à la fin de chaque morceau. On ouvre les yeux, on reprend un peu ses esprits mais le morceau suivant commence et nous empêche (heureusement) de retourner sur terre.

Uniquement un morceau chanté, Breathe , si ma mémoire est bonne. Le reste ne sera que de longs et splendides morceaux instrumentaux.

Ils seront même rejoint par Jo Quail au violoncelle pour un morceau.

Quant au final… quelle claque ! L’apaisement fait place à une rage qui semble avoir été contenue tout le long du concert. Un final en apothéose dans un magnifique déluge de sonorités.

Une soirée transcendante. Un grand plaisir de revoir Jo Quail et de pouvoir pleinement profiter de la musique de cette artiste d’une grande gentillesse et très talentueuse que je vous recommande à nouveau vivement. Et une excellente découverte en live avec Mono. Adeptes de rock, post rock et autres musiques mêlant techniques virtuoses et sonorités planantes, je vous conseille d’aller balader vos oreilles dans leur discographie. C’est ce que je fais depuis ce jeudi 12 décembre et je ne suis pas déçu !

Un grand merci à Jo Quail et à son manager pour l’invitation!

Alexandre Vergne