Juke Box N°51

Un petit Juke Box pour vous présenter les dernières sorties ! Au programme l’électro onirique et délicat de Romane Santarelli, de la synthwave bien furieuse avec le nouvel EP de Dance With the Dead et enfin retour en arrière avec l’album rock de Wallack qui prépare un nouvel opus en financement participatif. Et pour terminer un petit tour du côté des nouveaux clips de Kompromat, Igorrr et Dirty Rodeo

Romane Santarelli

Alors qu’elle jouait récemment sur la scène de la Coopérative de Mai à l’occasion des Inouïs du Printemps de Bourges, l’artiste clermontoise Romane Santarelli vient de sortir son tout nouvel EP. Un nouvel opus qui vient étoffer son univers électronique élégant et envoûtant.

Après avoir fait ses armes sous le nom de Kawrites, et une période accompagnée au violon par Marion Lhoutellier (nous léguant au passage le très bon EP Carmina), la jeune artiste revient en solo sous son propre nom.

Ce n’est pas pour autant qu’elle abandonne cette patte artistique qu’on lui connaît ! Avec Quadri, Romane nous balade durant quatre morceaux dans sa musique aux allures de bande originale. Un aspect très cinématographique qu’on trouvait déjà dans ses anciennes productions.

Quadri s’avère cependant un poil plus énergique que ses prédécesseurs. Le synthé et le pad viennent assembler les mélodies, construisant progressivement les morceaux avant l’arrivée de la percussion qui vient ajouter une véritable énergie à l’ensemble.

Log Lady ouvre le bal. Avec ses sonorités légèrement sombres, l’envoûtement opère déjà et nous mène vers Ariel 1000, avec ses sonorités électroniques bien marquées.

Cet EP est une vraie balade, on se retrouve porté par le flow apaisant qu’il dégage et qui atteint son apogée avec Lovu. Un morceau d’une vraie douceur et d’une belle subtilité qui nous transporte dans un univers rêveur.

C’est là la puissance de la musique de Romane Santarelli. Elle dégage une atmosphère à la fois ombrageuse et pleine de lumières. Un voyage onirique qui alterne entre l’apaisement total et l’envie de laisser parler son corps sur ses sonorités électroniques.

Subtil, teinté d’une douce énergie et semblable à un cocon, Quadri transporte et transcende. Bercé dans cette atmosphère tamisée aux allures de synthwave, cet EP continue d’enrichir la discographie de Romane Santarelli. Une petite perle à découvrir.

Pour ceux qui découvre cette artiste je ne peux que chaudement leur recommander ses anciens EP qui fourmillent de titres mémorables comme Amarillo ou encore Carmina

Vous pourrez retrouver cette jeune artiste lors de diverses dates tout au long de l’année dans un très beau live.

Dance With The Dead

Le très bon duo Dance With the Dead nous propose également un registre électro dans son dernier EP.
Exit la douceur et l’apaisement. Ici, place à de la synthwave teintée d’influences heavy metal allégrement saupoudrées de guitares lourdes et puissantes.

Avec Blackout, Dance With The Dead nous offre une furieuse séance de headbang tout au long des trois titres qui composent ce nouvel opus.

Déjà rien qu’avec Scar c’est la claque ! Le duo américain rentre directement dans le vif du sujet et nous montre ce qu’il sait faire. Des synthés à tout va, des guitares toujours bien placées, le mélange metal et électronique est toujours habilement dosé comme le prouve le second morceau, Ravens the Sky, et ses riffs de guitares épiques. Ici le côté rétro est bien présent et on se retrouve plongé dans les vieux nanars des années 80.

L’EP s’achève avec The Dawn, qui débute directement avec ses guitares lourdes qui l’accompagneront tout du long.

Dance With The Dead fait clairement partie de ces excellents groupes de synthwave. Avec des morceaux parfaitement structurés, des airs fédérateurs et une très plaisante utilisation des guitares qui les démarquent des autres artistes du genre, les deux américains nous régalent une fois de plus.

Pour les avoir vus une fois en concert je peux vous dire que ça envoie ! Ils seront en tournée cette année en France à partir du 15 février à Paris, Rennes, Toulouse, Marseille, Lyon et Strasbourg.

Wallack

Découvert un soir dans la cave du El Doggo à Limoges, Wallack fait partie de ces petits groupes découvert par hasard que j’affectionne désormais particulièrement .

Alors que le groupe originaire de Poitiers s’était lancé dans une tournée pour continuer à défendre son album White Noise, je me suis plongé dans celui ci pour retrouver ce qui m’avait accroché durant leur prestation live.

Définissant leur style comme du Desert Rock Indus, Wallack offre un rock à la fois calme et envoûtant pouvant à tout moment partir dans des phases bien plus énergiques au son rugueux.

Le groupe offre des sonorités pouvant rappeler Tool, l’aspect psychédélique des Pink Floyd, ou encore cette atmosphère expérimentale parfois crasseuse de Nine Nich Nails, dont ils reprennent d’ailleurs le titre The Day The World Went Away .

Avec le titre White Noise, le ton est donné. Son saturé, riffs efficaces, basse qui tabasse, le son industriel est présent et la touche psychédélique arrive avec la voix du chanteur, à la fois envoûtante et rocailleuse. La construction du morceau fait mouche et l’envie de pogoter s’empare de vous.

Un bon coup de cœur avec le morceau suivant Anno Zero, Luego X. Uniquement instrumental et tout en montée, il nous amène davantage dans la facette psychédélique du groupe.

On oscille donc entre calme et énergie tout au long de l’album. It Will Never Be vient souffler une pause apaisante, avec ses synthés envoûtants et son duo vocal, entre une voix féminine et celle du chanteur. Une nouvelle facette du groupe.

Tandis qu’avec des morceaux comme The Crossroads et Ulysse, Wallack nous offre des compositions à l’aspect plus expérimental et allégrement saupoudré d’électronique.

Un groupe qui affiche une véritable diversité dans cet album tout en montrant une véritable identité. À la fois enivrant et sauvage White Noise nous ballade avec brio dans ses différentes ambiances où tous les fans de rock devrait y trouver leurs compte.

Si je parle aujourd’hui de ce groupe, c’est parce qu’il a besoin d’aide pour son prochain opus. Black Neons se trouve en ce moment même en financement participatif sur Ulule pour pouvoir être finalisé. Alors si vous êtes friand de ce genre de musique et que vous souhaitez soutenir les petits artistes et la scène alternative c’est l’occasion !

En attendant vous pouvez toujours découvrir White Noise ici!

Et pour avoir un avant goût du nouvel album c’est ici!

Kompromat

Côté sortie, Kompromat vient de dévoiler le clip du titre De mon Âme à ton Âme, issu de leur album Traum und Existenz (chroniqué ici). En featuring avec l’actrice Adèle Haenel, le morceau dégageait déjà une aura particulière, à la fois envoûtante et sensuelle.

Mais avec la réalisation Claire Burger, cette aura se trouve être décuplée. 

Le clip dévoile une atmosphère hypnotisante, avec un magnifique jeu de lumières et des cadres rapprochés sur les visages de Rebeka Warrior, Vitalic et Adèle Haenel. Chacun est mis en valeur dans des décors alternant lieux abstraits tout en lumières ou plongé dans le noir, oscillant entre images aux couleurs néons à images en noir et blanc au joli grain.

Une vraie petite pépite aux allures rétro qui accroche la rétine et ne vous lâche qu’à la toute fin : je ne peux que vous recommander d’aller y jeter un œil.

À regarder en plein écran et avec une bonne résolution pour apprécier l’expérience !

Igorrr

Le premier titre du prochain album d’Igorrr est accompagné par un clip bien… mais alors bien barré.

Le groupe de metal mélangeant électronique, opéra, musette et « sonorités violentes » fera prochainement son retour au cours de plusieurs dates (et de quelques festivals).

Un groupe à voir en live, car il s’agit là d’une vraie expérience !

L’album Spirituality and Distortion sort le 27 mars prochain. En attendant les fans peuvent savourer le morceau Very Noise, aux allures de sons drum’and’bass, accompagné de son clip d’animation… mais alors vraiment barré !

Dirty Rodeo

C’est aussi le groupe Dirty Rodeo qui sortait aujourd’hui son nouveau clip, réalisé par Jean Cédric Lazare (Grand Ciel Pictures) dans un lieu atypique!

Vous pouvez retrouver les prochaines dates du groupe sur leur page Facebook.

Alexandre Vergne