Histoire(s) de lire… N°56

Un thriller sur fond de pandémie mondiale signé par l’excellent Peter May qui s’avère des plus visionnaire, son prophétique « Quarantaine » ayant été écrit en 2005… La geste d’Abraham, que Boualem Sansal a transposé au 20ème siècle, avec autant de talent que d’érudition, vous offrira un pur et raffiné moment de lecture… Eric Cherrière nous immerge ensuite, avec un réalisme dérangeant, au coeur des horreurs de la guerre, avec un roman qui ne pourra vous laisser de glace… On continue ensuite avec une histoire de cavale menée à train d’enfer par un truand mélomane, épicurien et sans pitié, sous la plume du regretté Kââ, suivie d’un savoureux polar à la sauce québécoise où André Marois règle de manière radicale le problème de l’essor économique en milieu rural… Place ensuite à la Fantasy avec deux romans déjantés à souhait ! Celui de Karim Berrouka qui nous embarque en pays de fantasy où fées, lutins et autres créatures en ont ras les ailes et le bonnet de l’image que les humains donnent d’eux Et celui du célèbre John Lang, plus connu sous le surnom de « Pen Of Chaos » qui nous relate la genèse des aventures de ses compagnons quelque peu atypiques qui ont fait (et continuent de faire !) le bonheur de leurs aficionados au fil du feuilleton audio désormais cultissime ! Pour terminer, je vous propose de faire connaissance avec un type bien sous tous rapports, qui mérite d’être connu, du moins sous la plume de Thomas Piet… Le diable ! Bonnes lectures à toutes et à tous… Et à très bientôt pour une nouvelle sélection estivale !

Des rues désertes, surveillées jour et nuit par des militaires qui ont ordre de tirer sur toute personne entrant dans la ville, ou ne respectant pas le couvre-feu… Des pillards qui s’en donnent à coeur joie… Et des morts, par milliers, directement incinérés dans le plus strict anonymat… Londres est en état de guerre, ravagé par une terrible pandémie. La population se terre, la peur au ventre… Une peur justifiée car contracter le virus signifie une mort certaine… Cette situation d’urgence absolue justifie la destruction d’un domaine centenaire, en plein coeur de Londres, pour bâtir un hôpital de fortune afin de soulager les hôpitaux surpeuplés… Mais lorsqu’un bulldozer déterre le corps d’une petite fille, une enquête est ouverte et les travaux sont suspendus… C’est donc dans l’urgence que l’inspecteur MacNeil devra trouver les coupables de cet ignoble meurtre, d’autant plus qu’il vient tout juste de démissionner de la police pour passer davantage de temps avec Sean, son fils unique… Ironie du sort, il apprend le jour même que Sean vient de succomber, contaminé par le virus… Au comble du désespoir, MacNeil se lance alors à corps perdu dans une course contre la montre pour retrouver les auteurs de cet abominable assassinat, avec l’aide de sa compagne, Amy, une scientifique handicapée… « Quarantaine », écrit en 2005, est resté dans les tiroirs de Peter May durant de longues années, aucun éditeur ne trouvant son scénario crédible… Ce qui bien sûr n’est plus le cas aujourd’hui, les troublantes similitudes du roman avec l’actualité laissant à penser que son auteur possède le don de double vue ! Mais « Quarantaine » n’est pas seulement un roman d’anticipation… C’est aussi un excellent thriller dont la tension permanente, sous l’écriture fluide et toute en maîtrise de Peter May, est renforcée par le climat anxiogène dû à la pandémie. Ce roman au rythme haletant, rempli de courses poursuites et de multiples rebondissements, nous offre un glaçant moment de lecture… Prévoyez une nuit blanche car il est impossible de refermer ce livre palpitant avant son dénouement !!!

Quarantaine par Peter May (traduit de l’anglais par Ariane Bataille), Le Rouergue, 2021 / 22€

1916. Terah, vieux patriarche chaldéen, quitte Tell-Al-Muqayyar en compagnie de son clan, dans le but de rejoindre l’antique pays de Canaan. Persuadé que Brahim, son fils, est la réincarnation d’Abraham, il entreprend ce long voyage dans les pas du père des monothéismes, dans l’espérance de signes envoyés par Dieu pour une nouvelle alliance qui guiderait les hommes vers la paix et l’amour… Ponctué de doutes et d’espoirs, le long périple de ces nomades au coeur pur durera plus de trente ans : trois décennies à parcourir un monde ébranlé par les guerres, qu’elles soient fratricides ou menées par les puissances occidentales, avides des richesses du Moyen-Orient… Avec ce roman ambitieux qui témoigne de sa grande érudition, Boualem Sansal revisite la geste d’Abraham en la transposant au vingtième siècle, l’émaillant de nombreuses références historiques couvrant la période de la guerre de 14/18 à celle des guerres israélo-arabes, dans une fresque foisonnante où la politique et la religion sont intimement mêlées. Un roman passionnant qui suscite une profonde réflexion sur la foi et sur l’évolution des religions, mais aussi sur les enjeux politiques, d’hier et d’aujourd’hui, de cette région du monde éternellement sous tension. Sous le charme de l’écriture élégante de Boualem Sansal, on suit avec avidité, au rythme lent de la marche de ces hommes investis d’une mission divine, le récit « d’une histoire, d’un commencement » où transparaît la poésie, l’humour, et la sagesse toute orientale de cet auteur au style éblouissant qui nous offre une fabuleuse immersion dans l’Histoire et une jolie part de rêve et d’utopie, posée comme un baume sur les tourments du monde et la folie des hommes. Tout simplement magistral !!!

Abraham ou la cinquième alliance par Boualem Sansal, Gallimard, 2020 / 21€

1918. La guerre n’a pas épargné Lucien Faure, le maire d’un petit village de Haute-Corrèze. Son fils est porté disparu, sa belle-fille a sombré dans la folie, et un de ses petits fils est revenu « gueule cassée » avant de quitter le village avec son jeune frère pour se réfugier dans la forêt. On ne les a jamais revus… 1944. Lucien assiste impuissant au massacre perpétré par des allemands sur la population juive réfugiée dans son village. Troublé, il croit reconnaître l’un d’entre eux… Une fois leur abominable forfait accompli, leur convoi s’enfonce dans la forêt à la recherche d’une de leurs unités qui ne donne plus signe de vie… Ils retrouveront les soldats volatilisés, mais morts après avoir été atrocement mutilés… Parmi les officiers, un jeune professeur de français recherche désespérément son frère parmi les victimes… Mais le temps presse… L’auteur du carnage rôde au coeur de cette forêt labyrinthique et menaçante et il n’hésitera pas à leur faire subir le même sort… 2020. Hambourg. Kreutschmann, un tortionnaire nazi surnommé « le croquemitaine », est hospitalisé et attend la mort qui ne semble pas vouloir de lui… Après avoir avoué ses crimes, il ne veut plus parler à personne, sauf à un certain Stéphane Faure, boulanger d’un petit village corrézien et arrière petit-fils du maire en fonction en 1944 dans le village martyr… Pressé par les historiens, Stéphane accepte de rencontrer le vieux nazi et découvre éberlué, les arbres de sa forêt corrézienne, que celui-ci a peint sur les murs de sa chambre d’hôpital… Pourquoi avoir voulu le rencontrer ? Et quel est le lien entre ce monstre et sa famille ? Les révélations du « croquemitaine » vont bouleverser bien des existences et bousculer bien des certitudes… Impossible de vous en dévoiler davantage sans « spoiler » le dénouement de cette histoire aussi sombre que dense. Je peux juste vous avertir qu’Eric Cherriere n’épargne pas ses lecteurs en décrivant, avec un réalisme terrifiant, des scènes d’une extrême violence qui vous glacent le coeur durablement… Il n’empêche… Fascination du mal ? Ou tout simplement le goût du suspense qu’Eric Cherriere entretient avec un art consommé ? Une chose est sûre, on se fait hypnotiser dès les premières pages de ce roman construit comme un scénario, sous l’écriture soignée et fortement addictive de cet auteur qui nous immerge de manière percutante au coeur du mal absolu, dans un style narratif extrêmement visuel… Et dérangeant ! Âmes sensibles, vous voilà prévenues !

Mon cœur restera de glace par Eric Cherriere, Mon Poche / 2021 / 7,90€

Il était plutôt réussi ce braquage… 250 patates à se partager ! Mais il a fallu que ce crétin de Vila joue les cow-boys en tirant sur tout ce qui bouge… Pas d’autre choix pour notre truand que de le descendre pour éviter le carnage ! Et maintenant, les frangins du trépassé n’ont plus qu’une idée en tête, le venger, et au passage récupérer leur part du butin ! Mais ce ne sera pas si facile… Car le pourchassé ne s’en laisse pas conter ! Après s’être réfugié dans sa planque paumée dans les monts de Lozère, avec son acolyte sérieusement blessé, il commence par buter un de ses potes qui a connaissance de son refuge et qu’il soupçonne d’avoir la trahison facile… Et embarque sa veuve (pas du tout éplorée !) dans sa cavale… Une cavale qu’il sème de cadavres, tel un petit poucet, pour sauver sa peau… Et garder le pognon ! Premier roman de Kââ (publié en 1984), « Silhouettes de mort sous la lune blanche » met en scène un truand amateur de belles bagnoles, d’alcools raffinés, de mets délicats, et de belles pépées… Qui ne fait pas dans la dentelle ! Sa seule logique ? La survie… A n’importe quel prix ! Sa seule loi ? Celle du plus fort… Et on peut dire qu’il n’est pas manchot dans ce domaine ! Un roman noir plein de bruit et de fureur, saignant à point et paré d’un humour noir mordant férocement jouissif ! Si vous êtes accro au style inimitable de Kââ, vous pourrez vous régaler des autres titres de cet auteur prolifique, disparu bien trop tôt (dont « Il ne faut pas déclencher les puissances nocturnes et bestiales », chroniqué ici !)

Silhouettes de mort sous la lune blanche par Kââ, La Table Ronde, 2021 / 8,90€

Mandeville est une paisible petite bourgade québécoise, un peu trop tranquille au goût de ses élus locaux qui déplorent sa lente mais sûre désaffection. La dernière usine a fermé ses portes depuis longtemps, les commerçants voient chaque année leur chiffre d’affaire à la baisse et lors du dernier conseil municipal, le garagiste leur a annoncé que, sans aide de leur part, il devra mettre la clé sous la porte… Que faire pour donner un regain d’énergie au village ? La solution sera trouvée de manière fortuite par le conseiller Chevalet, alors qu’il rentre d’une réunion à la mairie et qu’il passe devant la parcelle de cannabis qu’un de ses administrés cultive pour joindre les deux bouts… Or, cette nuit, ce n’est pas notre cultivateur illicite qui est sur les lieux, mais un voleur qui pille impunément la précieuse récolte ! Chevalet menace l’intrus qui, durant leur altercation, tombe malencontreusement sur le sécateur qu’il tenait en main… Et tombe raide mort, la gorge ouverte ! Chevalet, tout de même un peu secoué, décide de rentrer chez lui, sans appeler la police… Le lendemain, branle-bas de combat dans Mandeville qui est assaillie de journalistes et de curieux dès la découverte du cadavre ! Ce qui redonne le sourire aux commerçants et donne une idée quelque peu tordue à Chevalet… Et s’il butait, pour le bien commun, quelques parasites du coin pour attirer les foules ? Le respectable vieil homme, tout d’abord tueur malgré lui, va se transformer au fil des jours suivants en un insoupçonnable et impitoyable serial killer… Une plume acérée, une langue fleurie de savoureuses expressions tout droit venues du pays des caribous, des situations inédites teintées d’humour noir qui nous mettent autant en joie que le garagiste de « Meurtreville » après cette hécatombe meurtrière… Tabarnak ! Ce court roman qui se dévore d’une traite, est une sacrée pépite ! « Niaise pas avec ta puck » pour te procurer ce roman « tiguidou » qui « t’empêchera de cogner des clous »… Et « je parle pas à travers mon chapeau  » !

Bienvenue à Meurtreville par André Marois, Le Mot et le Reste, 2021 / 14€

Vous croyez que les lutins sont de malicieux petits êtres inoffensifs ? Les fées de gracieuses et bienveillantes créatures aux ailes diaphanes ? Vous avez tout faux ! Les lutins mesurent un mètre quatre-vingt et ont le caractère plutôt vindicatif… Quant aux fées, elles sont obèses, extrêmement laides et du genre vicelardes… Et tous ont un point commun : un ras-le-bol caractérisé des niaiseries proférées à leur sujet ! Alors, tremblez, pauvres naïfs que vous êtes… Car ce peuple de « L’affre-Monde », qui a atteint les limites de sa tolérance, fomente une « révolution féérique » pour qu’enfin leur véritable personnalité éclate au grand jour, loin des imageries grotesques narrées par les humains ! Les premiers signes commencent à se manifester… Un lutin géant qui retient en otage les usagers d’une médiathèque en hurlant « Vous avez niqué la fantasy ! » avant de les réduire en poussière ou en statues… Un autre lutin (de taille lui aussi tout à fait « normale ») qui drague une pécheresse et fout le feu à son appartement avec sa bistouquette en guise de lance-flammes… Trois punks, invités au « festival du gouffre », qui, bien qu’allumés et gorgés de substances illicites, n’hallucinent pas pour autant en découvrant (entre autres…) la présence de fées peu recommandables dans la forêt toute proche… Sans oublier les malheureux écrivains de SF capturés par des êtres maléfiques en vue de les rééduquer… Les flics s’arrachent les cheveux, rien de rationnel dans tout ça… Et ce ne sont pas les deux médiums ravagés, à l’improbable look « new-Age », qui les aideront à y voir plus clair ! Une seule certitude, les créatures magiques préparent l’apocalypse… Et elles seront sans pitié ! Effervescent comme un cachet d’aspirine libérateur après une bonne gueule de bois, ce roman déjanté, à la sauce punk bien barrée, est davantage à classer auprès des oeuvres du regretté Terry Pratchett que de celles de Tolkien… Aventures loufoques, rebondissements à gogo, personnages bien campés, bestiaire atypique, langue créative à souhait, intrigue bien construite… Karim Berrouka se révèle un auteur à la plume alerte et à la fertile imagination avec ce roman rythmé et totalement hilarant qui casse allègrement les codes de la littérature du genre ! Mais Karim Berrouka… Son nom ne vous dit rien, vraiment ? Bien sûr, il a écrit d’autres romans (celui-ci est le cinquième) qui ont connu un joli succès et même pour certains été primés… Mais encore ? Bon sang mais c’est bien sûr ! Si vous êtes amateur de punk saignant qui tape dans l’humour potache et jubilatoire, vous penserez illico aux excellents « Ludwig Von 88 » dont il est un des talentueux membres ! Alors, un conseil, écoutez Karim… Et lisez le car dans les deux cas, c’est vraiment une expérience jubilatoire !!!

Le jour où l’humanité a niqué la fantasy par Karim Berrouka, Actu SF, 2021 / 19,90€

Un barbare bas du front et prompt à la bagarre, un voleur débutant un brin trouillard, un nain radin et râleur (qui déteste les elfes), une elfe aussi gracile que naïve et maladroite (qui déteste les nains), une magicienne inexpérimentée aux sortilèges approximatifs, un ogre bestial au langage incompréhensif (sauf pour la magicienne), un ranger pas vraiment sûr de lui, censé mener cette troupe de bras cassés… Voilà la composition de cette équipe, pour le moins hétéroclite et défaillante, mandatée par un mystérieux mage pour récupérer la douzième statuette de Gladeulfeurha qui lui permettra d’accomplir la prophétie de la porte de Zaral Bak. Une statuette bien protégée dans le donjon de Naheulbeuk, peuplé de montres sanguinaires et truffé de pièges mortels, dont les plus intrépides aventuriers ne sont jamais ressortis vivants… Alors, avec cette bande de losers, qui en plus ne peuvent pas se blairer, l’aventure risque de tourner court à la première chausse-trappe ! Oui, c’est ce que la logique voudrait… Si leur manque évident de talent n’était compensé par une chance insolente doublée d’un hasard qui, dans leur cas, fait fort bien les choses ! Genèse des aventures de ces personnages cultissimes mises tout d’abord en scène par leur créateur sous la forme de fichiers audio (saga disponible gratuitement sur son site, ici. !) puis adaptées en bandes dessinées (25 tomes parus aux éditions « Clair de lune », !) et en jeu vidéo (« L’amulette du désordre« ), ce roman d’héroïc fantasy loufoque et décalé à souhait, va dérider à coup sûr vos zygomatiques ! Avec ses répliques cultes, ses rebondissements aussi inattendus que farfelus et ses personnages attachants en diable, John Lang (alias « Pen of Chaos« ) fait décidément mouche à tous les coups, quel que soit le format ! Une adaptation audiovisuelle serait en cours de préparation… A suivre !

Le donjon de Naheulbeuk : A l’aventure compagnons saisons 1 et 2 par John Lang, Pygmalion, 2021 / 20,90€

Malgré ses nombreuses tentatives, le journaliste Ézéchiel Urso n’a jamais pu réaliser son rêve : interviewer Lucifer… Un rêve caressé pour des raisons toutes personnelles, mais aussi pour des motifs bassement matériels : « Papier Blanc », le journal pour lequel il travaille étant au bord de la faillite, pareil scoop redorerait indéniablement son blason et sauverait son emploi et celui de ses collègues ! Mais bon, le diable est aux abonnés absents et Ézéchiel ne se fait plus guère d’illusions sur ses chances de le rencontrer… Jusqu’à l’interruption d’une voyante qui, en pleine réunion de rédaction, vient l’informer que Steeve, un de ses collègues récemment décédé, lui a envoyé un message de l’au-delà pour lui annoncer que le diable souhaitait le rencontrer ! Miracle ! Contact est pris et voilà Ézéchiel, tout ému, en route pour les enfers, accompagné d’Alice, la plus téméraire et la moins dubitative de ses collègues… Tous deux sont accueillis au coeur d’un paradis fait de douceur et de beauté par un Steeve rayonnant et par le diable en personne, un beau mec au charisme fou qui leur offre un discours fait d’une candeur et d’une bienveillance toute christique, prônant l’amour, la paix et la tolérance… Très très loin du rougeaud cornu évoluant dans l’enfer sombre et effrayant dont nous menacent les religieux de toutes obédiences ! Sympa, Lucifer accepte non seulement de répondre aux questions d’Ézéchiel, mais aussi d’être filmé pour transmettre aux vivants son message de bonté et d’harmonie qui pourrait changer la face du monde… Un film qui suscitera bien des polémiques et mettra Ézéchiel et l’ensemble de la rédaction de son journal en danger, traqués par les fanatiques politiques et religieux farouchement opposés à la diffusion de ce film jugé blasphématoire… Drôle sans être superficiel, parfois émouvant et pertinent par les sujets « sérieux » qu’il aborde tout en finesse, ce roman écrit d’une plume allègre et soignée nous offre un joli moment d’utopie où l’on se plaît à imaginer un au-delà d’amour et de sérénité… Que l’on aimerait voir s’installer sur terre, de préférence de notre vivant ! Un roman d’une belle originalité !

Le diable est un mec bien par Thomas Piet, Kiwi, 2021 / 19€

Christine Le Garrec