Des concerts… Enfin !!! Et si le public était en manque de spectacle vivant, les artistes l’étaient tout autant… Voire encore plus ! Le plaisir a donc brillé dans tous les regards durant ces trois jours de fête et de musique, que ce soit dans les rues ou dans les « lieux fermés » qui ont, semble t-il, fait salle comble ! Une douceur estivale, des terrasses bondées, de la convivialité, et l’accordéon joué à toutes les sauces sur les scènes, mais aussi un peu partout dans les rues de Tulle par des musiciens « itinérants » qui l’ont sillonnée à bord de voitures anciennes de toute beauté… Le nouveau souffle des Nuits de Nacre, après cette longue période d’apnée, nous a apporté à tous un sacré bol d’air frais ! Alors, un grand merci aux organisateurs, à la cité de l’accordéon, et à tous ceux qui ont fait en sorte que le festival se déroule à nouveau, dans les meilleures conditions !
Après une interview très agréable, nous avons retrouvé les enfants terribles corréziens sur les planches, heureux de vivre et surtout, de remonter enfin sur scène après plusieurs mois confinés. Et on peut dire qu’ils ont profité de tout ce temps pour recharger leurs batteries… Quelle banane !!! Leur évident plaisir de jouer et leur insatiable énergie ont séduit en deux temps trois mouvements le public qui s’est laissé entrainer sous les rythmes de leur rock pêchu teinté de couleurs celtiques… Car les six pirates, comme à leur habitude, n’ont pas hésité à mouiller le maillot et se sont donnés à 200% pour mettre le feu ! Un concert festif en diable, où titres explosifs invitant au chant et à la danse ont laissé place à des morceaux plus intimistes et chargés d’émotion qui confirment le talent d’écriture et la belle sensibilité de leur auteur. Fusionnels et complices, les membres des Humeurs Cérébrales, toujours à l’affut d’une bonne blague ou d’une pitrerie, ont fait fleurir les sourires et ont donné une pêche d’enfer à un public tout acquis à leur cause… Une ouverture de festival qui s’est effectuée dans la joie… Et dans la bonne humeur, bien sûr !
L’interview !
Leur dernier album… Bientôt chroniqué sur « A vos marques… Tapage ! »
Une petite scène, une guitare, des percussions, et Beija Jeanzac à l’harmonica devant un public attentif, suspendu aux rythmes exotiques de sa musique, dansante et douce comme un vent caribéen… Un concert intimiste et calme, mais aussi interactif et pédagogique, Beija répondant aux sollicitations des spectateurs avec une extrême gentillesse et une jolie pointe d’humour, avant de les faire onduler sous les rythmes rêveurs de sa musique métissée et de les faire vibrer au son de son harmonica voyageur… Un moment de grâce, une parenthèse au temps enjôleuse, que ce bel artiste nous a offert avec autant de sérénité que de talent…
L’interview !
Times Box
Une accordéoniste inspirée, un violoniste fringant et survolté, et un beatboxer qui nous a époustouflé par ses exceptionnelles performances vocales : le trio de Times Box nous a offert un set d’exception avec un répertoire atypique qui nous a séduit par son originalité et sa puissance évocatrice. Leur jazz électro swing, à la palette colorée de mille influences et rythmé par les incroyables sons produits par le beatboxer (qui nous a donné le sentiment qu’ils étaient beaucoup plus nombreux sur scène !), a électrisé le public sous des rythmes tour à tour dansants ou planants, nous révélant un univers singulier et furieusement addictif ! Un concert de très grande classe qui a allumé des étoiles dans les yeux de tous ceux qui y ont assisté…
Leur dernier album… Bientôt chroniqué sur « A vos marques… Tapage ! »
Sébastien Farge & Marjolaine Paitel
Place maintenant à une figure « historique » du festival des Nuits de Nacre, l’incontournable et talentueux Sébastien Farge, accompagné cette fois au chant par la jolie Marjolaine Paitel à la voix de velours. Un duo de charme, uni par une belle complicité, qui a enchanté le public avec des reprises des grands noms de la chanson (Barbara, Nougaro, Bourvil, Bashung…) et avec de superbes compositions personnelles, chantées avec sensibilité et conviction par Marjolaine, sous les trilles inspirées de l’accordéon de Sébastien, dont les arrangements jazzy nous ont mis le frisson. Un bien joli moment d’émotion où l’on a pu fredonner en coeur, et avec un soupçon de nostalgie, des refrains intemporels, et découvrir les thèmes inédits de toute beauté joués et chantés avec une belle osmose par ces deux talentueux artistes.
Sous le souffle de l’accordéon de Scott Taylor et sous les notes du piano de John Greaves, les mots poétiques et voyageurs de Denis Péan (fondateur du groupe Lo’ Jo) et de Lucie Land ont fait planer un joli moment de grâce sur la place Berteaud au cours de ce spectacle inédit où la musique, improvisée et inspirée, s’est entremêlée dans une parfaite et harmonieuse fusion au chant et à la poésie de ces deux artistes aux univers singuliers. Il y avait de la douceur et de la sérénité dans l’air et le public, hypnotisé et sous le charme, s’est laissé bercer avec volupté sous la partition enchantée de ces quatre magiciens. Un très beau moment d’émotion, hors du temps…
Prenez une Italienne de caractère et des musiciens de jazz chevronnés… Et vous obtenez Pulcinella, une formation qui distille une musique colorée comme un habit d’Arlequin, mêlant habilement rythmes jazz, électro, funk ou musette aux accents malicieusement revisités du folklore de l’Italie du Sud à celui des Balkans, sous la voix puissante de Maria Mazzotta, dont l’exceptionnelle tessiture provoque une infinie palette d’émotions… Et de l’émotion, il y en a eu à foison grâce à ces talentueux « polichinelles » qui nous ont fait danser et vibrer sous leurs bonnes vibrations durant un set explosif comme un plat épicé, ponctué du chant de Maria qui, entre deux virevoltantes tarentelles, nous a offert de nostalgiques morceaux chantés à la manière d’un fado ou d’un blues à l’italienne ! Une richesse musicale infinie, du pep’s, de la joie de vivre et de la bonne humeur en barre, du chant, de la danse… Pulcinella nous a offert ce soir là une sacrée performance qui a laissé le public pantois d’admiration. Une expérience « live » qu’on ne demande qu’à revivre tant c’était bon !
L’interview !
Leur dernier album… Bientôt chroniqué sur « A vos marques… Tapage ! »
Délinquante a mis en beauté, en charme et en humour, le point final à ce festival riche en émotions de toutes sortes. Ces deux accordéonistes à la voix douce et au visage d’ange, qui ont déjà brûlé les planches des Nuits de Nacre en Septembre 2017 (report ici !), nous sont revenues tout aussi pêchues, mais cette fois accompagnées de deux musiciens, discrets mais efficaces, qu’elles nous ont malicieusement présentés sous les surnoms de « Brad Pitt et Tom Cruise discount »… Vous aurez compris qu’il y avait de l’humour dans l’air et que ces deux « Chipies » n’ont pas perdu de leur verve et de leur légendaire mordant, même si leur répertoire laisse de jolies places à la tendresse sous de superbes textes empreints d’émotion… Mais chez Délinquante, la nostalgie ça se bouscule, et un sujet grave ne le reste pas longtemps ! En une pirouette, ces deux super nanas nous laissent toujours entrevoir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, avec une joie de vivre communicative et une exemplaire positive attitude ! Fusionnelles et complices, la pétillante Claire et la tendre et malicieuse Céline nous ont fait rire et nous ont émues au fil d’un spectacle qui nous a paru bien trop court… Elles ont même réussi l’exploit de faire lever de leurs chaises des spectateurs qui n’attendaient que ça sans oser passer à l’acte, et qui n’ont pu résister à l’appel de ces deux explosives sirènes au coeur tendre ! Délinquante, à deux ou à quatre… C’est toujours aussi magique !!!
L’interview !
Quelques photos d’ambiance…
Photos, compte-rendus et interviews : Maud Coder et Christine Le Garrec