Le festival aux Champs a démarré sur des chapeaux de roues ce Jeudi soir avec Le Pied de la Pompe et Les Humeurs Cérébrales, qui nous ont donné un avant-goût de cette programmation qui fait des étincelles ! Quant à la soirée de Vendredi, elle fut littéralement explosive avec un Didier Wampas en pleine forme, un Cali émouvant qui, malgré une blessure à la jambe, s’est donné à fond pour un public pour le moins enthousiaste, avant de se clôturer en beauté avec le rock puissant et la folie pure de Dionysos ! C’est quoi le bonheur ? C’est ici, à Chanteix ! Un grand merci à l’association Tuberculture pour tous ces beaux cadeaux dont on avait bien besoin ! Rendez-vous Samedi et Dimanche avec Massilia Sound System, 47 TER, Magenta, Les Fils du Facteur, Alain Souchon et Demain j’arrête »… C’est pas fini ! Alors, tu viens ?!
Jeudi 8 Juillet / Le Pied de la Pompe
Premier concert du Festival aux Champs avec « Le Pied de la Pompe » ! Des textes engagés et empreints d’humanité, une voix puissante, du rock de derrière les fagots, des sourires, de l’humour et de la complicité… Le Pied de la pompe nous a offert un set explosif, bienveillant et dansant, sans pour autant parvenir, malgré leurs encouragements et leur pêche d’enfer, à convaincre un public un peu trop calme à se lever pour danser et faire la fête… Un public visiblement venu pour « les Humeurs Cérébrales », LE groupe local que tout le monde connaît et apprécie dans notre belle Corrèze ! Pour notre part, Le Pied de la Pompe nous a séduit et fait vibrer de la tête aux pieds et nous aurions aimé un peu plus d’enthousiasme de la part des spectateurs… Le Pied de la Pompe le méritait amplement !
Jeudi 8 Juillet / Les Humeurs Cérébrales
Bon, c’est clair… Vu la foule amassée et déchaînée devant la scène, Les Humeurs Cérébrales était bien LE groupe attendu de la soirée ! Il faut dire que leur show a été à la hauteur des espérances du public et qu’ils ont mis le paquet pour le séduire avec un set multi-vitaminé, teinté de la folie douce qui les caractérise ! Un Geoffrey sautillant et bondissant (et totalement en nage !) qui n’a pas ménagé ses cordes vocales, une Lara plus belle et inspirée que jamais avec son violon magique, Jonas à la cornemuse, à fond dans son rôle de colosse à la force tranquille, et Kevin l’accordéoniste, dans celui de pirate, William le batteur particulièrement efficace qui s’est pris pour le lapin Duracell durant un long solo enthousiasmant, et même Thomas, le discret bassiste… Tous semblaient avoir fait le plein de vitamines jusqu’à l’overdose, devant un public au taquet qui reprenait en choeur leur répertoire connu sur le bout des doigts ! Un super concert qui confirme que le talent de nos jeunes corréziens s’affirme davantage d’année en année… Et 2021 est indéniablement un très bon cru !
Vendredi 9 Juillet / Didier Wampas
« Petite fille », « Les bottes rouges », « Manu Chao », « Les îles au soleil »… En fermant les yeux, je me suis téléportée avec délices dans le temps, me retrouvant à 30 balais, sans une ride et le moindre cheveu blanc, des étoiles plein les yeux ! Les Wampas ? Toute ma jeunesse et tant de souvenirs de concerts déjantés ! Le bon temps, quoi ! Et ce soir, le roi Didier a ressuscité ces moments précieux, seul sur scène et seulement accompagné d’une pianiste… Un concert intimiste, alors ? Pas vraiment ! Car le Didier n’a rien perdu de son énergie punk, de sa générosité et de sa folie douce, et a conservé comme un bon whisky son sens de l’humour et de la dérision dont il joue le verbe haut et le regard pétillant ! Il nous a offert un show tourbillonnant, sautant sur des bidons, se baladant dans le public (à pied ou en chaise « à porteurs »), quatre techniciens à ses trousses pour dérouler le fil de son micro qui, bien évidemment s’est révélé trop court pour les déambulations de cet éternel jeune homme ! Un dialogue permanent avec son public (acquis pour beaucoup d’entre nous… Mais je suis persuadée qu’il a fait des émules après ce concert d’anthologie !), une proximité proche de la communion… La ferveur était dans le pré ce Vendredi soir, en même temps que le bonheur. Celui d’être là, de chanter en hurlant des refrains jamais oubliés, de danser, de rire, mais aussi de s’émouvoir car notre « Punk ouvrier » a aussi le chic et le choc pour nous offrir de sublimes chansons d’amour… Didier Wampas, c’est vraiment le roi !!!! Quel pied !!!
Vendredi 9 Juillet / Cali
Après un Didier Wampas qui lui a bien chauffé l’ambiance, c’est au tour de Cali de monter sur les planches, et non sans émotion, de retrouver un public impatient qui lui réserve un accueil digne de ce nom ! Un chanteur de coeur, une musique rock entrainante, des textes sensibles, des musiciens dans la fleur de l’âge qui ont tous les atouts pour mettre l’ambiance : la magie a opéré tout au long de ce set d’exception ! Généreux à souhait, Cali nous a offert un bain de foule, malgré une jambe emprisonnée dans une gouttière, offrant sourires, bisous et poignées de main autour de lui… Il nous a fait chanter, danser, crier et taper des mains sur ses titres les plus rythmés, et nous a fait vibrer et mis la larme à l’oeil sur ses compos plus intimistes… Quel interprète, et quel charisme ! Cali en concert ? Une expérience magique, tout simplement !
Vendredi 9 Juillet / Dionysos
Musiciens en place, tous très élégants en costard cravate, l’unique élément féminin, violoniste de son état, étant vêtue d’une robe de princesse à plumetis et chaussée de baskets… La classe ! Mais koukilé Mathias ? Tourne toi public et tu l’apercevras juché tout en haut de la tour de la régie avant de l’entendre commencer à chanter… Et le voilà, lui aussi sapé comme un milord, qui bondit sur scène tel un lutin, sur des accords rock de haute volée, après avoir pris un bon bain de foule ! Quel show ! Un peu le cauchemar du photographe, je ne vous le cache pas, le Mathias étant quelque peu insaisissable… Tu crois le choper, et zioup ! il disparaît pour revenir de l’autre côté de la scène, pour le plus grand bonheur des fans de son univers onirique au rock pêchu, venus en masse pour l’applaudir chaleureusement ! Un concert chaud bouillant mené tambour battant par la bombe à retardement Mathias Malzieu, visiblement au mieux de sa forme, et par des musicos animés d’une passion qui a bien vite enflammé le public ! Mais il se fait tard et on habite pas là, nous… Dommage, on aurait bien savouré jusqu’au bout ce concert en forme de feu d’artifices !
Photographies et compte-rendus Maud Coder et Christine Le Garrec