De retour du Printemps de Bourges 2024 !

Comme chaque année, le Printemps de Bourges amorce la sainte saison des festivals en France. C’est le gros festival qui donne le coup d’envoi à grand renfort de têtes d’affiches sur la scène du W, de soirées plus intimistes au Palais d’Auron ou encore de créations originales dans différents lieux de la ville comme le magnifique Théâtre et Palais Jacques Cœur. Mais le Printemps de Bourges c’est aussi, et surtout, les Inouïs, le dispositif qui permet de mettre en avant les artistes émergents. Et la sélection de cette année était tout bonnement incroyable et d’une très grande richesse. Je vous embarque pour un récap de ces quatre jours de festivité!

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Ouverture des hostilités du côté des Inouïs.

Comme l’an dernier, j’ai décidé d’aller à l’aveugle explorer les univers artistiques qui se produisent sur la scène du 22 Est & Ouest. Le frisson de la découverte !

Et on rentre dans le vif avec Gonzy. Seul sur scène, le jeune homme occupe rapidement l’espace avec une superbe prestance, ses mimiques et ses mouvements de danse hip-hop lui conférant une étrange aura. Il crée un mélange de sonorités intéressantes en combinant ses instrus à son gilet fait maison sur lequel se trouvent différents pads avec lesquels il ajoute des notes plus mélodiques et quelques effets. Le tout offre une ambiance un peu étrange qui m’a un peu rappelé Ho99o9.

Gonzy possède aussi de très bon textes, comme avec le titre J’ai un ami black.

Entre les instrus, la prestance et le flow, Gonzy se démarque vraiment et a assuré un très bon set sur un créneau horaire pas forcément évident. Bien joué !

Juste après, j’ai pu assister à un bout du concert envoûtant de Cindy Pooch. Accompagnée par un musicien et une musicienne, l’artiste franco-camerounaise livre un show intimiste oscillant entre douceur et sonorités expérimentales. Un beau moment d’envoûtement.

Mon premier gros coup de cœur de la journée et du festival, ça a clairement été Akira & Le Sabbat

Groupe de punk électro composé de 6 membres, Akira & Le Sabbat a offert une performance explosive, où discours de révolte se mêlent aux désirs intimes sous la puissance d’instrus à la fois énervés et sensuels. Dotées d’un super groove, les musiques du jeune groupe livrent un contraste prenant entre ce qu’ils chantent et la musique qui est jouée. Les textes, souvent revendicatifs, emploient un langage cru qui n’est pas dénué d’une certaine élégance par moments.

Mené avec brio par un duo de chanteurs/chanteuses dont les voix se répondent, Akira & Le Sabbat a déchaîné les premiers rangs de spectateurs et spectatrices. Et les autres membres du groupe ne sont pas en reste, que ce soit à la basse, à la guitare, à la batterie ou encore aux synthés, chaque membre est en transe et dégage une belle aura scénique.

Très gros coup de cœur pour ce groupe qui prône avec brio les valeurs et messages des communautés trans et queer, mais aussi de la jeunesse en général. Un beau mélange de rage légitime et d’insouciance qui fait beaucoup de bien. Foncez écouter !

Détour au W, où je passais juste une tête et fut rapidement intrigué par la performance de Zaho de Sagazan. Appuyée par quatre musiciens et d’un écran géant qui ne diffuse que des aplats de couleurs, la jeune femme livre une belle performance. Dansant, énergique et poétique, le début de set de Zaho était vraiment bon, le tout sublimé par un show lumière et une mise en scène épurée. J’ai beaucoup accroché au morceau Tristesse.

Mais pas le temps d’y rester puisque du côté de l’espace presse/pro certaines personnes ont pu profiter d’un petit concert de Sun. Découvert pour ma part lors des 1ère parties de la tournée de Shaka Ponk, j’avoue être toujours émerveillé par la maîtrise et la prestance de la jeune femme. Dans sa robe blanche de mariée teintée de sang, guitare à la main, crinière blonde détachée, regard bleu perçant et rouge à lèvres pétant, Sun fait penser à une princesse, sauf que la princesse… elle scream.

Oscillant avec brio entre chant pop et metal, l’artiste surfe sur ses riffs groovy et lourds, épaulée par un batteur et un bassiste déchaînés. Sun laisse sans voix la première fois qu’on la voit. Certaines personnes dans le public, moi y compris, se sont fait prendre par sa musique, headbanguant à ne plus en avoir de nuque. Dommage que le set fût si court.

Retour du côté du 22 pour la seconde session des Inouïs. On repart sur du rap, et une fois de plus… très belle surprise. 

Golimar déboule sur scène après une intro amusante façon “annonce avant l’attraction”, et les deux gars sur scène envoient tout ce qu’ils ont. Les instrus sont hyper prenantes et se dénotent des productions rap habituelles, avec une belle part d’électro. Les textes sont bons, et Golimar sait jouer et jongler avec les mots. L’alchimie entre les deux gars fonctionne à merveille, et les premiers rangs dans le public sont conquis. Certains morceaux ont une petite influence Lomepal qui n’est pas déplaisante par ailleurs.

On change radicalement de registre avec Syqlone qui propose une véritable expérience musicale, principalement axée sur les percussions. Le batteur offre une belle performance avec des rythmiques tirant vers la jungle et la drum and bass, tandis que l’autre musicienne alterne entre mouvements de danse, pad, chant, djembé et autres instruments de percussion.

Avec des sonorités orientales qui se mêlent aux prod électroniques et à la batterie survitaminée, Syqlone crée une ambiance hybride envoûtante et dansante, qui évoque des univers cyberpunk à la Matrix.

Et bim nouvelle claque. Après l’envoûtement sur Syqlone, c’est la patate de Jungle Sauce qui vient déferler sur la scène du 22. Le trio a une énergie contagieuse et leur musique essentiellement instrumentale qui vient jongler entre l’électro, le post-rock et le jazz vient répandre le virus bien vite. Devant un public en feu, Jungle Sauce balance tout, et assure un set solide qu’on aurait aimé voir durer. Seul défaut… on ne retrouve que quelques morceaux sur Youtube, et après avoir goûté à la sauce et bien on en veut encore ! 

La redescente est difficile, j’assiste brièvement au set de Solone, plus calme et onirique que le trio précédent, mais là les jambes ont besoin d’une pose.

C’est donc avec le concert de Roszalie que j’achève ce premier jour. Et quelle surprise ! Ce nouveau trio qui nous offre une pop électro flirtant par moments avec le rock déploie une belle énergie sur scène, tout en crescendo, sublimée par un beau jeu de lumières et une bonne prestance des trois jeunes hommes. Avec des sonorités qui rappellent Kavinsky ou M83, Roszalie hypnotise et emporte son public dans son univers qui balance entre couleurs chatoyantes et ambiance nocturne. J’ai été très séduit par la rythmique de la batterie qui apporte un vrai peps aux synthés et à la voix. Un très bon groupe qui a assuré un super show. 

C’est ainsi que se clôture ce 1er jour riche en coups de cœur.

BOURGES J2

Un deuxième jour moins chargé pour ma part puisqu’avec mon escapade au Théâtre Jacques Cœur je n’ai pas pu assister aux Inouïs du jour…

J’ai été intrigué par le texte de présentation du spectacle Oh Yeah ! Oh Yeah ! qui s’adresse à un jeune public. Changement d’ambiance donc au milieu de ce beau théâtre rempli de famille et d’enfants venus en prendre plein les mirettes.

La particularité de ce spectacle musical, c’est qu’il n’est quasiment éclairé qu’avec des lumières noires, créant une ambiance assez spéciale. Mêlant décor en dur avec des décors 3D avec lesquels les personnages interagissent, Oh Yeah! Oh Yeah! vient puiser dans les codes du jeux vidéo pour raconter l’histoire de ce roi qui explore son vaste château à la recherche de l’amusement éternel. Un spectacle très enfantin avec un côté un peu cheap qui je trouve lui donne un certain charme.

Non, la vraie surprise du jour ce fut le concert d’Olivia Ruiz au W. Comme avec beaucoup des artistes qui passaient en boucle à la radio quand j’étais gamin, je suis resté bloqué sur quelques titres et n’ai jamais vraiment eu l’idée d’aller creuser. Avec son morceau Le Sel que j’ai découvert récemment je me suis dit qu’il fallait que j’aille assister quelques instants au concert d’Olivia Ruiz, comme ça juste pour voir. Et bien je suis resté jusqu’au bout.

Après une intro assez sombre et mystérieuse, l’artiste débarque encapuchonnée et commence à « rapper » en espagnol sur le titre La Pachamama. Une entrée en scène assez surprenante mais terriblement efficace.

Accompagnée de ses musiciens, Olivia Ruiz offre une superbe prestation à la fois énergique et poétique, qui vient titiller le rock par moments pour mon plus grand plaisir. La chanteuse se donne à fond et vient offrir un moment de calme et de douceur avec une très belle version live de J’traîne des pieds. Un arrangement intimiste avec violon et un seul musicien, que le public reprend en cœur. 

Une très très belle surprise qui m’a donné envie de creuser un peu plus la discographie de l’artiste.

Le Printemps de Bourges c’est aussi le Printemps dans la ville, avec une programmation gratuite extrêmement riche. Que ce soit dans les bars ou sur les scènes du Off, vous trouvez forcément votre compte. Moi je l’ai trouvé par hasard, quelques instants sur la scène du Riffx, où viennent s’enchaîner les DJ. Je suis tombé sur le set de Bonhomme, un mix clubbing un peu sombre, très dansant et tirant par moments sur la synthwave et la techno. Mais malheureusement l’appel du W arrive et il est temps pour moi de prendre ma dose de Shaka Ponk.

Je vais pas épiloguer sur le show du groupe, on a eu une nouvelle intro très chouette, mais cela reste le même set que sur les autres festivals et donc une version plus courte de celui en zénith que j’ai couvert et chroniqué juste ici.

Pas de photos non plus puisque les conditions obligeaient de prendre depuis la foule, et au vu du public compact et peu enclin à bouger, j’y suis allé en touriste. Bref c’était du Shaka Ponk, et comme d’hab c’était très bien et pour ma part, ça a clôturé cette journée.

BOURGES J3

Pluie et fatigue sont au rendez-vous pour ce troisième jour. Les singeries de la veille auront eu raison de moi mais j’arrive quand même à temps pour assister à un bout du concert de Claudio Rabe. Sa musique ensoleille ce début de journée, avec son métissage électro et musiques traditionnelles de Madagascar et de la Réunion. Y a une belle énergie sur scène et Claudio Rabe et ses musiciens font danser le public sur leurs rythmes chaloupés.

Encore une jolie claque avec Nastyjoe. Le groupe de jeunes bordelais est venu secouer le 22 avec son post-rock tonique. Les quatre garçons se déchaînent sur scène et le public est plus que réceptif aux riffs aériens du groupe. Ça fait planer autant que ça donne la bougeotte. Les quatre membres ont une superbe prestance et on regrette de les voir partir à la fin.

Dans le genre claque celle là je l’ai pas vu venir. Après Nastyjoe on a encore envie de bouger, certains sont prêts à repartir au quart de tour, moi compris, mais en arrivant sur la seconde scène c’est la redescente d’un coup.

Noor est seule sur scène, éclairée par un unique projecteur, sa musique est douce et flirte avec le silence par instants. On est bien loin du post-rock nerveux d’il y a quelques minutes et pourtant la frustration s’envole peu à peu, et je finis même à genoux, accoudé à la scène et complètement hypnotisé par la jeune artiste. 

Il y a une vraie grâce dans les instrus, le chant ressemblant à un murmure est subtil, et Noor dégage une vraie puissance, que ce soit par ses textes, son interprétation ou encore son regard. Oscillant entre morceaux piano/voix et d’autres plus électroniques avec un poil plus de peps, l’artiste nous emporte avec elle et le public reste bouche bée devant sa prestance. Entre les chansons tristes, l’artiste joue avec son stress pour rendre les interludes amusants et touchants et j’avoue même avoir eu les yeux humides vers la fin du set. Bref, un moment suspendu assez intense où se mêlent moments de danse et de pure contemplation. Un grand bravo pour sa performance ainsi que pour son Grand prix des Inouïs.

Retour au W où j’ai pu voir un bout du concert de Silly Boy Blue. C’est pas trop mon style mais sur scène c’est plutôt top. Entre la mise en scène simple mais jolie, les jeux de lumières et la belle énergie de la jeune femme, le show est bien mené et plaisant à voir.

Si je n’y suis pas resté c’est que j’étais curieux de voir Solann dans le cadre intimiste du Palais d’Auron. La jeune artiste a assuré un très beau concert et nous a hypnotisé par sa voix et par l’aura qui se dégage de sa personnalité. Avec de jolies mélodies mélancoliques qui accompagnent de très beaux textes, la jeune femme dépeint son rapport au corps ou encore les problèmes du patriarcat à travers une atmosphère éthérée. Un bel instant d’envoûtement qui a fait mouche auprès du public.

Juste après avoir vu un bout du concert tout aussi envoûtant de Clara Ysé (mais qui ne m’a pas séduit davantage), direction le 22 Est & Ouest où se profile la soirée rock qui commence en douceur avec Viji. Jeune artiste basé à Londres, Viji est accompagné d’un batteur, d’un guitariste ainsi que d’une bassiste/chœurs, Suzy Clue (je reviendrai dessus).

On est dans une ambiance old-school d’où se dégage un côté adolescent insouciant et rebelle. Avec un côté à la fois doux et entraînant, la musique de Viji fait dandiner et balancer les têtes des spectateurs. On retrouve des airs de The Cranberries ou encore de Joan Jett par moments. C’est lumineux, un peu mélancolique, léger et ça laisse rêveur…  

En faisant mes recherches pour vous parler de tout ça, je suis donc tombé sur le projet solo de la bassiste, Suzy Clue et là c’est le coup de foudre. Un seul titre est pour le moment disponible, mais on retrouve à travers la musique et le clip ce côté adolescent un peu old school de Viji, mais là on est sur un autre délire. Grosse saturation, voix murmurantes, riffs aériens et lourds… on tend vers une musique qui rappelle Deftones et son côté mélancolique. Bref un gros coup de cœur.

Fin de l’aparté. On revient à Bourges et avec la suite, je peux vous dire que la soirée rock est bien lancée. HotWax est juste venu rouler sur le 22. Dans une ambiance qui sent la transpi et la bière, le trio guitare/chant, batterie, basse a retourné le public. Influences grunge et rock anglais sont au rendez-vous et l’énergie est plus que contagieuse. La bassiste se déchaîne et vient haranguer la foule en permanence, histoire de ne pas faire descendre la température.

Ça bouge bien sur scène, ça pogote dans le public, les morceaux saturés régalent les oreilles et bordel que ça fait plaisir de retrouver cette atmosphère. HotWax a conquis le public et amorcé les hostilités avec brio. Encore une belle claque.

Malheureusement pour moi, je n’ai pas pu voir le reste de la soirée rock, puisque le W n’a pas eu de chance et avec les retards sur le running-order je me contente tout de même avec plaisir de clôturer la grande scène.

Et quel plaisir de revoir Worakls et de profiter de tout le concert depuis les crashs barrière ! Accompagné de son orchestre, Worakls mélange avec génie l’électronique au classique, en y distillant des influences rock, mais aussi diverses sonorités du monde comme avec l’incroyable Tawa, morceau uniquement joué en live et qui commence avec le duo tambour japonais/guitare électrique.

Avec un show lumières vraiment dément, Worakls est capable de rendre le public complètement fou avec de la musique classique et ça c’est vraiment très fort. Que ce soit avec des morceaux comme Tawa ou encore le superbe Furia qui font la part belle à l’électronique, ou d’autres comme Crow (en live) ou Hortari qui mettent plus en avant le classique, le résultat est toujours aussi prenant. Et je dois vous dire que c’est dur de photographier un tel spectacle, entre les lumières, la prestance de chaque musicien et musicienne avec cette irrépressible envie de danser. Bref, un très grand spectacle.

Et on enchaîne la soirée avec les plus courageux, puisqu’il est presque 2h du matin. Ça n’a pas empêché Mezerg de déchaîner les foules. A mes yeux, sa musique se rapproche de la magie noire… Comment est-il possible d’arriver de danser non stop durant 1h de show en étant aussi fatigué ? Je me pose la question, mais c’est la troisième fois que sa sorcellerie opère sur moi.

Seul sur scène, armé de sa multitude de synthés, de machines et autres pédales d’effets, sans oublier son fidèle theremin, Mezerg commence son show en douceur pour peu à peu faire monter la sauce jusqu’à ce qu’elle déborde de la casserole (paye ta métaphore… mais vous avez compris). Un seul homme, et on a l’impression d’entendre un groupe jouer… La prestation est aussi folle que la musique qu’il nous offre. Une trance d’une heure qui nous a fait oublier la pluie, merci l’artiste.

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Dernier jour et là la fatigue est bien en place. Heureusement, hormis les Inouïs le reste de la programmation n’attire pas plus que ça mon attention (sauf la soirée techno, mais fatigue + météo = raison de moi et des collègues, donc retour au bercail dans l’aprem).

En tout premier, j’ai pu voir un bout du concert de Biensüre avec ses sonorités orientales qui se mélangent à celles plus électroniques pour former un bel ensemble dansant. C’est léger et ensoleillé et ça fait du bien. Petite mention à la batterie qui a un groove d’enfer.

Place à l’hypnotique Clément Visage. Seul sur scène, le jeune homme lance des prods électroniques minimalistes qu’il couvre de sa voix douce et de quelques légères notes de guitare. Ça se trémousse dans la foule, et l’ambiance sensuelle qu’il crée est enivrante. On notera sa superbe reprise de California de Mylène Farmer, reprise durant laquelle il descendra dans le public pour s’y balader au rythme du morceau. 

J’ai vu un petit bout du concert de Dinaa est bien que ça soit pas du tout ma came, je tiens à saluer la performance de la jeune artiste qui occupe seule la scène avec sa guitare et sa seule voix. Elle dégage une vraie présence. 

L’ambiance change radicalement avec Blank\\. On part sur de l’électro punk bien sombre, où la saturation crasseuse vient accompagner la voix de la jeune artiste. Blank\\ occupe tout l’espace et dégage une présence obscure. Son show commence à la régie, pour finir sur scène, avant de repartir dans le public, de repasser à la régie pour taper le rythme avec une baguette sur les barres de fer. Sa musique est sur le fil du rasoir, on s’attend toujours à ce que ça explose, mais ça ne vient jamais vraiment, et cela créer une aura spéciale. Une prestation solide et prenante. Personnellement, j’aurais aimé avoir un moment un peu explosif.

Ce Printemps de Bourges s’achève en beauté pour ma part avec le concert de Maddy Street. Surement la plus grosse claque du festival pour moi.

Accompagnée d’une guitariste, Maddy Street chauffe très très rapidement le public et séduit par sa musique totalement inclassable. On  passe de la pop sur fond d’instrus house, virant rock/metal avant de repartir sur de la pop, pendant qu’au chant on jongle entre anglais et français, entre rap et chant. Le cocktail est explosif et donne la pêche et la maîtrise est hallucinante dans chaque domaine. Un titre guitare acoustique tout doux vient montrer que même là, Maddy Street gère. La présence sur scène est énergique et il y a une belle alchimie entre l’artiste et sa musicienne. J’ai dit à de nombreuses reprises que j’avais pris des claques mais là j’ai juste halluciné durant tout le set. Mention spéciale au morceau Shrek is a lesbian. Une artiste à surveiller de très près. J’attends avec impatience la sortie des morceaux vus sur scène.

Cette année le Printemps de Bourges fut encore plus riche que l’an passé, en grande partie grâce à une sélection Inouïs des plus variée, avec d’excellents projets artistiques. Côté têtes d’affiches, on aura eu de très beaux shows également.

Un grand merci à l’équipe média du Printemps de Bourges pour leur disponibilité, leur travail et leur gentillesse !


J’en profite pour vous parler de l’émission Ohlala l’enchaînement diffusée sur Radio Pays de Guéret, dans laquelle j’interviens. L’émission est centrée autour des musiques électroniques au sens très très large et a lieu tous les 2ème et 4ème mercredis du mois de 21h à 23h. Vous pouvez l’écouter en direct sur le site de la radio mais également en replay sur le site de l’association Freeswap. Prochainement, vous pourrez écouter des interviews de certains Inouïs de cette année, dont certains que j’ai mentionnés dans ce report.

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Photo de couverture d’Antoine Monegier du Sorbier

Alexandre Vergne