Samedi 26 octobre le CCM John Lennon à Limoges a connu de violentes secousses… Hé non, ce n’était pas la faute d’un tremblement de terre mais celle du combo Dirty Rodeo suivi des Tambours du Bronx ! De la sueur, des bières et du rock, que demander de plus ?
Affichant complet, la salle John Lennon s’est remplie assez rapidement dès l’ouverture, accueillant déjà une bonne petite horde de spectateurs pour la première partie. Et quelle première partie ! Totale découverte pour ma part, puisque je ne connaissais le groupe que de nom. Dirty Rodeo c’est un duo limougeaud, batterie et chant, guitare et chant également. Un son rock bien sale, se mêlant aux influences punk voire stoner avec des riffs lourds, une batterie qui tabasse et un chant efficace qui cisaille les oreilles.
C’est dynamique, ça saute dans tous les sens, c’est totalement survitaminé et ça donne une furieuse envie de pogoter. Malgré deux trois petits couacs tournés en dérision par le groupe, Dirty Rodeo assure du début jusqu’à la fin ! Je ne peux que vous recommander chaudement ce groupe, il le mérite, musicalement et scéniquement c’est un vrai plaisir pour les yeux et les oreilles et ça donne une pêche d’enfer !
Et là, se produit une chose que je n’avais encore jamais vue en concert. Les lumières s’éteignent sous un grand soupir de soulagement du public, et… rien d’autre. Pas d’acclamations, pas de hourras, de mains en l’air, mis à part deux, trois irréductibles fans. Le limougeaud entretient ainsi sa triste réputation, préférant préparer son smartphone pour filmer et faire du live Facebook que de profiter pleinement du concert.
Mais pas d’inquiétude, l’arrivée des Tambours du Bronx et du charismatique Reuno, chanteur de Lofofora, auront bien raison de cette passivité et au bout de 2, 3 morceaux, le public réagit et se laisse emporter dans cette frénésie musicale, allant même jusqu’à pogoter pour certains sous le regard stupéfait des braves gens pas vraiment habitués à ce genre d’ambiance.
En même temps comment ne pas réagir à la folie que dégagent les percussions, semblables à celle d’un cortège de guerriers prêts à en découdre? Sans compter sur les deux guitares, la basse qui claque derrière et la voix sensuelle et tonitruante de Reuno. Débutant sur Mirage Éternel, le concert continue bon train. je m’étais abstenu de trop écouter le groupe depuis quelques années pour garder la découverte totale en live. Et je n’ai pas été déçu.
Le groupe dégage une puissance incroyable, les deux guitaristes et le bassiste jouent avec le public, et sont en mouvement constant, pendant que Reuno nous offre ses plus beaux mouvements de danse et ses plus belles expressions faciales.
Les morceaux s’enchaînent, la température monte, monte et arrive la reprise de The Day Is My Ennemy de The Prodigy ! Un groupe comme les Tambours du Bronx ne pouvait pas passer à côté ! Exit la voix féminine de l’original et de leur reprise, ici c’est la voix de Reuno qui fera le taf et sacrément bien d’ailleurs. Moins électronique que l’original, peut-être un poil plus brutal… C’est un vrai régal de voir ce morceau en live !
Côté reprises, on a également eu droit au Requiem pour un Con de Gaingsbourg et à Dragula de Rob Zombie qui a clôt en beauté ce concert.
Découverte pour moi, ce qui fait que je suis incapable de citer certains titres joués, mais découvrir leur musique en live est vraiment une très bonne chose. L’alchimie entre les membres du groupe, leur proximité avec le public, leur humour, la puissance qu’ils dégagent en font une formation unique. A aller voir sans hésitation!
Alexandre Vergne
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