Et voici, avec un peu de retard, ma moisson puisée dans cette rentrée littéraire un peu particulière : poétiques, engagés, au suspense haletant ou empreints d’humour, les romans de cette sélection m’ont procuré un intense bouquet d’émotions que j’espère vous faire partager au plus près… Bonnes lectures à toutes et à tous !!!
Adam Thobias, scientifique et pionnier de la pensée écologique, vient d’être nommé à la tête d’une commission internationale sur le changement climatique. Mais pas question pour cet universitaire respecté de servir d’alibi aux puissants de ce monde qui pondent régulièrement ce genre d’initiatives pour faire croire aux populations que la cause de la planète est leur priorité, tout en faisant les yeux doux aux puissants lobbys qui la saccagent… Au coeur de ce dispositif, il créé donc « Télémaque », un réseau indépendant et parallèle constitué d’ingénieurs, de voyageurs, de botanistes et de géologues tous acquis à sa cause, qu’il envoie en missions discrètes tout autour du monde afin de dessiner un état des lieux du saccage de la nature : mines de charbon, fermes d’élevage intensif, raffineries, pipelines et gisements pétroliers… Des missions parfois dangereuses et sans grande lisibilité pour ces jeunes gens qui ne comprennent pas toujours la finalité de chacune d’entre elles, Adam restant toujours très vague sur le sujet… La découverte par un de ses émules d’une plante amazonienne capable de concentrer l’énergie solaire à un niveau jamais atteint, pourrait être la formidable et inespérée chance de sauver l’avenir de notre planète… Si les lobbys pétroliers, qui ne voient forcément pas d’un bon œil l’exploitation de cette énergie gratuite et naturelle, ne mettaient pas tout en oeuvre pour protéger leurs intérêts financiers… Entre fable humaniste, roman d’aventures et polar écologique, Pierre Ducrozet nous offre une profonde réflexion sur les enjeux majeurs du 21ème siècle avec ce « Grand vertige » qui porte bien son nom… Ce roman intense, toujours en mouvement, nous donne bel et bien le tournis face au déterminant défi pour la survie de notre espèce qu’il dépeint avec intelligence et un sens du rythme qui nous tient en haleine de la première à la dernière page ! Un roman aussi édifiant que passionnant !
Le grand vertige de Pierre Ducrozet, Actes Sud, 2020 / 20,50€
Un homme fait une chute mortelle lors d’une randonnée sur un chemin escarpé des Dolomites. Son corps est retrouvé par un autre randonneur qui se baladait quelques centaines de mètres derrière lui. Banal accident ? Les deux hommes se connaissaient depuis longue date, tous deux ayant milité dans les milieux d’extrême-gauche durant les années de plomb. La victime avait à l’époque trahi sa cause et ses camarades de lutte en les donnant aux autorités pour sauver sa peau, dont cet homme qui a croupi par sa faute des années en prison… Vengeance ? Pour le juge chargé de l’enquête, la rencontre fortuite entre ces deux hommes est impossible et il est intimement convaincu qu’il s’agit d’un meurtre avec préméditation. Un bras de fer s’engage alors entre le jeune et ambitieux juge prêt à tout pour obtenir des aveux et le vieil homme calme et déterminé qui récuse avec fermeté cette accusation, infondée et sans la moindre preuve… Ce roman éblouissant tire sa force et sa tension dans une incroyable sobriété, avec une alternance de scènes d’interrogatoires d’une rare intensité où chacun des protagonistes défend son point de vue, et moments d’intimité où l’homme emprisonné s’évade dans l’écriture de lettres à sa compagne. Une mise en scène très théâtrale pour ce huis-clos qui nous offre une éblouissante joute verbale entre deux hommes aux idéaux opposés, aussi vertigineuse que les montagnes tant aimées par cet humaniste qui nous livre ici, en quelques lignes fulgurantes, la quintessence de ses engagements passés et présents. Ses belles et profondes valeurs de loyauté, de fidélité, de justice et de fraternité s’accompagnent d’une réflexion bien sentie sur l’écriture comme vecteur de liberté face à l’oppression. La sienne, avec une aisance insolente de maîtrise, nous saisit tout au long de ce roman court et incisif !
Impossible de Erri de Luca (traduit de l’italien par Danièle Valin), Gallimard, 2020 / 16,50€
Une réputation, ça tient parfois à peu de choses… Celle de Thomas Haberline, chirurgien orthopédiste d’une clinique new-yorkaise, a explosé après avoir été photographié par un paparazzi en compagnie d’une star du show-biz, qu’il venait d’opérer d’un tout bête hallux valgus… Une simple photo à la une d’un tabloïd, et voilà notre virtuose du scalpel propulsé roi d’une clientèle venu du monde des arts et du bling-bling ! Riche et célèbre, Thomas n’est pas heureux pour autant… Sculpter des os ne lui suffit plus depuis qu’il navigue comme un poisson dans l’eau dans les milieux artistiques ! Lui qui se rêvait sculpteur avant d’épouser la carrière lucrative de chirurgien, est de plus en plus titillé pour embrasser celle d’écrivain… Mais comme chacun sait, un écrivain, ça picole comme un trou pour trouver l’inspiration… Les exemples d’Hemingway ou de Bukowski, sont là pour s’en convaincre ! Thomas, consciencieusement et copieusement, droit dans ses bottes et muré dans son implacable logique, s’alcoolise donc en permanence dans l’espoir de tutoyer au plus près les muses… Ce qui, bien sûr ne sera pas sans conséquences pour sa carrière de chirurgien et pour sa vie ! Dans la foulée, il perd sa réputation, son job, et le respect de son fils, lassé de son éthylisme constant, sans parvenir pour autant à écrire la moindre ligne digne d’un quelconque intérêt… Loris Bardi, avec ce portrait d’un naïf « border line », nous offre un roman caustique et furieusement drôle sur les affres de la création. Le premier roman, « tout schuss » et pétillant de malice, d’un auteur à la plume soignée et fort agréable… Qui n’a sans doute pas eu besoin de se réfugier dans la dive bouteille pour trouver l’inspiration !
La position de Schuss de Loris Bardi, Le Dilettante, 2020 /17,50€
L’enfance de Tanah a été bercée par les récits merveilleux de son père, un homme fantasque persuadé d’être « Agapito 1er », souverain exilé du royaume de Loin-Confins, petite île perdue au milieu de « l’océan Frénétique »… Car il ne s’agit pas de rêves pour cet homme convaincu de la réalité de ses songes qui, en fabuleux conteur, fit de sa petite fille la princesse de son royaume imaginaire… Tanah a donc grandi dans ce monde irréel, entourée d’une mère distante et terre à terre par obligation, et isolée de ses six frères, peu dupes et désabusés par les fantasmes de leur père… Bien protégée dans sa bulle et murée dans sa morgue « princière », elle a vécu une enfance solitaire, portes fermées à toutes formes de relations avec l’extérieur. Une vie « entre parenthèses » qui basculera dans le cauchemar et la honte lorsque, à l’âge de neuf ans, Tanah verra ses convictions balayées à l’internement de son père : princesse de pacotille, elle entrera de plain pied dans la dure réalité sans jamais renier cet incommensurable amour pour ce père tant aimé… Marie-Sabine Roger nous conte, avec autant de sensibilité que de délicatesse, la reconstruction de cette petite fille devenue femme au fil de ce roman si attachant… De son inimitable écriture qui nous comble à chaque lecture, elle nous emmène cette fois dans un prodigieux voyage au coeur de l’enfance et aux confins de la folie, avec ce roman onirique profondément humain et bienveillant. Au fil des pages on redevient un enfant, submergé d’émotions et ébloui par les descriptions de ce pays des merveilles, qu’elle dépeint dans une langue imagée et poétique qui nous le rend, à nous aussi, bien réel… Si « La vérité, c’est quand on croit », celle de ce roi éphémère vivra pour toujours dans le coeur de cette petite fille… Et dans le nôtre.
Loin-Confins de Marie-Sabine Roger, Le Rouergue, 2020 / 18€
Pour Bertrand, pas question de devenir un suppôt du capitalisme ! Unique héritier de la première fortune de France, il a décidé de fuir toutes les responsabilités dues à sa future charge et de prendre la tangente au cours de longues et paisibles randonnées à l’écart du monde et de cette indécente richesse dont il ne veut pas ! De toute façon, tout fout le camp et la colère gronde face à ce système qui vit sans doute ses derniers soubresauts. Quant à la nature qu’il arpente de long en large, tout comme l’humain, elle n’en peut plus… Bertrand le constate chaque jour davantage. Son seul luxe, en dehors de son temps libre illimité ? Martial, un ancien taulard repenti qui l’accompagne dans ses pérégrinations afin d’en assurer l’intendance. Au fil du temps, les deux hommes ont même tissé de jolis liens d’amitié. Sa seule contrainte, imposée par son père ? Une puce implantée sous sa peau, enregistrée anonymement sous le nom de Bertrand Minus, afin que l’on puisse partout le localiser… Un riche héritier est toujours l’objet de bien des convoitises et surtout celui-là, imprévisible et toujours par monts et par vaux ! Cette agréable routine va prendre fin lorsque tous les membres du conseil d’administration présidé par son père, vont être froidement assassinés par des extrémistes… Unique rescapé, Bertrand se verra alors traqué par toutes les autorités afin qu’il prenne la place qui lui échoit à la tête de l’empire familial… Laurent Graff, sous couvert d’un humour mordant, nous offre à travers ce roman délicieusement décalé, sa vision de la société actuelle où capitalisme inhumain et préoccupations écologiques mènent un bal de plus en plus mouvementé… Si la réflexion qu’il suscite est aussi grave que profonde, elle est indéniablement allégée par son personnage, né avec une cuillère d’argent dans la bouche et qui ne rêve que d’anonymat et de sobriété ! Un roman frondeur particulièrement réjouissant !
Monsieur Minus de Laurent Graff, Le Dilettante, 2020 / 15€
Entre les quatre murs de son petit appartement parisien, loin de sa Syrie natale, l’écrivain Hajari Faramarz tourne un peu en rond face à la pile de ses manuscrits en attente d’être édités… Aussi, lorsqu’il reçoit l’appel d’une certaine Fulgencia l’invitant à un colloque sur l’exil à Murcie, ville qui a vu naître son illustre compatriote Ibn Arabi, Hajari se réjouit de cette pause inopinée en Espagne, loin de la grisaille hivernale de Paris ! A peine arrivé, il flâne dans les rues de la vieille ville chargée d’histoire, à la recherche des traces de ce prolifique voyageur philosophe qui partage avec Don Quichotte bien des points communs… Au cours de ses déambulations mystiques et mélancoliques, Hajari va ressentir d’intenses sensations, entre rêve et réalité… Impressions irréelles renforcées par sa rencontre avec la belle Elvira dont la ressemblance troublante avec une femme croisée plusieurs années auparavant, alors qu’il visitait à Damas le tombeau d’Ibn Arabi, le hante toujours… C’est à la découverte d’une longue page de l’histoire de l’Espagne, imprégnée par la conquête musulmane, que le « jumeau littéraire » de Fawaz nous invite au cours de cette quête existentielle où planent l’ombre bienveillante d’Ibn Arabi et le fantôme de cette « belle passante » qui a imprimé son coeur durablement… Une fois encore, Fawaz Hussain nous offre un fabuleux bouquet d’émotions sensuelles et littéraires, avec ce court roman dont la poésie subtile mêlée à une jolie pointe d’humour, se dispute à son inépuisable érudition. Empreint d’onirisme et de sagesse toute orientale, ce roman d’un homme déraciné en quête d’ancrage nous touche droit au coeur par sa sincérité…
Murcie, sur les pas d’Ibn Arabi de Fawaz Hussain, Éditions du Jasmin, 2020 / 18€
La colère gronde dans les rues d’Odessa : sous l’impulsion de sa jeunesse, le peuple se soulève contre le pouvoir dictatorial qui le dirige, subissant de plein fouet une terrible répression… Au coeur de cette ambiance survoltée, une rumeur circule : on aurait aperçu en ville Ossip Ossipovitch, le mystérieux grand écrivain national… Un auteur dont les récits, jamais publiés, sont colportés par les « pur(e)s » qui voient en lui un génie absolu incarnant à lui seul la conscience collective et qui n’est, pour ses détracteurs, qu’un dangereux réactionnaire rétif à tout progrès… Difficile d’évoquer ce roman insolite, à l’intrigue ténue et aux personnages insaisissables ! Je ne peux pour ma part que vous dévoiler le sentiment d’étrangeté et d’irréalité qu’il m’a procuré, en, même temps qu’une belle émotion littéraire, tant l’écriture de Marie Baudry est exceptionnellement… Inclassable !!! Sur fond de critique du pouvoir et d’insurrection populaire, elle tisse, avec érudition et une parfaite maîtrise narrative, un superbe éloge à la littérature au fil de cette poétique et troublante fable politique qui baigne dans une ambiance surréaliste… Et dans un délicieux humour au second degré que les amateurs apprécieront ! Un premier roman « OLNI » (objet à lire non identifiable !) qui nous révèle un bien joli jeune talent, très prometteur !
Ossip Ossipovitch de Marie Baudry, Alma, 2020 / 17€
Martin, garde au parc naturel de la vallée d’Aspe, est persuadé que Cannelito, le dernier ours des Pyrénées, a été tué par des chasseurs : depuis près d’un an, plus aucune trace du malheureux plantigrade n’a encore été décelée… Une opinion que ne partagent pas ses collègues qui, tout comme leur hiérarchie, n’apprécient pas la personnalité de cet écologiste radical dont ils condamnent le pessimisme froid, les positions intransigeantes et les actions parfois discutables… La protection de la biodiversité et la lutte contre ceux qui la détruisent sont une véritable obsession pour Martin. Il a même créé un groupe sur les réseaux sociaux, « Stop hunting France », pour dénoncer leurs exactions en les livrant en pâture à l’opinion publique. Une dernière photo vient d’ailleurs d’y être publiée : celle d’une toute jeune fille posant, arc de chasse en main, devant le cadavre d’un lion… Martin fait aussitôt des recherches pour découvrir la véritable identité de la chasseresse qui se cache derrière le pseudonyme de Leg Holas. Il découvre qu’il s’agit d’Apolline, une jeune fille issue d’une famille fortunée de la région, et que cette chasse en Namibie était le cadeau de son père pour ses vingt ans. Fou de rage, Martin décide de traquer Apolline… Au coeur de ce passionnant roman choral qui nous embarque tour à tour dans la préparation de la chasse en Namibie et dans la traque de Martin au coeur des Pyrénées, Colin Niel nous dévoile à tour de rôle le point de vue de ses deux principaux protagonistes, mais aussi celui de Kondjima, le jeune guide local qui a vu son troupeau décimé par le lion, et même celui du lion à qui il fait exprimer ses sentiments, nous invitant à une habile et profonde réflexion sur le thème de la chasse et sur ses antagonismes. Ce thriller haletant d’une efficacité redoutable, rédigé d’une écriture fluide et addictive, est à dévorer de toute urgence !
Entre fauves de Colin Niel, Le Rouergue, 2020 / 21€
Une populaire journaliste de Guernica, célèbre pour ses investigations sur le trafic de drogue mené par la pègre locale, vient d’être sauvagement assassinée dans une mise en scène particulièrement macabre, filmée et diffusée en direct sur Facebook : ficelée sur une chaise sur la voie ferrée, une tulipe rouge en main, elle a été déchiquetée par le train conduit par son mari… Qui en est l’auteur ? Des trafiquants excédés par le travail gênant de la journaliste ? Une piste vite abandonnée par la police lorsque d’autres crimes sont commis, toujours sur des femmes d’une cinquantaine d’années, ayant toutes en commun d’avoir passé l’année 1979 dans un couvent à Lourdes. Et toutes ces malheureuses victimes ont été retrouvées avec cette mystérieuse tulipe rouge en main… Un vent de panique, alimenté par les médias qui font monter la pression, souffle sur cette belle région de l’estuaire d’Urdubai… Ane Cestero, à la tête de l’unité d’élite chargée de résoudre l’enquête, se débat comme un beau diable pour traquer l’auteur de ces horribles crimes : une enquête qui la conduira jusqu’à ce fameux couvent qui semble être le lien de cette affaire… Mais les religieuses, aussi revêches que muettes, semblent avoir perdu toute mémoire sur cette période. Et les archives sont introuvables… D’autres femmes sont-elles menacées ? Et comment faire pour les retrouver avant qu’il ne soit trop tard ? Une course contre la montre démarre pour Ane et ses coéquipiers… Avec ce roman sous tension, Ibon Martin nous offre une intrigue complexe aux multiples ramifications qui nous tient autant en haleine qu’elle nous donne des sueurs froides ! Suspense haletant et personnages bien campés sur fond de nature sauvage font tout le sel de ce roman sombre et envoûtant qu’on ne peut lâcher tant il est prenant… Frissons garantis !
La valse des tulipes d’Ibon Martin (traduit de l’espagnol par Claude Bleton), Actes Sud, 2020 / 23€
Espagne : la guerre civile bat son plein depuis déjà de longues années. Francisca, issue d’une famille catholique fidèle à Franco, tombe éperdument amoureuse d’Antonio, républicain et anarchiste. De leur amour naîtra Paquita dont Francisca devra cacher l’existence à ses parents durant deux longues années, dans l’attente du retour d’Antonio parti se battre auprès des siens… Paquita a désormais onze ans et deux petites sœurs le jour où la ville est bombardée par l’armée de Franco. Une terrible bataille d’où il sortira vainqueur… Pour Antonio, rester, c’est mourir sous les balles des sbires du caudillo… Ne lui reste que l’exil vers la France comme unique solution pour tenter de sauver sa peau et celles des siens… Antonio et Francisca, après avoir placé Paquita dans une colonie pour la mettre à l’abri, prennent donc comme tant d’autres le chemin de la frontière. Mais celle-ci ne s’ouvre pas aussi facilement : les autorités françaises ne veulent pas de ces réfugiés révolutionnaires qui pourraient donner des idées au peuple français… Commence alors une longue attente dans le froid, la peur, l’humiliation, la colère et la faim pour tous ces malheureux. Et pour Francisca, Antonio et leurs deux toutes petites filles, l’espoir de retrouver Paquita perdue au milieu de nulle part, qui désespère de son côté de retrouver les siens… Ce sont les souvenirs bien réels et longtemps enfouis de Paquita, aujourd’hui âgée de 92 ans, qu’Isabelle Wlodarczyk a recueilli pour nous offrir cette émouvante et édifiante biographie romancée où elle déroule une dramatique page de l’Histoire espagnole, sous les voix de cette petite fille trop vite grandie et celles de sa famille. Le rythme du récit, combiné à l’écriture épurée et sensible d’Isabelle, laisse toute place aux émotions suggérées avec autant de simplicité que d’habileté. Cette histoire, hélas universelle, a tellement de résonance avec l’actualité et avec l’histoire des réfugiés d’aujourd’hui, qu’elle nous émeut au plus profond de nous-mêmes. Un roman à mettre également entre les mains de vos ados : connaître et comprendre l’Histoire évitera peut-être un jour qu’elle se répète dans ce qu’elle a de pire…
Les jours de poudre jaune d’Isabelle Wlodarczyk, Babouche à Oreille, 2020 / 16€
Christine Le Garrec