Du reggae flamboyant et engagé avec Takana Zion, de la pop électro rock avec les pétillants Outed, de la folk celtique mêlée de pop rock avec Laughing Seabird, du blues rock teinté de soul avec Jessie Lee & the Alchemists et Sweet Scarlett, et totalement atypique avec Jay & The Cooks qui nous embarquent parfois vers la country folk, avec humour et talent ! Pour terminer, le jazz se décline sous toutes ses formes, et dans un incroyable mélange des genres, avec les excellents derniers albums de Julien Daïan Quintet, Night Bus, Simon Denizart & Elli Maboungou et Theorem of joy… C’est d’la bombe, foi de chroniqueuse !!! Bonne écoute à toutes et à tous !
Takana Zion semble habité par l’âme de Bob Marley dont il insuffle le souffle, la grâce et l’esprit, au fil des onze titres de cet album flamboyant, enregistré à Kingston en Jamaïque : avec son reggae cuivré, envoûtant et parfois fiévreux, accompagné de textes engagés, le « prophète de Zion » est décidément bien dans la lignée des héritiers de celui qui a révolutionné et popularisé le reggae… Rien à jeter dans cet album fichtrement exaltant ! Chacun de ses titres est un diamant brut étincelant de bonnes vibrations qui nous invite à la ferveur… Et à danser sur les ruines de Babylone ! Quant aux textes, ils sont le vecteur de la parole libre d’un homme concerné par la marche du monde, qui met sa notoriété au service de nobles et justes causes. Porte parole des opprimés, il fustige les dirigeants politiques qui brutalisent et se « servent de leur peuple au lieu de le servir », ne laissant d’autre choix à leur jeunesse que de « se jeter dans l’Atlantique, fatigués de l’Afrique » où règne trop d’inégalités, trop de corruption et nul espoir d’une vie meilleure… Sans oublier de mettre en garde ces « pantins » de l’occident qu’un jour « le peuple se lèvera et leur demandera de foutre le camp » ! Si son discours est indéniablement politique, Takana Zion sait aussi adopter une positive attitude en se faisant le chantre de la joie de vivre, du partage et de la solidarité… Sur les rythmes d’un reggae d’une pureté incomparable, ce roi qui vit de ses rêves nous délivre un message qui nous invite autant à vivre les nôtres, qu’à nous révolter. One love !!!
Human supremacy / Takana Zion / Soulbeats Music / 4 Juin 2021 / 12€ le CD / 18€ le vinyle
Une pop sensuelle aux couleurs électro rock délicieusement « vintage », bercée par la voix acidulée de Noémie et de celle de Fred, féline et caressante… Couple à la ville, et sur scène sous le nom de Outed, Noémie et Fred nous offrent avec « La matrice du chaos », un premier album désarmant de fraîcheur, éclaboussé de l’humour grinçant et désabusé de leurs textes où ils expriment avec subtilité leur regard sur la vie, la mort, et sur le bordel ambiant qu’est devenue notre société…. En douze titres, ils nous embarquent avec une grâce folle dans leur univers nonchalant où ils combattent à coups de pieds de nez le chaos dont ils se font l’écho, avec un joli grain de folie furieusement addictif ! De l’évolution de l’homo sapiens (« la politique, la religion et le pognon ») qu’ils déroulent avec un humour grinçant, ils nous offrent ensuite une ode à l’amour dédiée à leurs deux filles (« leurs deux morceaux d’une belle toile »), rendent hommage au seigneur chat qui « supporte tous les idiots » dont il fait ses esclaves (« paresseux, scandaleux, affalé, innocent, doux rêveur, roi adulé »), nous racontent leurs rêves où « volant sur un tapis persan », ils contemplent « d’en haut toute la médiocrité du monde dans lequel ils vont se réveiller », un monde où les hommes ont « le savoir faire pour « dire du mal et le penser »… Prendre de la hauteur, rire de tout et surtout du pire, vivre et « croire que tout est possible tant qu’on reste debout » avant que la mort, cet « instant fragile qui ne tient qu’à un fil que l’on prend dans ses mains un peu plus chaque matin », ne vienne nous faucher… Philosophie et jeux de mots, poésie, tendresse et humour vache sont les crédo de ce duo d’enfer qui réussit pleinement son entrée dans la cour des grands avec cet album vivant et enivrant… Une très belle découverte !
La matrice du chaos / Outed / Try & Dye / 7 Mai 2021 / 15,70€ le CD / 20€ le vinyle
Céline Mauge, alias « la mouette rieuse », déploie ses ailes et prend son envol avec « The transformation place », un bijou d’album dont les textes sensibles, éclairés de sa voix sensuelle et aérienne, sont portés par une bande son lumineuse et hypnotique, de ballades douces teintées de folk celtique, en titres pop rock psychédélique. En douze titres (dont deux fabuleuses reprises : « Sailor song » de Ricky Lee Jones et « Scarborough fair », immortalisé par Simon & Garfunkel), elle nous dévoile sa philosophie et ses « recettes » pour contrer les aléas de la vie, en mots poétiques et justes qui nous encouragent à trouver en nous la force d’avancer, même et surtout quand « tout nous semble inutile et vain », à sortir de notre coquille et à transformer nos rêves en réalité pour nous dévoiler au grand jour… Des messages positifs empreints d’espoir qui nous invitent à « Répondre à l’appel du monde, étancher sa soif, déterrer ses trésors, remuer l’eau qui dort et s’envoler encore pour découvrir le monde », à chercher encore et toujours « sa rime et ses raisons »… L’humour pointe le bout de son nez avec le dernier titre, foncièrement féministe, où elle incite ses soeurs à vivre leur vie sans contrainte ni préjugé (« Les filles sages vont au paradis, les autres où elles veulent… Moi je préfère suivre mon envie car ma liberté n’a pas de prix… Vivre, c’est maintenant et ici ») ou avec sa « Karmen Kerozen », la reine du bar de la plage, « toujours en voyage après avoir « brisé ses chaines et rompu les barreaux de sa cage »… Ce bel oiseau qui n’a rien d’un merle moqueur et tout du phénix qui renaît de ses cendres, viendra nicher (si les vents sont propices et cette saleté de Covid évanouie…) le 16 Septembre prochain au Studio de l’Ermitage à Paris. En attendant, savourez pleinement cet album qui nous enveloppe de douceur, tel un duvet vaporeux,… Il va vous faire un bien fou !
The transformation place / Laughing Seabird / Ad Libertam / L’Autre Distribution / 28 Mai 2021 / 15€
Sweet Scarlett, c’est une affaire de famille : le père à la guitare, ses deux fils à la batterie et à la basse, et caroline la compagne de l’un d’entre eux, au chant… Et on peut dire que c’est une affaire qui roule ! Car en plus de leurs liens familiaux, ces quatre là cultivent sans distinction la même passion pour le blues, le rock, le rhythm and blues, le funk et la soul, version seventies. Avec son bon gros son, son groove à toute épreuve, ses solos de guitare époustouflants de maîtrise, sa batterie qui épouse leurs riffs sous un tempo d’enfer, et la voix soul et enivrante de Caroline qui nous met les poils dès la première écoute, ce « Rockin’ that soul » semble tout droit sorti des mythiques studios américains. Mais il ne faut jamais se fier aux apparences… Car cette talentueuse tribu nous vient tout droit de Laon, en Picardie ! Chaque titre de cet album puissant en diable nous prend aux tripes, nous donnant envie de danser en claquant des doigts et en tapant des mains en cadence, ou de nous laisser bercer (rarement !) sur des ballades bluesy où pleure l’harmonica… Bref, ces « Sweet Scarlett » sont des cadors qui vont même jusqu’à reprendre « All along the Watchtower » de Jimi Hendrix sans la moindre faute de goût, bien au contraire : leur superbe reprise, toute en émotion et virtuosité, rend un formidable hommage au guitar hero de tous les temps… Un album éblouissant à se mettre illico entre les oreilles !
Rockin’ that soul / Sweet Scarlett / L’Autre Distribution / 28 Mai 2021 / 13€ le CD / 17€ le vinyle
Prêts pour un good trip dans les contrées du blues rock ? Alors vous pouvez embarquer les yeux fermés avec Jessie Lee et ses alchimistes qui ont trouvé la formule imparable pour vous faire groover de la tête aux pieds… En v’la du blues, en v’la ! Du brut, du puissant, de l’exaltant et du doux comme du miel, porté jusqu’aux cieux par la voix puissante de Jessie, dont les envolées vocales vont littéralement vous scotcher au plafond… Car cette sacrée nana grimpe aussi facilement dans les aigus qu’elle descend dans les graves, en modulant sa voix dans le rauque comme dans le suave ! Quant aux musiciens qui l’accompagnent (la belle joue AUSSI de la guitare !), leur feeling laisse à penser qu’ils ont fait un pacte avec le diable… Quelle virtuosité et quelle pêche ! Ils nous étourdissent sous des solos de guitare ahurissants, sous des coups de baguettes qui semblent mener leur vie comme par magie, et au son de claviers qui ressuscitent les années bénies des seventies, épaulés en beauté par des cuivres qui illuminent les couleurs funk et soul de leur partition. En dix titres flamboyants, Jessie Lee & the Alchemists nous offrent, dans une évidente complicité, un blues rock exaltant et dansant et de chouettes mélodies bluesy et planantes qui restent bien en tête… Pour nous la prendre dans le bon sens du terme ! Leur communicatif plaisir de jouer et de chanter s’entend au fil des plages de cet album brillamment explosif qui fait des étincelles ! Jouissif !
Let it Shine / Jessie Lee & The Alchemists / Music Box Publishing / Dixiefrog / 7 Mai 2021 / 16€
Après avoir roulé sa bosse aux USA, en vivotant de sa guitare et de petits boulots, Jay Ryan décide en 1980 de s’envoler pour la France, et s’installe tout d’abord en Provence où il monte un groupe de blues avec un restaurateur pour lequel il travaille également comme cuisinier…. Ras le bol de la bouillabaisse et des cigales ? On ne sait ! Toujours est-il que ce bourlingueur infatigable reprend son bâton de pèlerin quelques années plus tard pour prendre la route vers Paris où il réunit des potes musicos épris tout comme lui de la musique de l’âme et fondus de rock, pour monter le groupe « Jay & the Cooks (ça ne s’invente pas !). Un groupe qui fait recette puisque aujourd’hui, Jay et ses cuistots nous présentent en dessert leur quatrième album ! Chose suffisamment rare pour être remarquée, notre américain à Paris s’y exprime dans la langue de Molière (avec un délicieux accent ricain à couper au couteau !), ce qui est fort confortable pour pleinement apprécier les messages qu’il veut nous faire passer…. Car le bougre possède une capacité illimitée pour s’indigner, un sens de l’humour bien affûté, et une épicurienne philosophie de la vie ! Sur les rythmes d’un blues rock tonique, festif ou délicieusement vintage qui s’écarte parfois vers la country folk, Jay exprime sa colère face au « pays devant nous qui se liquéfie » (où « l’aveugle guide le borgne »), un pays qui a laissé les travailleurs « essentiels » en « première ligne » pendant l’épidémie de Covid (« Va travailler même si tu dois en crever »), et qui abandonne les banlieusards à une vie peu enviable (« Comme un serpent dans la ville, la Seine glisse dans les banlieues et le long de son cours sinueux, on trouve un paquet de mecs à la dérive »… « Mais les gens de Paris se foutent bien des gens de Saint-Denis et la Seine fait la sourde oreille »)… Il dévoile toute sa sensibilité quand il évoque l’ultra moderne solitude des « âmes perdues dérivant dans le monde » (« Beaucoup de bouteilles vides d’amour ») ou se montre quelque peu grinçant lorsqu’il il raille les « bobos bio » (« je cuisine du poulet éco responsable pour gagner quelques années, le vin bio est super sublime, vigne naturelle, pas de faucheuse pour moi »). Le reste du temps, il nous invite à trinquer à la vie, à nous éclater et à faire la fête avant que la vie nous secoue un peu trop et que tout s’effondre… Puisque tout est « presque foutu »… Alors que la musique chauffe et que la bière coule à flots ! Sur les onze titres de ce chouette album, dix sont signés par Jay, le onzième étant une reprise de « Je suis venu te dire que je m’en vais » de Gainsbourg… Mitonné dans une version country folk qui envoie du pâté ! Pour toutes ces raisons, cet album d’une sacrée originalité vaut carrément le détour… Loin de nous laisser « Le coeur sec », il nous le met en joie grâce au talent et à l’énergie communicative distillée par ces mecs respectables, à tous points de vue !
Le cœur sec / Jay & The Cooks / Juste une Trace / 30 Avril 2021 / 12€
A l’écoute de ce troisième album de Julien Daïan, ma première réaction a été de me demander comment j’avais pu passer à côté des deux premiers… Quelle claque !!! Cet album nous délivre un jazz de grande classe, harmonieusement métissé de reggae, de soul, d’électro et de hip hop… Une partition ensorcelante et totalement jouissive qui justifie à merveille son titre de « Cut up » ! Il faut dire que le maestro aux manettes et au saxophone s’est fort bien entouré de pointures dont le talent explose en une parfaite symbiose (Alex Tassel au bugle, Cyril Benhamou à la flûte, Edouard Monnin au piano, Tommaso Montagnani à la basse et Octave Ducasse à la batterie… Impossible de ne pas les citer tous tant ils sont exceptionnels !) et que de nombreux feats se sont invités sur cette galette qui va ensoleiller notre été (Luciano et Mikey General, Biship Chasten, Kiyoshi Tsuzuki, Sylvain Gontard , Guillaume Perret). Un album cuivré à souhait, lumineux comme une belle journée d’été et exaltant comme une veille de départ en vacances, qui distille un jazz explosif, solaire et joyeux ou voluptueusement sensuel, qui met la banane tout en nous envoyant des bouffées d’émotions aussi diverses que les styles qui sont proposées à nos oreilles ébahies ! Julien Daïan y rend également un bel hommage à Gainsbourg avec « Trop c’est trop« où il nous plonge avec délices dans son univers qu’il revisite avec une sacrée sensibilité, à Roy Hargrove « avec « June dance » qui nous donne envie d’onduler du popotin pour fêter les premiers beaux jours, et reprend « Woman in chains » de Tears for Fears avec une émotion palpable et un imparable sens de la mélodie. Vous l’aurez compris, je suis ultra fan… Mais totalement objective ! Car cet album est une tuerie !!! A quand les concerts, Julien ???
Cut-Up / Julien Daïan Quintet / French Paradox / 28 Mai 2021 / 23€ le CD / 32€ le vinyle
C’est une longue histoire d’amitié qui unit Gary Brunton, Bojan Z et Simon Goubert qui ont créé il y a un peu plus de deux ans leur trio sous le nom de « Night Bus ». Je vous présente aujourd’hui « Second trip », leur deuxième opus fort bien nommé, car c’est à un fabuleux voyage sonore qu’ils nous convient ! Cet album, ébouriffant par sa diversité, réalisé sous la direction artistique du saxophoniste François Jeanneau, qui fut le pionnier du free jazz en France, bénéficie en outre d’une qualité d’enregistrement exceptionnelle par sa clarté… On entend jusqu’au souffle des musiciens, comme s’ils étaient tout près de nous ! Quant au style, ces virtuoses curieux ne s’interdisent rien et explorent leur art sur toutes ses facettes, mêlant sonorités du passé à celles du présent, avec toujours un oeil sur le futur : une débordante créativité et une large ouverture d’esprit qui oriente leur musique tous azimuts, entre free jazz ou de facture davantage classique, avec des fulgurances où se dévoile leur amour pour la pop anglo saxonne… Rares sont les albums de jazz où l’on trouve deux reprises de David Bowie… Et quelles reprises !!! Avec une grâce infinie, Gary Brunton restitue l’essence même de « Ashes to ashes », en l’interprétant uniquement à la contrebasse, et « Moonage daydream » nous envoie directement vers les étoiles en nous mettant les larmes aux yeux tant l’harmonie qui se dégage de l’interprétation de ces trois « pointures » est émouvante… Les titres s’enchaînent en toute harmonie au fil de cet album, nous dévoilant des paysages planants et apaisants ou totalement explosifs qui révèlent autant le talent et le feeling de leurs interprètes que l’évidente complicité qui les unit : les notes de piano s’envolent avec puissance ou une extrême délicatesse sous les doigts de Bojan Z, Simon Goubert manie baguettes et balais avec une époustouflante dextérité sur des rythmes dynamiques ou vaporeux, Gary Brunton pince avec un supplément d’âme les cordes de sa contrebasse sur des tempos joyeux et effrénés ou sensuellement mélancoliques… Un album énergisant, intense et raffiné que les amateurs de jazz ne peuvent qu’adorer… Ce « Bus de nuit » leur promet le plus beau des voyages ! Bonne route !
Second Trip / Night Bus / (Gary Brunton, Bojan Z., Simon Goubert) / Juste une trace / 30 Avril 2021 / 12€
Pendant plus d’un an, Simon Denizart a parcouru les USA, le Canada, le Maroc et la France. Durant ce long périple, il s’est nourri de ses rencontres et des cultures croisées sur son chemin comme autant de sources d’inspiration… Une véritable marmite bouillonnante de créativité qu’il nous dévoile aujourd’hui, en une mouvante partition qu’il déroule avec un talent fou et une aisance insolente sur son piano, dans un déluge de notes qui s’offrent en gouttes de pluie rafraichissantes ou en averses orageuses, sous les somptueuses percussions d’Elli Miller Maboungou, en qui il a indéniablement trouvé son alter ego. Entre jazz, musique classique et world music, ces deux beaux artistes ont réalisé un travail d’orfèvre tissé d’harmonies ciselées pour nous offrir un voyage planant et exaltant, en huit tableaux sonores à la puissance évocatrice sans pareille… Sous la douceur extrême de leur univers qui se pare d’envolées lyriques et symphoniques de toute beauté, on se retrouve le souffle coupé, submergé par de délicates, fragiles et profondes émotions. Cet album d’une richesse folle nous embarque loin, très loin, pour un voyage que l’on aimerait sans retour… Fascinant !
Nomad / Simon Denizart et Elli Miller Maboungou / Laborie Jazz / 23 Avril 2021 / 15€
Theorem of Joy, c’est une pléiade d’incroyables artistes menés par le compositeur et contrebassiste Thomas Julienne dans une parfaite direction artistique qui laisse à chacun d’entre eux tout loisir d’exprimer son talent. Et quels talents ! Celui des musiciens, tous excellents (Boris Lamerand au violon et à l’alto, Antonin Fresson à la guitare, Tom Peyron à la batterie… Et bien sûr, Thomas Julienne à la contrebasse, compositeur et auteur des sept titres de l’album !) et celui de la belle et talentueuse Ellinoa (dont j’avais chroniqué la superbe « Ballad of Ophelia » ici !) qui illumine de sa voix aérienne et envoûtante cet opus à la beauté singulière dont émane une délicate poésie… De nombreux invités ont également participé à ce petit prodige en apportant de délicates touches de couleurs à sa déjà riche palette sonore : Loïs Le Van (pour un duo à la Michel Legrand avec Ellinoa sur le titre « L’hiver »), Laurent Derrache (accordéon), Sébastien LLado (trombone), Anissa Nehari (percussions) et le quatuor à cordes « Les Enfants d’Icare. Sous un jazz planant et syncopé aux allures symphoniques qui se fait joyeusement dansant lorsqu’il se teinte d’ondulantes sonorités orientales, la voix d’Ellinoa qui nous enchante en d’incroyables vocalises, nous emmène au creux d’un rêve… L’hiver se fait balayer au fil de cet album envoûtant et exaltant qui annonce les premiers rayons d’un soleil printanier avec une grâce infinie… Tout simplement sublime !
L’hiver / Theorem Of Joy by Thomas Julienne / Déluge / 21 Mai 2021 / 15€
Christine Le Garrec