Trois jours de bonheur absolu, sous le soleil ou sous la pluie : voilà ce que nous a offert cette année encore l’incontournable festival aux Champs avec une programmation éclectique qui a comblé tous les festivaliers, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes !!! L’émotion de voir sur scène des icônes telles qu’Hubert-Félix Thiéfaine ou Maxime Le Forestier, la joie d’applaudir la pétillante Olivia Ruiz ou les atomiques Sidi Wacho, d’assister au dernier tour de piste de Babylon Circus ou de découvrir des talents émergents comme Les Fils du Facteur, Forever Madame ou Thérèse… Cette diversité fait le succès de ce festival pas comme les autres et le rend si cher à nos coeurs !!! Alors, vivement l’année prochaine !!!
Ambiance cool et détendue en ce début de soirée de Vendredi !
« La Folle Nuit » qui a assuré l’animation entre chaque concert durant tout le festival, avec talent et dans la bonne humeur !
Vendredi : Les Fils du Facteur
Deuxième passage au festival aux champs pour les fils du facteur ( report de leur concert à Chanteix en 2021, ici !) qui ont inauguré avec une belle énergie cette première soirée de festival ! Car on peut dire qu’ils ont résolument mis une sacrée ambiance avec leur répertoire métissé de multiples couleurs (du rock à la bossa nova), accompagné de textes sensibles ou engagés, mais tous empreints d’un irrésistible humour. Un cocktail tonique et rafraichissant qui a séduit leurs fans (certains venus de loin pour les applaudir) et épaté tous ceux qui ne les connaissaient pas encore. Une prestation talentueuse, une évidente complicité et une bienveillance naturelle qui n’ont pas échappé au public ! Un fort beau début de soirée !!!
Vendredi : Olivia Ruiz
Olivia Ruiz était fort attendue… Et a mis tout le festival aux champs sous son charme dès son apparition ! Car ce petit bout de femme à l’énergie démultipliée nous a subjugué par ses multiples talents pour nous offrir avec une humanité non feinte un fabuleux bouquet de ses chansons, qu’elles soient d’hier ou d’aujourd’hui… Une ambiance très rock qui a survolté le public, mais aussi des moments intimistes chargés d’émotion lorsqu’elle a évoqué son fils (« Le sel »), ses grands parents d’origine espagnole (en interprétant de manière magistrale le superbe « Piensa en mí ») ou sa belle enfance avec l’incontournable « J’traîne des pieds », repris en chœur par un public aussi ému qu’enthousiaste ! Chantant en français mais aussi en espagnol, « La femme chocolat » nous a envoyé un message fort de tolérance, de fraternité et de solidarité qui fait chaud au coeur dans cette période nauséabonde où « l’étranger » est au mieux montré du doigt… La grâce, le talent, l’énergie, la simplicité absolue !!!
Vendredi : Babylon Circus
C’est dans une explosion que les Babylon Circus sont arrivés sur scène… Une explosion de cuivres, de guitares et de batterie, un joyeux bordel sonore et bondissant qui a surgi sous la clameur non moins explosive d’un public venu très, très nombreux pour applaudir leurs idoles une dernière fois, puisque c’est, hélas leur tournée d’adieu… Des funérailles joyeuses durant lesquelles les Babylon ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour nous offrir une somptueuse fête parsemée d’intenses moments d’émotion (avec autre autres leur très belle reprise de « La complainte du partisan » de Léonard Cohen). Le public, littéralement en transes, les a chaleureusement remerciés et célébrés par ses chants et ses danses endiablées, avec au coeur un petit pincement de nostalgie… C’était beau, c’était fort, c’était fou, et ce concert restera vraiment inoubliable pour beaucoup d’entre nous !!! Merci pour tout les Babylon… Il est certain que vous nous laissez un impérissable souvenir !!!
La belle ambiance règne toujours en ce samedi soir !
Samedi : Forever Madame
Une belle rythmique et des guitares saturées qui s’envolent par intermittences dans des ambiances planantes façon 70’s… Les Forever Madame ont envoyé la couleur de cette soirée qui s’annonçait très rock ! Et on peut dire qu’ils ont réussi à capter l’attention et l’engouement des spectateurs, venus en masse pour le concert de Thiéfaine !
Samedi : Hubert-Félix Thiéfaine
Le ciel commençait à s’assombrir salement et l’orage grondait au loin… Massé devant la scène, le public trépignait d’impatience en scandant le nom de celui pour qui ils étaient venus si nombreux ce soir… Et enfin, le voilà qui arrive, santiags aux pieds et vêtu de noir, d’une sobre élégance et toujours aussi charismatique ! Thiéfaine, un monument, une légende qui réussit l’exploit d’être adulé par celles et ceux qui l’ont connu à ses débuts, mais aussi par les nouvelles générations qui l’ont découvert grâce à leurs parents ! Et ça commence fort, avec des titres intemporels connus de tous et repris en chœur dans une ferveur palpable… Jusqu’à une coupure de courant, suivie d’une pluie battante ponctuée d’éclairs et de coups de tonnerre. Concert interrompu, sans aucune certitude s’il pourrait reprendre ou non vu la météo peu favorable. La déception se lisait sur tous les visages et tous maudissaient le ciel jusqu’à ce que, près d’une demie-heure plus tard, Thiéfaine et ses talentueux musiciens remontent sur scène pour reprendre le show où il s’était arrêté ! Trempés mais heureux, ses nombreux fans ont enfin pu savourer une set liste piochée dans les différents albums de la longue carrière de cet artiste talentueux, généreux et séduisant en diable, qui leur a offert un concert musclé et empreint de mille émotions, à la hauteur de leurs espérances !
C’est sur les dernières notes de « La fille du coupeur de joints » et sur un ciel de plus en plus menaçant que j’ai pris le chemin du retour, trempée de la tête aux pieds et quelque peu grelottante… Vu le retard pris sur la programmation et la pluie qui recommençait à faire des claquettes, j’ai trouvé plus prudent d’écourter la soirée pour être en forme pour la dernière soirée du festival. Mille excuses donc à « La Cafetera Roja » que j’aurai adoré découvrir…. J’espère tout de même que le public sera resté en nombre pour assister à leur set !
Dernière soirée… La foule toujours au rendez-vous !
Dimanche : Thérèse
Thérèse, seule en scène avec sa guitare, a littéralement enflammé le public de son humour dévastateur ! Avec ses textes aussi savoureux qu’hilarants (souvent politiquement incorrects… Pour notre plus grand plaisir !) et sa manière d’improviser avec une folle aisance en sollicitant largement le public, elle a immédiatement mis tout le monde dans sa poche en suscitant de grands éclats de rires ! Comédienne née, auteure talentueuse et interprète hors pair, Thérèse a indubitablement tout d’une grande… Et le public ne s’y est pas trompé en l’applaudissant avec un enthousiasme qui n’a pas faibli malgré une forte averse ! En ce qui me concerne, LA plus belle découverte du festival aux Champs de cette année… Chapeau bas !!!
Son dernier album où vous trouverez la totalité des chansons qu’elle a interprétées ce soir !
Dimanche : Maxime Le Forestier
Fort bien entouré de musiciens particulièrement talentueux (dont son fils Arthur à la guitare), l’immense Maxime Le Forestier a été accueilli avec une ferveur palpable par un public venu très nombreux pour l’acclamer. Son sourire carnassier, sa générosité et sa voix si particulière et tant aimée ont bouleversé ses fans au fil d’un show où il nous a offert les chansons de son répertoire, nouvelles ou plus anciennes, qui ont ravivé beaucoup de souvenirs dans le coeur de tous, visiblement heureux au plus haut point d’être là ! Entrecoupé d’une chanson de Brassens (« La maîtresse d’école ») et d’une autre de Philippe Lafontaine (« Mon ruisseau »), son récital nous a envoûté, entre « Mon frère, « Ambalaba », « Né quelque part », « Caricatures » (avec un hommage au regretté Cabu…), « La visite » (une magnifique chanson en hommage à Brassens, LE « Maître » qu’il a si souvent et si justement célébré…), « Passer ma route », « Chienne d’idée »… Et tant d’autres titres encore, dont un duo émouvant avec Arthur sur « Fontenay aux Roses » et « L’éducation sentimentale » qui a révélé la tendre complicité qui règne entre le père et le fils… Un concert chargé d’émotions (je n’ai pu, pour ma part, retenir mes larmes…) qui nous a toutes et tous comblés de bonheur… Maxime forever !!!
Dimanche : Sidi Wacho
Caramba, quelle ambiance de folie !!! Les Sidi Wacho, avec une incomparable énergie, ont décidément tout donné pour nous faire danser et chanter sur leurs rythmes endiablés ! Une musique diaboliquement efficace pour faire la fête, mais aussi des textes engagés d’une grande profondeur et d’une humanité sans pareille qui ont trouvé leur écho dans le coeur des festivaliers ! Un concert militant, festif et « Bordeliko » à souhait, qui a clôturé en beauté le festival ! Quel bonheur !!!
Un immense merci à Tuberculture, aux organisateurs, programmateurs, bénévoles et techniciens pour la qualité de cette édition haute en couleurs et riche en émotions ! Populaire et de grande classe, le Festival Aux Champs a rempli une fois de plus sa mission… Celle de nous éblouir ! Merci !!!
Christine Le Garrec