Avertissement au lecteur
L’intro qui va suivre est beaucoup trop longue et… Bien barrée. Si vous voulez juste lire l’avis d’Alex sur le nouveau film d’animation Spider Man, vous pouvez la zapper, on ne vous en voudra pas.
L’équipe de À vos marques… Tapage !
C’est décembre ! L’hiver est là, la neige n’est pas là, le froid en revanche est bien là ! Mais heureusement pour rester au chaud il… oui, qu’est ce que vous dites, au fond ? Il y a un bon feu de cheminée ? Oui certes mais… oui, à droite ? Un bon radiateur ? Oui aussi mais pas que… hein ? Un bon feu de radiateur ? Mais vous êtes complètement fou mon bon monsieur, ce que vous dites n’a aucun sens ! Comme cette intro d’ailleurs…
Pour rester au chaud, donc, il y a les salles de cinéma ! Quoi de mieux qu’un bon fauteuil devant un bon gros écran avec un bon gros son et un bon gros paquet de popcorn UNIQUEMENT si tu le manges silencieusement Billy ! Et toi Kevin tu me ranges ce portable ! T’es pas tout seul chez toi devant Netflix !
Et vu que c’est Noël et que Noël veut dire famille, amour, partage mais aussi ARGENT, les producteurs et réalisateurs nous offrent comme chaque année une flopée de films de noël. Et bien sûr des films d’animations en veux tu en voilà, à ne plus savoir où donner de la tête. Comme le nouvel Astérix signé sir Alexandre Astier, qui nous a concocté une potion… euh non une histoire originale autour du secret de la potion magique ! Un nouvel opus autour du célèbre gaulois, qu’il avait déjà adapté en animation avec le très réussi Domaine des dieux. Alors j’en parlerais sûrement quand je l’aurais vu et si j’en ai envie. Voilà !
Parce que là je vais vous parler du tout nouveau film Spider-Man, un film d’animation absolument… Bah voyez l’état dans lequel je suis ! Aussi agité qu’un gosse !
Miles Morales, est un adolescent afro-américain et portoricain qui vit à Brooklyn et qui s’efforce de s’intégrer dans son nouveau collège à Manhattan. Mais la vie de Miles se complique quand il se fait mordre par une araignée radioactive et se découvre des super-pouvoirs semblables à celui du héros de la ville: Spider-Man !
Suite à un incident causé par des supers criminels, des Spider-Man de mondes parallèles atterrissent dans le monde de Miles, qui va devoir les aider à rentrer chez eux tout en se confrontant aux pires ennemis de l’Homme Araignée !
Toi… t’as pas lu mon intro… si ? Non ? Bon d’accord, j’arrête…
Alors premièrement, ce qui marque quand on voit le tout premier trailer, mais vraiment le tout premier, c’est la patte graphique. La direction artistique de ce film est juste… splendide ! (Le trailer est en fin d’article)
Les lumières sont incroyables et cet aspect 3D mélangé au dessin type comics rend extrêmement bien. Des petits points sont ajoutés un peu partout pour rendre hommage à la pop culture et bien entendu aux premiers comics, qui possédaient ce détail esthétique, notamment avec cet effet quelque peu psychédélique où tous les décors en fond semblent en 3D. Pour renforcer cet hommage aux comics, des onomatopées viennent se glisser dans les phases d’action, allant du petit clic clic d’un stylo au boom gigantesque d’une explosion qui vient remplacer le décor le temps d’une seconde. L’effet est vraiment saisissant et réussi.
Ce qui a marqué dans ce premier trailer c’est également… et bien Spider-Man ! Ici pas de costume rouge et bleu, mais un costume rouge et noir, au logo d’araignée peint à la bombe, le tout dissimulé sous une paire de baskets, un short et un sweat à capuche. Un Spider-Man encore plus urbain que l’original. Et bien sûr, pour les novices des comics la surprise est au rendez vous quand Spider-Man enlève son masque et se révèle être un jeune adolescent métis ! Pour les plus fans, il n’y a pas de doute il s’agit du jeune Miles Morales !
Le trailer est également accompagné d’une musique aux sonorités hip-hop qui viennent fortement accentuer le côté urbain du personnage.
Passons au film maintenant !
Comme dit précédemment, le film marque par son esthétique réussie et inédite. Véritable hommage à la pop culture, à la culture urbaine ainsi qu’à l’Homme Araignée, le film fourmille de clins d’œil aussi évidents que subtils.
Si l’intro nous présentant Spider-Man et son histoire regorge à elle seule de références, dont la trilogie de Sam Raimi que tout le monde connait ou encore du dessin animé des années 60 au générique culte, le film ne s’arrête pas là et va insérer des comics dans le décor. Comme dit plutôt, l’influence et l’hommage a la culture urbaine est aussi très présent, avec entre autres cette superbe scène où Miles tague un mur et que de la peinture gicle un peu partout sur l’écran ! En street art, on a même droit à un clin d’œil à Banksy !
La musique aussi est un vrai régal. Que ce soient les chansons composées pour le film par plusieurs rappeurs ou par la bande originale de Daniel Pemberton… qui a juste tout déchiré…
Sa musique mélange basses extrêmement lourdes, beat de hip-hop, scratch, sonorités électroniques et d’autres plus classiques tirées d’orchestre.
Le film contenant plusieurs Spider-Man de différentes dimensions, les thèmes s’entremêlent, allant du hip-hop pour Miles, en passant par un thème plus orchestral pour Peter Parker, des musiques de cartoons pour Spider-Ham et même d’animations japonaises pour Penny Parker !
Les thèmes des méchants sont aussi réussis, notamment celui de Rôdeur, avec ses sons complètement distortionnés ressemblant à une alarme déréglée aux airs menaçants ! Le grand méchant a également droit à un thème, plus subtil, qui vient se glisser dans les différentes partitions, à l’image de sa puissance et de son pouvoir de contrôle sur la ville et ses infrastructures.
Une musique extrêmement réussie où se mélangent des instruments classiques apportant les codes de la musique de super héros, les sonorités électroniques qui donnent un coup de neuf et un bel hommage au hip-hop avec en prime pas mal de scratch !
Et le film ?
Niveau scénario, c’est nickel ! Les personnages sont bien développés et sont tous attachants. Le “délire” des univers parallèles est vraiment bien amené, et n’est pas là juste pour permettre de s’amuser avec tous les Spider-Man. Il s’intègre au récit de manière intelligente en dévoilant le grand méchant (que j’adore tout particulièrement dans d’autres formats où il apparaît !), qui est également très réussi ! Je tairai son nom pour laisser la surprise aux fans…
Un scénario cohérent et rythmé donc, où l’on suit le parcours du jeune Miles Morales au fil de ce récit initiatique très présent dans les origin stories de super héros. On ne s’ennuie pas une seconde!
Côté animation c’est également très bon, les cadrages et les scènes d’action sont dynamiques, fluides, jamais brouillonnes. On arrive toujours à suivre l’action facilement. L’animation et la patte graphique viennent donner au film l’aspect d’un comics qui prendrait vie… Avec les onomatopées, les pensées des personnages retranscrites dans un cadre jaune, les petits pointillés dans les dessins, ou encore dans certaines scènes découpées en plusieurs cases comme dans… un comics ! Le design des personnages est aussi vraiment top !
J’ai vu le film en VF… Eeeet pour avoir vu pas mal d’extraits en VO, je trouve que la VF est meilleure ! Miles Morales, doublé par le jeune humoriste Stéphane Bak, est extrêmement expressif et réussi. Gros coup de cœur pour le doublage de Spider-Gwen, qui est doublée par Camélia Jordana. Comme quoi on peut prendre des stars pour du doublage et avoir quelque chose de réussi… Encore faut il que ces stars soient des artistes, des comédiens, des chanteurs, des gens qui ont l’habitude de travailler leurs voix et leur intonations. De transmettre de l’émotion… pas comme des footballeurs.
Et oui… Pour attirer les enfants, la production a trouvé judicieux de mettre Olivier Giroud pour le Bouffon Vert et Presnel Kimpembe pour le Scorpion…
Alors, si le premier a trois répliques et que sa voix est modifiée (donc… ça passe plus ou moins), le second a plus de texte et on sent clairement que ce n’est pas un doubleur qui parle. De plus les répliques semblent écrites par les deux sportifs ou du moins adaptés pour eux… Donc pas d’une grande qualité.
Les deux gros points négatifs, selon moi, qui au final sont vite oubliés.
Si tu es fan de comics ou juste amateur de films d’animation, tu ne peux passer à côté de ce film particulièrement bien réussi ! Le parti pris artistique, l’hommage à la pop culture, les références à l’univers de Spider-Man, la musique, l’animation, le scénario totalement nouveau pour le cinéma, l’humour, jamais dans l’excès, les personnages attachants et bien développés… Je ne sais que dire de plus, à mes yeux ce Spider-Man est une pépite ! Je n’avais pas autant été marqué par un film d’animation depuis l’ovni Mutafukaz. Car même si Spider-Man se veut être un film tous publics, il reste néanmoins dédié à un public plus adulte, que ce soit pour certaines vannes ou encore (et surtout) pour ses références. Alors n’hésitez plus vraiment, si vous êtes juste curieux ou bien fan de l’Homme Araignée, allez y ! Et restez jusqu’au bout… Pour une scène post générique vraiment très drôle !
Alex