Pour ce 50e juke box, je vous propose un voyage musical aux quatre coins du monde. De la douceur, de la surprise, du jazz, de l’authenticité… Venez donc découvrir cette dernière cuvée musicale!
Quand j’ai reçu l’album, je me suis dit « mais qu’est ce que c’est que ça? ». Sans parler du titre « Brothers of string »! Franchement si je vous dit qu’il s’agit d’un mélange de différentes vièles et de chants mongols vous me dites quoi? C’est donc sans grande conviction que je l’ai glissé dans mon lecteur… Hé bien c’est dans ces moments-là qu’on peut se dire que l’habit de fait pas le moine. Cet album est carrément surréaliste. C’est aussi beau que drôle, aussi intense que délicat. La musique traditionnelle se mêle à une incroyable modernité et les chansons se succèdent sans nous lasser une seule seconde. Rares sont les fois où un album d’artistes inconnus (pour moi) m’a emporté à ce point. Et si je ne vous ai pas encore donné l’envie d’aller l’acheter, voici l’arme fatale: une reprise hallucinante du « bon, la brute et le truand » d’Ennio Morricone. Ce CD se déguste des deux oreilles, surtout qu’on le sait, l’abus de (très) bonne musique est bon pour la santé. Et pour les chanceux, rendez vous le 27 Février prochain au café de la danse à Paris.
Duplessy & the violins of the world / Brothers of string / Absilone / Janvier 2020 / 13€
Dans cet album, Bai Kamara Jr renoue avec ses origines. C’est d’ailleurs explicite dès le départ avec le titre qu’il lui a donné: Salone, qui signifie Sierra Leone (son pays d’origine) en langue krio. Comme il le dit lui même, cet album « a été une introspection spirituelle ». A l’écoute de celui-ci on sent une certaine fluidité, comme un fil conducteur qui serait présent du début à la fin. Comme si l’artiste nous racontait d’où il vient, ce qu’il a fait, où il en est. Les mots sont chantés sur des airs de blues qui, bien sûr, collent parfaitement avec la thématique. Il nous embarque directement vers un voyage quasi spirituel qui viendra chatouiller délicatement vos oreilles.
Bai Kamara Jr & the voodoo sniffers / Salone / Zig zag world / Janvier 2020 / lien achat ici !
M’Toro Chamou, c’est le soleil dans le cœur, dans la tête et dans nos oreilles. Lauréat du prix des musiques d’Ici Disapora Music Awards, il nous emmène à travers ce clip dans une Afrique du Sud décalée. Un sixième album aux accents traditionnels de Mayotte dont il est originaire. Et on le sait tous, un album aux sonorités autobiographiques est un album réussi. M’Toro Chamou s’écoute aussi bien lors d’un festival, pieds nus dans l’herbe, une limonade artisanale à la main, comme dans son salon, enveloppé(e) dans une couverture, un bon livre entre les mains. Il fait partie de ces artistes dont on ne se lasse pas, de ces artistes qui vous (nous) font du bien. Alors, on l’écoute ensemble ce sixième album ?
M’Toro Chamou / Sika Mila / Quart de Lune / Avril 2019 / 15€ / En concert le 1er Février au 360 à Paris
J’ai découvert Féloche avec « Darwin avait raison ». Ce chanteur français un peu fou, doux et plein de poésie, m’a tout de suite conquise. Avec cet album, Feloche s’est (nous a) offert un petit plaisir: un orchestre ! Mais pas de n’importe quel instrument non, un orchestre de… mandolines ! Un projet génialement réalisé, dans lequel on retrouve entre autre une version délicieuse de « Bambino » de Dalida ou encore « Chic Planète » de l’affaire Louis Trio. Cet album me confirme le talent de Féloche et la richesse de son imagination. Il nous emmène avec bonheur dans son univers si simple et décalé à la fois. Une petite parenthèse de légèreté dans ce monde qui ne l’est pas toujours. Alors, à vos mandolines, prêts, partez !
Féloche and the mandolin’Orchestra / Silbo Records / 14 Février 2020 / En double concert à Paris aux Trois Baudets le 30 Avril / Lien achat ici !
Toku in Paris, c’est le nouveau projet du musicien japonnais Toku. Vous ne le connaissez peut être pas (encore!) mais il a déjà sorti 12 albums au Japon et collaboré avec de nombreux artistes de jazz mais aussi avec des noms qui vous parleront sans doute davantage comme Philippe Katerine ou Cindy Lauper. La volonté est clairement jazz. Normal pour un trompettiste vous me direz ! On s’y retrouve même carrément, dans le club de jazz. Des amis qui papotent dans un coin, des amoureux qui savourent leur deuxième rendez-vous, l’homme d’affaires qui boit un verre après une rude journée et le jazzman, sur cette charmante scène à peine éclairée. On y est. Et n’est-ce pas cela que l’on demande à un bon album ? Se rêver ailleurs que là où nous sommes ? Je ne sais pas si Toku sortira 12 albums en France, en tout cas celui-ci vaut la peine de tendre l’oreille et de siroter un verre de Vouvray (mais non je ne suis pas chauvine) confortablement installé dans son fauteuil en attendant son concert le 15 Février à la Maison de la culture du Japon (Paris).
Toku / Toku in Paris / Jazz Eleven / Janvier 2020 / 15€
Mlle Louise