De l’humour, de la poésie, de la tendresse, du rêve, du réel, de l’anticipation, du dépaysement… Je vous propose aujourd’hui de découvrir un « Papiers à bulles » éclectique à souhait ! Pour terminer, je vous présente deux chouettes expositions à ne pas manquer : « Catherine Meurisse : la vie en dessin » (en cours à la BPI) et « Largo Winch : aventurier de l’économie » (qui ouvre ses portes le 17 Octobre à la cité de l’économie). Belles découvertes et bonnes lectures à toutes et à tous !
Objets inanimés avez-vous donc une âme ? Peut-être… Et un sexe ? Sûrement ! C’est du moins ce qu’affirme Dorothée de Monfreid dans la très imaginative série de « comic » strips dévoilée dans cet élégant petit livre rouge où elle décline les actions amoureuses et sensuelles de toutes sortes d’objets, en jouant avec les fonctions de chacun d’entre eux avec un humour décapant. La banane rêve de se faire éplucher par son prince charmant, une agressive agrafeuse fait sa fête à une page vierge à demi-consentante, la romantique lettre X du scrabble rêve de câlins avec la volage lettre P qui s’est tapé joyeusement tout l’alphabet, d’innocents « Lego » expériment à tour de bras le Kama sutra, une libertine tasse de thé est ouverte à toutes propositions, la fourchette et le couteau copulent sans la moindre gêne, le clou et le marteau sont adeptes du sado masochisme, les chaussures copulent allègrement… Tout cet innocent petit monde, du moins en apparence, laisse libre cours à un érotisme torride dès que les humains ont le dos tourné et prouvent qu’ils ne sont pas de bois… Sauf les chaises, bien entendu ! Un livre à manipuler avec douceur, en caressant voluptueusement ses pages… Il vous en sera sans le moindre doute éternellement reconnaissant ! Rhaa lovely !!!
Les choses de l’amour par Dorothée de Monfreid, Misma, 2020 / 12€
Philippe déménage en banlieue où il vient d’acheter une maison. Son frère, Jean-Michel, qui devait lui donner un coup de main, arrive comme à son habitude après la bataille, tout fier de lui montrer la superbe voiture qu’il vient d’acquérir pour une petite fortune. Tous deux ont prévu de partir en vacances en Vendée où un ami de Jean-Michel leur prête gracieusement sa maison au bord de la mer. Des vacances de rêve écourtées dès le lendemain par un coup de téléphone leur annonçant que la maison n’est plus disponible… Et voilà nos deux frangins contraints de partir à l’aventure à bord de la rutilante voiture, sans but précis ni destination définie… Jusqu’au moment où celle-ci tombe en panne… Plans foireux et galères à gogo dans ce road-movie qui nous offre avant tout un voyage introspectif et nostalgique dans l’intimité de deux frères qui s’adorent malgré leurs caractères et leur modes de vie diamétralement opposés. Un voyage où tous deux vont dévoiler leurs aspirations et se remémorer leur enfance dans une complicité mêlée de conflits latents… Avec une extrême pudeur, Nylso dépeint la relation de ces deux frères, si loin, si proches, avec une sensibilité extrêmement touchante, tout en finesse. Une sensibilité d’écorché vif qui s’exprime avec flamboyance dans son dessin si caractéristique qui suggère plus qu’il ne montre, en petits traits hachurés foisonnant de détails, dans un noir et blanc d’une incroyable luminosité. « Une patte » qui m’avait séduite lorsque j’avais découvert son travail avec le superbe « Kimi le chien » (chroniqué ici !) et suscité en moi une profonde admiration qui ne s’est pas démentie, bien au contraire, à la lecture de ce petit bijou qui confirme l’immense talent de cet auteur à découvrir impérativement… C’est un grand, un très grand !!!
My road movie par Nylso, Misma, 2020 / 20€
Années 60/70. La vie monotone de Béatrice est rythmée par ses trajets en train pour se rendre à son travail dans un grand magasin. Solitaire et timide, la jeune femme n’a que ses chats pour unique compagnie et la littérature pour seul refuge… Un matin, elle aperçoit abandonné sur le quai de la gare un sac rouge. Le soir, le sac est toujours là… Le lendemain aussi. Intriguée, Béatrice s’en empare. Arrivée chez elle, elle ouvre le sac et découvre un vieil album photo, rempli de photographies d’un couple amoureux, prises dans les années 20… Béatrice se met à rêver à la vie de cette jeune femme inconnue dont les traits ne sont pas sans rappeler les siens, et part sur les traces des lieux visités par les amants magnifiques, dont la plupart ont à jamais disparu… Peu à peu, elle va totalement s’identifier à cette jeune femme et verra sa vie transformée… Jori Mertens, sans le moindre apport de texte, nous offre un premier album bluffant à la puissance évocatrice rare. Tout n’y est que beauté. La retranscription des époques à travers les décors et les costumes est particulièrement aboutie, le foisonnement des illustrations apporte un sens du mouvement empreint de vie, les expressions sont restituées avec une sensibilité extrême, et le choix des couleurs, particulièrement judicieux, est la pierre angulaire de ce récit aussi intense qu’élégant : rêves de Béatrice couleur sépia, foule anonyme dans une palette de bruns, rouge vif du manteau de Béatrice et de son sac, couleurs éclatantes du magasin et des enseignes lumineuses… Tout a été subtilement orchestré pour totalement nous immerger dans ce conte onirique et poétique qui se passe largement de mots pour nous procurer une multitude d’émotions… Un coup de maître et un immense coup de coeur !!!
Béatrice par Jori Mertens, Rue de Sèvres, 2020 / 19€
Burkina Faso. Hippolyte, comédien fauché, sirote à la terrasse d’un « maquis » (bar) une « Brakina » (bière) en compagnie des autres membres de sa troupe, lorsqu’il est littéralement foudroyé à l’apparition d’Adjaratou, une superbe jeune femme… Entre deux piques sur leurs ethnies respectives (Adjaratou est Samo, Hippolyte, Mossi), l’amoureux transi tente de faire du charme à la belle qui, joueuse, lui lance un défi : s’il réunit dans la semaine un million de francs CFA, il pourra espérer l’épouser ! Pari tenu ! Hippolyte, qui n’a pas le moindre sou en poche, se met illico à la recherche de cette somme pharaonique, avec l’aide précieuse de ses amis… Savoureuse comédie romantique doublée d’un hommage au système D et à la solidarité toute africaine, « Ting Tang Sap Sap » nous offre une lecture délicieusement drôle et dépaysante à travers ses dialogues empreints de tournures typiques burkinabés. Un plaisir renforcé par le dessin, réaliste et coloré, au trait d’une grande douceur… Chaleureuse et empreinte d’humanité, cette BD est à mettre entre toutes les mains !
Ting Tang Sap Sap par Anaële Hermans, Louise-Marie Colon et Benjamin Vinck, La Boîte à Bulles, 2020 / 22€
Jeannot menait une vie simple et heureuse jusqu’à la mort accidentelle de sa fille qui a bouleversé son existence et celle de sa femme : leur immense douleur a fini par les séparer… Dans une profonde solitude, les années ont passé et l’heure de la retraite a sonné pour Jeannot. Il continue tout de même à prodiguer ses conseils à ses anciens collègues jardiniers qui supportent de plus en plus mal ce vieux ronchon maniaque et aigri toujours dans leurs pattes… Depuis peu, Jeannot s’est découvert un don un peu encombrant : il entend parler les arbres et les plantes ! Au lieu de vivre cette situation peu ordinaire comme un cadeau tombé du ciel, Jeannot la vit comme une malédiction… Ces fichus végétaux bavards qui se content fleurette en permanence l’agacent prodigieusement ! Un matin, alors qu’il interpelle dans le parc un acacia plutôt mal élevé à voix haute et rageuse, il est pris sur le vif par Josette, une vieille dame en train de lire tranquillement en compagnie de son chien… Servi par un délicat dessin semi réaliste en accord parfait avec ce récit tendre et émouvant, ce dernier opus des « Contes des cœurs perdus » (après « Chaussette« , « Le voleur de souhaits » et « Chaque jour Dracula« ) nous offre le portrait d’un homme blessé par la vie avec une sacrée belle dose de pudeur et une jolie pointe d’humour et d’optimisme. Un album « Jeunesse » qui séduira autant les ados que leurs parents !
Jeannot par Loïc Clément et Carole Maurel, Delcourt, 2020 / 10,95€
La coupe est pleine pour Béranger. Son ex femme le tarabuste en permanence, sa relation avec sa maîtresse tourne en rond, il n’a pas le moindre début du commencement d’une idée pour écrire son prochain scénario (son dernier grand succès date désormais de plusieurs longues années…) et son agent ne le lâche plus… Il est temps pour lui de prendre le large ! Quant à ses filles adolescentes, Lison et Violette, il les verra sans doute moins souvent, mais dans de bien meilleures conditions, dans la jolie maison qu’il vient d’acquérir à la campagne, face à un champ de gracieuses éoliennes ! Commence alors pour Béranger une vie calme et propice à l’écriture, seulement ponctuée des visites de Marjolaine, une jeune femme au look baba cool qui rêve d’ouvrir une librairie, avec qui il démarre doucement une relation amoureuse… Cette solitude tant désirée prend fin à l’arrivée de Lison, en conflit avec sa mère, qui décide de venir vivre avec lui… Malgré tous les stratagèmes qu’il met en place en désespoir de cause, Béranger n’avance pas dans son travail. Sans qu’il en comprenne les raisons, il se sent de plus en plus fatigué et commence à se laisser aller… Cette subite dépression est elle liée aux éoliennes ? Leurs détracteurs, de plus en plus nombreux dans le village, en sont intimement convaincus… Sur fond de débat sur l’implantation d’éoliennes près des habitations, cette BD singulière aborde avec beaucoup d’intelligence la crise de la quarantaine d’un homme fragile qui peine à se reconstruire. Le scénario, parfaitement équilibré, est servi par des illustrations sensibles et lumineuses réalisées dans un trait fin et délicat dont il se dégage une grande douceur. Une jolie découverte qui ouvre la porte à une intéressante réflexion !
Vent mauvais par Cati Baur, Rue de Sèvres, 2020 / 20€
Petrograd, 1917. La révolution russe bat son plein et les combats font rage entre l’armée rouge des bolcheviks et l’armée blanche fidèle au tsar. C’est dans ce contexte mouvementé que Volodia, simple soldat bolchevik qui entretient une amitié avec Staline, tombe amoureux fou d’Ania, sans savoir que sous ce surnom se cache Anastasia, une des filles du tsar… Amour, drames, amitiés et trahisons sur fond de révolution russe : voici le cocktail explosif de cette série qui joue habilement avec l’Histoire ! Initialement paru en trois volumes (« La fin des Romanov« , « Tuez-les tous » et « Terre promise« ), « Kamarades » sort enfin en intégrale. Ce récit fait de sang, de larmes et de passion, nous offre de nombreux rebondissements qui nous tiennent en haleine de la première « case » à la dernière ! Quant aux illustrations, au trait tout en finesse qui fait la part belle aux expressions, elles sont tout simplement superbes ! Une saga qui a du souffle, sans le moindre doute !!!
Kamarades : l’intégrale par Benoît Abtey, Jean-Baptiste Dusséaux et Mayalen Goust, Rue de Sèvres, 2020 / 18€
Mai 2007, république Tchèque. Un homme surveille le sommeil de son bébé sur un écran lorsqu’il intercepte les images d’un enfant nu et menotté dans la cave de la maison d’en face… Il alerte les autorités et la mère de l’enfant est arrêtée. Le jour même, Anna, la petite fille martyrisée, s’enfuit du centre où elle a été transférée, sans que l’on ne retrouve aucune trace d’elle… L’enquête montrera que cette petite fille de 13 ans est en fait une femme de 30 ans, Barbora Skrlova, qui a subi diverses opérations pour se transformer en fillette. La police la retrouvera plusieurs mois plus tard en Norvège, sous l’identité d’un jeune garçon… Quels étaient les motivations de Barbora ? Son père, chef scout d’une troupe d’extrême droite en est-il l’instigateur ? Et quels sont les liens de cette affaire avec la secte religieuse « Mouvement du Graal » ? Cette affaire alambiquée laisse bien des zones d’ombre et implique de nombreuses personnalités… Une journaliste, Andrea, décide de mener l’enquête et cette plongée dans cet univers complexe et glauque ne la laissera pas indemne… Directement inspiré de « L’affaire de Kurim » (jamais totalement élucidée…), « L’étrange cas de Barbora S. »nous immerge en profondeur dans les méandres de cette affaire en nous laissant entrevoir toutes ses facettes et toutes les interprétations possibles que nous pouvons effectuer à partir des relations des nombreux protagonistes qui y sont mêlés. Un récit complexe, réalisé à la manière d’un reportage, servi par des illustrations très disparates, oscillant entre dessin réaliste conventionnel et planches très morcelées en vignettes « pêle-mêle » qui ajoutent au suspense de cette affaire très étrange. Un roman graphique étonnant et très original !
L’étrange cas Barbora Š. par Marek Šindelka, Wojtech Masek et Marek Pokorny, Denoël Graphic, 2020 / 23€
Les ressources de la Terre ont été épuisées. Les plus riches se sont enfuis sur la planète Mars en laissant les plus démunis dans un monde retourné à l’état sauvage. Sacrifices humains, superstitions, cultes barbares : les survivants sont revenus à l’état primitif… Un jeune homme, Hermès, garde espoir en l’espèce humaine et décide de ne pas baisser les bras : il parcourt la planète à la recherche des anciens savoirs qu’il consigne dans un carnet afin de les partager et d’aider l’humanité à renaître de ses cendres. Il rencontre un jour Caroline, une jeune femme muette qui l’emmène vers l’objet de toutes les convoitises : une fusée, où du moins ce qu’il en reste… Avec son dessin foisonnant de décors soignés dans des tons naturels du plus bel effet, Mobidic nous embarque à travers ce récit d’anticipation dans un monde post apocalyptique où la nature a repris ses droits mais où l’homme, en dehors de ce magnifique messager, n’en finit pas de sombrer dans la bêtise et l’obscurantisme… A l’heure où nos questionnements sur l’avenir de la planète deviennent de plus en plus pressants et légitimes, « Le culte de Mars » lève le voile sur ce qui pourrait nous attendre. Sous cette forme ou sous une autre… En bonus, vous trouverez en fin de volume un « Cahier de dessins oubliés » avec les esquisses et dessins de Mobidic réalisés pour cette BD que vous pouvez également mettre entre les mains de vos ados !
Le culte de Mars par Mobidic, Delcourt, 2020 / 18,95€
La BD s’expose : Catherine Meurisse à la bibliothèque du centre Pompidou et Largo Winch à la cité de l’économie !!!
La Bibliothèque publique d’information, en collaboration avec le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, propose cet automne une exposition consacrée à l’oeuvre de la dessinatrice Catherine Meurisse.
Dessinatrice, caricaturiste, illustratrice, peintre, scénariste, journaliste, Catherine Meurisse est une artiste prolixe. Dans la lignée de Claire Brétécher, dont elle revendique l’héritage, elle a comme cette dernière saisi le monde en marche. Aiguisant son regard et son trait au cours de 10 ans de collaboration avec Charlie Hebdo, elle a par ailleurs prêté sa plume à de nombreux titres de presse.
Catherine Meurisse a su faire transparaître dans son oeuvre son goût pour l’art et la littérature, véritable fil rouge qui lui permettra de se retrouver après la tragédie de l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015. Récemment élue à l’Académie des beaux-arts, elle est la première dessinatrice de bande dessinée nommée dans la section peinture, permettant au 9ème art de faire son entrée à l’Institut de France. Elle est également marraine de BD 2020, l’année nationale de la BD du ministère de la Culture.
Initialement conçue et exposée lors du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême en février 2020, cette nouvelle présentation à la BPI est enrichie de pièces originales et expérimentations toutes récentes, dans un parcours et une scénographie modifiés, souhaitant renouveler le dialogue entre les oeuvres.
À travers un parcours au déroulé chronologique, structuré en quatre parties, l’exposition Catherine Meurisse, « la vie en dessin » propose un panorama des talents de l’artiste, de ses travaux d’enfance à ses dernières collaborations artistiques, mettant en avant ses influences, son oeil acéré sur la société, son sens du récit, son goût pour l’ailleurs et son obsession du dessin. L’exposition sera accompagnée d’une riche programmation associée (rencontres, conférences, ateliers…).
La qualité de la série Largo Winch passe tout d’abord par un rythme haletant, un storytelling limpide aux dialogues percutants par lesquels on apprend facilement les rudiments de l’économie, un aspect humoristique enfin, grâce à des personnages parfaitement caractérisés et finement ciselés évoluant dans des histoires pimentées par une légère satire sociale. Largo Winch met surtout en évidence que la gestion d’un empire comme le groupe W est une aventure pleine de rebondissements et enrichissante par laquelle il est possible de partager ses valeurs et son enthousiasme.
En cette année BD 2020, et à l’occasion du 30e anniversaire de la célèbre saga de bande dessinée créée par Jean Van Hamme et dessinée par Philippe Francq (Éditions Dupuis), Citéco présente du 17 octobre 2020 au 12 février 2021 une exposition temporaire exceptionnelle spécialement conçue et produite par le musée : « Largo Winch, Aventurier de l’économie », qui explore les liens entre le multimilliardaire humaniste et les grands thèmes de l’économie.
Pour la première fois, la Cité de l’Économie propose de décortiquer les mécanismes et enjeux des sciences économiques par le biais du neuvième art. Cette exposition nous offre l’occasion de dresser un panorama de trente ans de pratiques économiques et d’analyser les changements qui ont eu lieu depuis la publication du premier tome en 1990, tout en s’immergeant dans l’univers du héros qui hérite, à seulement 26 ans, d’un énorme empire financier. Ses aventures sont une excellente porte d’entrée pour plonger dans les arcanes de l’économie. L’exposition permet aux visiteurs – de tous âges, passionnés de bande dessinée, d’économie et d’aventure – de découvrir le grand talent des auteurs (le scénariste et créateur de la saga Jean Van Hamme, le dessinateur Philippe Francq et Éric Giacometti qui a repris le scénario depuis le 21e tome) à travers une soixantaine de planches originales, d’objets, de reproductions, de vidéos et de décors. Une manière d’aborder la genèse d’un best-seller, en s’attardant sur le héros, son équipe, ses amis et ennemis mais aussi sur le fantastique des villes : d’Istanbul à Chicago en passant par Londres, Hong Kong, Amsterdam ou encore Venise. Ces thèmes permettant d’expliquer par le prisme des 22 albums des thèmes économiques clés : krachs boursiers, crise des subprimes, corruption à grande échelle, impérialisme, fonds souverains, trading haute fréquence…
« Largo Winch, Aventurier de l’économie » propose un parcours en quatre parties qui plonge le visiteur dans les méandres de son univers et notamment dans celles de l’économie grâce aux fiches économiques
rédigées par Olivier Bossard (Professeur de Finance et Directeur Exécutif du MSc Finance à HEC) qui viennent compléter tout au long du parcours le
propos de l’exposition.
Côté programmation autour de l’exposition, on profitera de plusieurs animations tout au long de l’année :
ATELIER « DESSINE TA BD ! » (Atelier proposé pendant les vacances scolaires Automne et Noël, en semaine pour les 9-14 ans (sans parent) et en tribu dès 9 ans le week-end. Tarif plein : 10€ ; 6-14 ans : 8€ ; Pass Cité + : 5€) : Créer un cartoon board en s’inspirant des célèbres aventures de Largo Winch, de l’écriture du scénario au dessin en passant par sa colorisation.
25 octobre 2020 : projection du Documentaire Largo de Laurent Ségal (Une approche documentée et artistique du processus de réalisation d’une BD, de l’idée à la forme. Présence du réalisateur pour un moment d’échanges)
29 octobre 2020 : soirée 2049 « Finance et Monnaie » en partenariat avec l’Obs (Une exploration de notre vie quotidienne dans 30 ans : en 2049, comment paiera-t-on ? Le cash aura-t-il disparu ? Les cryptomonnaies auront-elles triomphé ? La monnaie sera-t-elle privée ? Quel rôle jouera la biométrie ? Réponses d’économistes, entrepreneurs, philosophes, politiques, etc.)
5 novembre 2020 : Largo Winch, un héros de BD haut en couleur – (Rencontre avec Philippe Francq et Éric Giacometti, les « parents » de l’aventurier de l’économie)
3 décembre 2020 : destin d’une menuiserie ardéchoise (Conversation avec Aurel, auteur de la bande dessinée « La Menuiserie : chronique d’une fermeture annoncée »)
7 janvier 2021 : enquête sur l’Or noir (Discussion entre Fred Blanchard, dessinateur, et Jean-Pierre Pécau, scénariste de « La Malédiction du pétrole »)
4 février 2021 : les grands noms de l’économie en BD (Rencontre avec Benoist Simmat, auteur de « La Ligue des économistes extraordinaires« )
Christine Le Garrec