Juke Box Expérimental…

Je ne vous cache pas que je rentre de vacances. Qui a dit ENCORE ? Et vu que c’est la rentrée, ma boîte aux lettres est garnie, jusqu’à ras la gueule.

Après un rapide écrémage, vous me connaissez, je n’aime que la crème… Il me fallait faire vite cette livraison de rentrée. 

J’ai bien sûr écouté tous ces disques, 1-2 fois pour certains, mais je n’ai rien noté, nada, que tchi !

Alors je tente le coup, en one shot, sur une écoute… Tout ce qui me passe par la tête !

Je tente l’expérience sur une nuit…

D’avance pardon à ANNIKA and the FOREST, à OCTANTRION, à Erica NOCKALLS…

Pardon aussi à CUMBIA CHICHARRA et à SALAH KHAILI.

D’être ainsi les Cobayes Fringants de ce JUKE BOX Expérimental !

Pour dire la vérité, je regarde National Geographic dans le poste, en même temps que j’écris.

Alors j’ai parfois des images incongrues qui viennent se coller au texte…

C’est qui là ?

MÊME LA NUIT d’ANNIKA and the FOREST.

J’ai écouté c’est prometteur…

MÊME LA NUIT ?

Surtout la nuit, je dirai…

ANNIKA and the FOREST a tout du super groupe, de filles qui plus est !

La suédoise a su s’entourer de 2 pointures du rock frenchy, avec Zoe Hochberg transfuge d’Hyphen Hyphen aux drums et programmations et surtout d’Édith Fambuena passée par les Valentins et complice de jeu d’Étienne Daho aux guitares et claviers.

L’ensemble accouche d’un album merveilleusement capturé à Göteborg sur les terres de l’atypique scandinave.

Un disque de danse et d’introspection, pas si facile à concilier et pourtant…

Quelques perles pop à placer entre Blondie et Gwen Stefani. No Doubt !

Une émotion à l’envergure d’artiste comme Sia.

Et ça démarre fort avec Empty Space en électro-pop bondissante aussi efficace que dansante pour donner le tempo d’un album emballant !

Guitares et claviers habillent superbement cette voix chaude des pays froids.

On passe d’une pop sophistiquée pour dance-floor à une cold-wave ténébreuse, sans secousses.

Tout se déroule bien.

Un crocodile à Göteborg ? Merde je zappe !

Sometimes en climat vaporeux entre Cure et Stranglers.

On ne peut pas s’appeler Forest sans penser à Robert dans sa Cure n’est-ce pas ?

Et c’est franchement bien foutu…

Sinon y’a la 3 qui passe. Même la nuit justement… Il est 3h00…

Bonne basse et des zigouigouis que j’affectionne…

Ben oui quoi… 3h00…

La 2. My Lokness

(J’écoute en Shuffle, ça évite la routine…)

Je suis en train de lâcher… c’est léché…

Oui ça le fait, de haut en bas…

Ça le fait…

Not afraid.

Fin du disque.

Silence étourdissant…

C’est chaud, j’ai l’impression d’avoir rien dit…

Même la nuit / Annika and the FOREST / Whatever / Kuroneko / Sortie le 01 Octobre 2021

Boucles hypnotiques en mantras shamaniques, dans un jazz médiéval expressif.

ça commence fort !

Une utopie scandinave jouée sur des instruments ancestraux aux nom imbitables et qui se balade entre folk-trad, jazz-prog et chansons de gestes.

15 pièces précieuses, carnet de notes d’un romantique.

Les Eléments sont évoqués…

Invoqués…

Fêtes villageoises de contrées froides où les cordes pincées et les cordes frottées réchauffent l’assistance.

Musiques cinématographiques entre Vikings, Délivrance et Game of Thrones.

Du suspense et de l’émotion, dans une histoire quasi sans paroles.

Un disque pour traverser la forêt sous la pluie. Marcher dans la mousse détrempée.

Et sentir l’odeur de la terre, nous inonder les narines et le cerveau, de ces temps immémoriaux où 2 musiciens suffisaient pour enlever le morceau !

J’en perds pas quelques-uns ?

Une country-western issue du moyen-âge.

On tape des mains, on bat des pieds !

On veut partir, on veut en être !

Y’a du Ennio Morricone là-dessous !

Et le Roi Mort vient nous souffler une dernière chanson. Comme pour nous dire qu’il ne s’était rien passé.

Mais vous, vous savez que c’est faux…

Fin du disque.

Gros silence…

II / Octantrion / Quart de Lune / UVM Distribution / Sortie le 22 Octobre 2021

Electro-pop soignée…

Bon… 3eme écoute, j’ai rien pondu. Faut que j’m’y mette là !

I Know !

Pourtant je l’aime bien ce skeud, je danse, je chante même…

I Know !

J’ai écrit quoi déjà ?

Electro-pop soignée…

C’est tout ?

C’est mieux que ça quand même !

Les nappes de violons qui m’étourdissent et la basse qui masse le bas-ventre…

Et quoi d’autre ?

Une certaine nonchalance vers la montée du désir et se laisser mourir dans la neige comme jadis la Marylou du grand Serge…

The Dying Snow

Un rien nostalgique…

Electro-beat plombé pour voix aérienne !

C’est mieux ?

Oui puis ça bouge tout en souplesse…

Soulevez les fesses…

Et venez guincher dans la House of Erica, électro-beat Celtic, électro-beat Etnic.

Le dance-floor s’excite dans un swing envoutant…

Et c’est tout ?

Non en fait, elle démarre sur de l’électro-industriel.

La fille du conservatoire qui se fait embaucher à l’usine ?

Ouais mais ça sonne !

Elle est suédoise au moins ?

J’en sais rien…

Comment elle s’appelle ?

ERICA NOCKALLS…

Ouais ça sonne suédois, on pourrait faire un Juke Box « Do You Speak Swedish ? »

Merde elle est anglaise…

On fera comme…

Mais non !

Comment elle a réussi à passer ?

Sinon y’aussi des trucs lugubres…

Ça pourrait passer comme…

Là tu me gonfles, arrêtes le CBD, tu sens plus tes jambes…

Non j’ai pas dit les pieds !

Veuillez excuser les interférences avec moi-même, c’était pendant Build me a Ship

Si vous voyez l’effet que ça peut faire…

Et à la fin c’est la violoniste qui gagne ?

Fin du disque.

Silence embarrassé.

On me confirme dans l’oreillette qu’elle n’est pas suédoise…

Là ça fait mal…

Dark Music From a Warm Place / Erica Nockalls / Sortie le 27 Août 2021

Un grand coup de soleil pour chasser les brumes scandinaves.

Avec les marseillais de CUMBIA CHICHARRA et El GRITO (le Cri) qui joue de ses cordes vocales sur nos cordes sensibles, tel un Munch sonore…

Large palette que nous propose cette Cumbia.

Avec un son impeccable et qui débute par un Fugitivo majestueux.

La Cumbia rappée s’est pas mal non plus pour un Amigo Publico.

Si la couleur dominante est la Cumbia Colombienne, celle-ci est parsemée d’accents balkaniques cuivrés et de zigouigouis électroniques arabisants, dans un grand mix planétaire du plus bel effet…

Tiens j’ai remis zigouigouis… Un Juke Box Zigouigouis ?

Une sono dansante et conquérante qui passe avec aisance d’un chant mélodieux à un rap incendiaire que n’auraient pas renié les latinos-californiens de Boo-Yaa Tribe .

Reggae, funk tribal, béguine, meringué, tout passe à la moulinette d’une Cumbia ravageuse dans un florilège de percussions à vous casser les pattes sur la piste de danse.

Attention à la Rumba épileptique !

Mais cette musique n’est pas faite que de cadences, il s’en dégage un côté suave et onctueux, que même un accordéon aigre-doux n’arrive pas à enlever.

On se laisse prendre par le rythme, avec juste l’envie de retourner au soleil tout en trépignant sur place.

C’est-y pas glamour tout ça ?

Fin du disque.

Silence illuminé…

El Grito / Cumbia Chicharra / Discos la Chicharra / Music Box Publishing / L’Autre Distribution / Sortie le 15 Octobre 2021

Et voici le dernier essai de ma liste expérimentale.

The last but not the least…

Là je n’ai qu’une écoute, mais Tchak !

J’étais pris…

En résumé, c’est un batteur génial, qui se fait plaisir avec un opus perso en 2 parties aussi flashy que sexy.

Une première Old-School entre rock et soul.

Une seconde called SKALI et qui court des 80’s à nos jours, des virées en discothèques new-yorkaises, aux nuits caliente de la Havane.

Avec dans les 2 cas, des balades à tomber par terre…

Tout le savoir-faire d’un Maestro du tempo !

Moi j’aime trop le mélange des époques et des genres, pour ne pas remettre le truc en Shuffle et curieusement ça démarre sur Trees in my Head le track n°1, qui a tout d’un n°1 dans la rock attitude.

On saute à la 4 dans la partie rock classic pour Blood Sweat and Tears, une balade juteuse à souhait.

Décidément, le shaker me joue des tours en restant sur le versant classic, avec ce Rock That Shit tendu à l’extrême.

Kiko pour enfin apprécier la maîtrise des rythmes ensoleillés du maître des baguettes.

Avec Flowers on sent chaque goutte de transpiration laissée par ce type sur Bronsky-Beat.

La 5, Escape the Rules pour un retour à un rock bien trempé, au beat lourd et puissant.

S’ensuit My Son en balade soul superbe.

Changement d’époque, mais pas de lumière pour My Best Friend.

Un track Madonesque allumeur et tout sweet…

Retour sur le dance-floor du Pacha en 79 avec Love en disco funky !

Et la nuit se finit en rave géante vers 1983, comme orchestré par l’ombre des Daft Punk.

Lumineux.

34’51’’ plus tard, avec ce tour prodigieux de 50 ans de musiques électriques, mon challenge s’achève…

Fin du disque.

Bourdonnements des oreilles dans le silence de la nuit.

Rock Da House / Salah Khaïli / Salah Khaïli Music / Sortie le 30 Septembre 2021

Le RASCAL