Le gros concert des Princesses Leya à la Maroquinerie!

Après plusieurs mois d’absence me revoilà ! Et pas pour vous jouer un mauvais tour mais pour vous parler de l’excellente soirée que j’ai passée grâce au show des Princesses Leya.

J’avais eu l’occasion de découvrir ce groupe de metal humoristique lors de la Warm Up 2019 du Hellfest. J’en gardais un très bon souvenir et depuis ce jour-là j’ai toujours jeté un œil sur leur parcours. Avec des vidéos à l’humour absurde et bien efficace sur les réseaux sociaux, ainsi qu’un super album mixant fiction loufoque et musique, les Princesses Leya ont su construire un univers délirant qui arrive à mêler avec style sketch et musique.

Et en ce samedi 3 décembre c’était le grand soir à la Maroquinerie à Paris, avec de nombreux guests et une équipe pour capter en vidéo le spectacle qui s’annonçait fou!

Après un très bon repas à La Maroquinerie, j’ai pu rejoindre les premiers spectateurs et spectatrices dans la superbe salle de concert. Une petite salle comme je les aime, vraiment bien aménagée pour le public et où on est collé à la scène pour profiter à fond de l’énergie des artistes.

La salle est rapidement bondée, et le spectacle ne tarde pas à commencer avec l’arrivée de Dany Parmentier, un présentateur déchaîné qui va chauffer la foule à coup de vannes et qui transmet rapidement une énergie folle, tout en se moquant du public en le traitant allégrement de “débile”. La foule est déjà très réceptive et une ambiance bon enfant s’immisce peu à peu dans la pièce.


Ce soir le public va assister à une série de prestations afin de déterminer quel groupe ira représenter la France à l’Eurovision. Il n’y aura donc pas une, pas deux, mais trois premières parties à ce concert !

Le bal est ouvert par un trio des plus étonnant… Quelle joie de voir ce trio composé d’Adrien Antoine, de Christophe Lemoine et de Xavier Fagnon !
Si ces noms ne vous évoquent rien, il y a de fortes chances cependant pour que vous connaissiez leur voix, puisqu’il s’agit de talentueux comédiens de doublage.
Si je dois rapidement vous donner leurs “faits d’armes” Christophe Lemoine est connu pour la voix de Cartman de South Park, ou encore celle de Sam dans le Seigneur des Anneaux.
On a pu entendre Adrien Antoine, dont j’aime particulièrement le travail, en tant que Batman dans les jeux-vidéos Arkham, ou encore en tant que Jake Sully dans Avatar. Il est aussi le doubleur attitré d’Henry Cavill (Superman), de Chris Hemsworth (Thor) et il est également Archer, l’espion totalement barré de la série animée du même nom.

Quant à Xavier Fagnon, vous avez pu l’entendre en tant que Watson dans les excellents Sherlock Holmes de Guy Ritchie. Il double d’ailleurs régulièrement Jude Law mais aussi Jason Momoa, ou encore le chef des Pingouins de Madagascar.
En tant que fan de doublage, je vous avoue que j’étais comme un gosse de voir ces artistes en chair et en os. Et je n’étais pas le seul puisque nombre de personnes trépignaient à l’idée de les voir.

Superm… euh… Adrien Antoine à la guitare et au chant, pardon

Accompagné d’un batteur et d’un bassiste, le trio annonce qu’ils vont interpréter de la chanson française, ce qui est pour le moins surprenant dans un concert de metal. Christophe, Xavier et Adrien se lancent alors dans une chanson passionnée sur leur envie de se lancer dans le metal afin de remplir des stades. Une prestation amusante qui a ravi le public, et qui pour ma part m’a mis des étoiles plein les yeux.

Xavier Fagnon
L’infatigable Christophe Lemoine

J’aurais pas été contre un morceau de plus, mais voilà que débarque la légendaire Brigitte Lecordier, célèbre comédienne de doublage connue pour ses nombreuses voix d’enfants dans des dessins animés, parmi lesquelles figure Son Goku de Dragon Ball, Oui-Oui, Nicolas de Bonne Nuit les Petits ou encore La Petite Mort, dans la très bonne série du même nom (disponible gratuitement ici… Foncez c’est génial !).

Brigitte Lecordier, surprise par l’accueil

Bref elle fait partie de ces voix de doublage qu’on a tous entendu à maintes reprises dans l’animation et le jeu-vidéo, et qui a bercé toute une génération, dont une bonne partie est présente ici ce soir.

Dany Parmentier refait surface pour calmer les ardeurs de Brigitte qui tente de faire dégager le groupe de la scène, malgré la résistance de Christophe Lemoine. C’est alors que le présentateur, sous les acclamations de la foule, lance un duel entre Cartman et Son Goku. Un flot d’insultes improbables contre un kaméhaméha bien envoyé… c’est une victoire pour Son Goku. 

Il est temps de rehausser le niveau de QI de la pièce, c’est pas moi qui le dit mais Brigitte Lecordier lorsqu’elle annonce le prochain trio qui va interpréter du classique.

Après s’être amusé de la réactivité du public à répondre à ses “bonsoirs”, le meneur du trio annonce que nous aurons droit à deux morceaux. Les notes du violon, de l’accordéon et du violoncelle occupent la salle devant un public qui profite de ce jolie répit avant la tempête.

Malheureusement le second morceau a été écourté pour cause de corde de violon cassée. Et c’est sous les applaudissements du public que le trio quitte la scène pour laisser place à l’avant dernier groupe, Joba Joba, un groupe venant du futur, en janvier 2023.

Bon c’est pas ouf comme voyageurs du futur, on s’attendait à une date plus lointaine mais on oublie vite cette info puisque les membres du groupe arrivent, uniquement vêtus de peignoirs, de lunettes de piscine et de serviettes sur la tête. Il faudra quelques secondes pour que je me rende compte qu’il s’agit des Princesses Leya sous cet accoutrement cocasse. Ils n’ interpréteront qu’un seul morceau : Pédiluve.

Malheureusement je n’avais pas encore bien dompté mon nouvel objectif à ce moment là, mais je me dois de partager cette photo

Le QI semble être redescendu dans la salle et ça tombe bien puisque Dany Parmentier annonce une courte pause, histoire de picoler un max au bar avant de sombrer dans les abysses de l’absurde avec les Princesses Leya qui auraient grassement payé la production pour passer plus longtemps que les autres groupes, afin d’avoir plus de chance d’aller à l’Eurovision.

Après un court changement de plateau, les lumières s’éteignent tandis que retentit le générique de la Fox repris à la bouche, et rapidement scandé par les spectateurs et spectatrices.

C’est sous un déluge d’applaudissements que les Princesses Leya entrent en scène et rapidement la machine se met en marche.


On est embarqué dans un show mélangeant avec fluidité humour et musique, on est dans le parfait équilibre entre sketch et concert. L’alchimie entre les membres est parfaite et la “rivalité” entre Dedo et Antoine Schoumsky est parfaitement menée et crédible.

On assiste à des disputes de vrais gamins avec Antoine qui refuse de commencer le concert si les autres veulent pas reprendre du Vianney, ou Dedo qui s’énerve parce que pour Antoine, le metal c’est un truc de nazi.

Cléo en train de fusiller Schoumsky

On a même droit à des disputes régulières entre Antoine et Cléo, la bassiste du groupe et aussi femme d’Antoine, qui ne cesse de le reprendre dès que ce dernier regarde un peu trop une spectatrice. Il n’y a que Fifou qui semble serein dans son rôle de batteur benêt du groupe, qui observe tout ça tranquillement, glissant deux trois phrases/questions bébêtes.

Cet équilibre entre chaque rôle permet un véritable échange de punchlines et de vannes… Qui fait qu’on a aucun répit pour cesser de se marrer, hormis les pogos lors des morceaux.

Car musicalement le groupe n’est pas en reste ! Entre le chant de Dedo qui a level up depuis 2019, la basse de Cléo qui tabasse autant que la batterie de Fifou, et les riffs bien vénères de Schoumsky, on a droit à des bons moment de metal, simple mais redoutablement efficace pour mettre l’ambiance. 

Avec souvent des textes absurdes qui donnent le sourire tout en faisant pogoter et headbanguer, je retiens naturellement la reprise de Balls Balls Balls, et ses airs de Rammstein, ou encore celle de Makeba. Mais j’avoue que mon coeur balance vers Ustensiles et Le Type Chelou en Capuche qui sont les deux titres à mon sens qui caractérisent de quoi le groupe est capable.

On aura même droit au retour de Christophe Lemoine qui, pour notre plus grand plaisir, en fait encore des caisses, jouant avec le public et lançant le cultissime “je vous emmerde et je rentre à ma maison” de Cartman. Un beau moment d’hystérie collective dans la salle.

Des mashups improbables, des vannes entre tous les morceaux, des textes absurdes saupoudrés de références sur la pop-culture, le tout dans une ambiance metal, c’est à ça que ça ressemble un concert des Princesses Leya. Un vrai moment de bonheur qui fait du bien après tant de temps passé loin des salles de concert. Merci pour ce show !

Après quatre ans à défendre ce spectacle, les Princesses vont se lancer prochainement dans la création d’un nouveau show et d’un nouvel album.

Si ce n’est pas déjà fait pour vous, je vous recommande chaudement l’album des Princesses Leya, disponible sur toutes les plateformes et chez votre disquaire préféré. Et à l’image du spectacle, l’album ne se contente pas d’envoyer des morceaux à la chaîne mais raconte une histoire totalement barrée, avec la participation de Brigitte Lecordier, Christophe Lemoine et Julien Josselin (si je ne me trompe pas), dans une ambiance qui m’a rappelé, avec beaucoup de joie, les premières saisons du Donjon de Naheulbeuk. Foncez découvrir cette aventure auditive et musicale !

Un grand merci à Antoine Schoumsky qui m’a permis de venir couvrir cet événement, et pour celles et ceux qui l’auraient loupé, pas d’inquiétude ! Le concert a été capté et sera disponible sur Internet. Quand? Suivez les Princesses Leya sur leurs réseaux pour le savoir !

Pour voir plus de photos de cette folle soirée rendez-vous sur mon Instagram et ma page Facebook

Alexandre Vergne