Cette période de confinement se trouve être le moment propice pour geeker et découvrir ou redécouvrir toute une ribambelle de jeux-vidéos. Aujourd’hui je vous parle de deux jeux indépendants coups de cœurs qui valent clairement le détour!
Superhot
Sûrement un des jeux les plus addictifs qu’il m’ait été donné de jouer. J’avais suivi son développement lors de son annonce courant 2013, ayant été intrigué par le concept de ce jeu indépendant. Après avoir pu tester un prototype gratuit sur PC il a fallu attendre un moment sa sortie. Complètement sorti de ma tête, c’est en février 2016 que le jeu des développeurs de Superhot Team sort enfin sur PC. Il faudra attendre 2017 pour l’obtenir sur console.
Ce jeu, en quoi consiste t-il ?
Superhot est un FPS à la première personne, vous menant de niveau en niveau. Le but ? Éliminer tous les adversaires présents. Sa particularité ? Le temps se fige lorsque vous ne bougez plus. Il reprend sa vitesse normale dès que vous attrapez un objet et avance au ralenti lorsque vous regardez autour de vous. C’est à vous de faire bonne usage de cette particularité pour éliminer vos adversaires.
Superhot devient ainsi bien plus qu’un simple jeu où il faut dézinguer tout ce qui bouge pour dézinguer tout ce qui bouge. Ici il va falloir faire preuve de stratégie et être vigilant à tout ce qui vous entoure.
Bénéficiant d’une patte artistique élégante et épurée, la visibilité de l’environnement est parfaite : le décor est blanc, les ennemis sont rouges et les objets avec lesquels vous pouvez interagir sont noirs.
Dans Superhot vous n’avez qu’une vie, chaque coup reçu vous mène au Game Over et vous pousse à recommencer.
À vous d’être malin, d’utiliser les objets tels que les bouteilles ou les ordinateurs pour les lancer sur vos ennemis, les désarmer, rattraper leur arme au vol et ouvrir le feu sur ces derniers.
Lorsque vous lancez le jeu vous ne disposez que de la suite de niveau “histoire”, puisque oui il y a une sorte de petit scénario assez méta qui vient rendre l’expérience un peu plus prenante. Une expérience qui doit atteindre son paroxysme si vous jouez en VR.
Les niveaux s’enchaînent, vous opposant d’abord à un petit nombre d’ennemis dans de petits décors, pour vous mener peu à peu face à de plus gros groupes d’adversaires, mieux armés et dans des décors plus complexes.
L’esthétique du jeu est vraiment agréable, tant au niveau graphique que sonore, tout est maîtrisé. Chaque fin de niveau vous offre par ailleurs un replay de votre performance en vitesse réelle, que vous pouvez sauvegarder pour partager par la suite.
Une fois les niveaux achevés, le jeu ne vous lâche pas pour autant puisqu’en plus de pouvoir les rejouer, les sections « défis » et « arène sans fin » sont accessibles.
La première section vous plonge dans des niveaux à finaliser avec des contraintes : n’avoir le droit d’utiliser que des katanas pour vous défendre, avoir quelques secondes pour éliminer un certains nombre d’ennemis ou bien finir le niveau le plus vite possible.
La deuxième section, ma préférée et la plus addictive d’ailleurs, propose divers décors dans lesquels les ennemis apparaissent à l’infini. La partie prend fin dès que vous mourrez. Le but : faire le plus d’éliminations possible. Bien sûr, plus vous êtes performant, plus le jeu se corse, plus les ennemis arrivent nombreux et le jeu va même jusqu’à vous enlever votre viseur et tous les petits éléments d’interface qui vous permettaient jusque là d’être précis.
Chaque arène dispose de trois variantes à débloquer.
Un jeu défouloir, simple et terriblement efficace qui promet des heures de jeu aux fans du genre.
Superhot est disponible sur PC, PS4, Nintendo Switch et XBOX One mais aussi avec le Game Pass XBOX One.
Et voici une démo qui vous permettra de vous faire une idée du gameplay
Dead Cells
Dans le genre jeu addictif, Dead Cells de Motion Twin n’a clairement pas à rougir. Appartenant au style des rogue-likes en 2D, sous genre de jeu vidéo constitué d’explorations de donjon, d’affrontements avec divers créatures et boss pour accumuler de l’expérience, Dead Cells offre une mécanique particulière qui le rend justement addictif.
Incarnant un héros décapité revenu d’entre les morts, le joueur se lance en quête de se venger du Roi de l’île, responsable de sa mort et du chaos ambiant ayant transformé son peuple en une horde de monstres. Vous vous lancez alors dans l’aventure, tentant de vous frayer un chemin à travers les créatures. Lorsque vous mourrez, vous repartez immédiatement au point de départ du jeu.
Alors dit comme ça cela peut paraître terriblement frustrant, et peut également vous donner envie de détruire votre manette, mais il n’en est rien. La raison? Chaque fois que vous recommencez l’aventure, les décors changent, le parcours n’est ainsi jamais le même, et la mort est parfois nécessaire pour avancer. Le décor vous est donc à chaque fois inconnu en quelques sorte, puisque certaines configurations sont réutilisées différemment, et c’est à vous de trouver le chemin vers la sortie.
Mais surtout chaque mort vous rend plus fort car chaque ennemi, boss ou obstacle responsable de votre échec vous aura permis d’analyser sa façon de faire, pour le battre lors d’une prochaine rencontre.
Avec un gameplay nerveux, le jeu est conçu pour être fait en speedrun. Pour ceux qui l’ignorent, le speedrun consiste à terminer un jeu le plus vite possible en un coup. D’ailleurs un petit chrono s’affiche en bas de l’écran et chaque temps de chargement vous dévoile votre temps de jeu. Entre chaque niveau vous avez accès à une zone spéciale pour améliorer votre équipement, vos compétences, recharger votre barre de vie mais aussi débloquer des récompenses si vous avez battu le chrono indiqué, ou bien tuer un certains nombre d’ennemis sans être touché.
En améliorant votre équipement vous pouvez ainsi, lorsque vous mourrez, recommencer avec un meilleur équipement et l’adapter selon vos besoins et les boss qu’il vous faudra affronter. Ces améliorations permettent également de faire en sorte de limiter la perte de ressources lors de votre mort.
Les niveaux des salles avec des vendeurs d’équipements seront à découvrir pour changer d’armes ou gadgets en cours de route. À vous de trouver aussi des parchemins d’améliorations pour augmenter vos dégâts et vos points de vie.
Le jeu est par ailleurs personnalisable avec un mode vous permettant de modifier l’ensemble des paramètres pour obtenir une expérience de jeu qui vous convient.
Côté esthétique le jeu est un régal pour les yeux. Son style pixelisé et son animation fluide sont très réussis. La musique est également très bonne, une pépite qui nous accompagne tout au long de l’aventure, créant une ambiance unique à chaque niveau.
D’ailleurs pour atteindre le Roi plusieurs parcours sont possibles : vous n’êtes pas obligés d’enchaîner les mêmes niveaux puisque dans la plupart d’entre eux vous pouvez trouver deux sorties vers un lieu différent. Comptez en plus si vous possédez le DLC Bad Seed. À vous de tracer votre propre chemin en fonction de vos préférences sachant que le jeu de base compte 17 niveaux différents. De quoi prolonger l’aventure si vous souhaitez tous les visiter et tout débloquer.
Hormis deux trois unités que l’on retrouve un peu partout, chaque environnement possède son lot de créatures et de guerriers avec des compétences qui leur sont propres.
Pour atteindre le Roi et vaincre le boss final, il m’aura fallu une partie d’un peu plus de 50 min, sans compter les nombreuses parties précédentes soldées en game over. Mais l’histoire ne s’arrête pas pour autant car de multiples choses sont encore à débloquer et le jeu recèle encore bien des secrets.
Un très bon jeu que je vous recommande chaudement et qui montre que du côté des indépendants se trouve de petites pépites qui n’ont clairement pas à rougir des multiples grosses licences, pour la plupart épuisées jusqu’à la moelle mais qui continuent…
La question est : que se passe t-il lorsqu’on finit le jeu une seconde fois ? Et bien je vous laisse… Le temps de trouver la réponse !
Dead Cells est disponible sur PC, PS4, XBOX One et Nintendo Switch.
Et comme le montre les trailers ci-dessous, ce jeu regorge d’humour dans ses petites phases de narration et dans ses descriptions d’équipements !
Et pour les curieux voici un documentaire qui retrace toute la conception bien particulière du jeu
Alexandre Vergne