Un peu à la bourre, pour la bonne cause puisqu’il fallait bien vous mettre en ligne nos compte-rendus et photos de la soirée d’hier (on a bien bossé, non ? ), on arrive donc sur des chapeaux de roues devant la scène de l’Auzelou où les membres du Fil d’Ariane avaient déjà démarré leur concert. Chaude ambiance, les musiciens au top avaient déjà bien chauffé la salle ! Contrebasse, accordéon, grosse caisse, violon, guitare, violoncelle, y avait du beau monde sur la scène ! En osmose, les musiciens nous ont offert une prestation de bon trad balkanique amélioré, on sent que la musique porte cette bande de potes que l’on sent bien complices ! Une ambiance communicative car dans la salle ça swinguait et guinchait grave ! Leur amour inconsidéré pour cette musique métissée et un certain goût pour la compo font toute l’originalité de ce groupe. Pas de copier, coller de trad Balkan chez les Fil d’Ariane, à n’en pas douter, ils ont leur patte !
On l’attendait de pied ferme, la belle et impétueuse Rona Hartner et ce fut une explosion de joie quand elle arriva sur scène, toute vêtue de bleu, hormis de jolies chaussures roses, qu’elle n’a pas mis bien longtemps d’ailleurs à ôter pour danser. Gracieuse et bondissante, virevoltant d’un côté à l’autre de la scène, Rona nous a mis le tournis… Quelle énergie ! Entre deux chansons, la « gitane sans filtre » ne dédaigne pas à prendre la parole, pour transmettre des messages de paix et de tolérance, sans même s’essouffler ! Ce bout de femme vit et pense à cent à l’heure, rit, sourit en permanence … En la regardant évoluer, on a l’image même de la joie de vivre … Côté musique, c’était de la balle : DJ Tagada aux platines et à la guitare (rien à voir avec les fraises du même nom, Tagada représentant les trois syllabes dans le scat Tzigane), un violon, un accordéon, un percussionniste à la darbouka. Rona a su bien s’entourer, ils sont tous exceptionnellement doués ! Ils ont enchaîné mélodies d’amour et valses Tziganes en alternance avec des morceaux rythmés aux cadences infernales, avec la voix puissante et claire de Rona, omniprésente et survoltée : il vaut mieux avoir la santé pour la suivre ! Quand Rona affirme que la musique tzigane soigne l’âme, on la croit sur parole tant il est vrai que son spectacle est un vrai bain de jouvence et qu’on en ressort baignés d’ondes positives. Nous avons eu le plaisir de l’interviewer longuement. Bien entendu, cet entretien sera très prochainement retranscrit sur le site de A vos marques…Tapage !
Encore une fois en retard, cette fois à cause de la verve de Rona (et on ne s’en plaint pas), quand on arrive devant la scène, ce sont les grecs de Koza Mostra qui sont en train de mettre le feu à la salle déjà bien chauffée avec la prestation de Rona ! Avec leur répertoire à mi-chemin entre ska-punk et mélodies balkaniques mâtinés de petits airs Helléniques, les gus fringués de kilts sautaient un peu partout comme des lutins électrifiés ! En fait, tout le monde sautait un peu partout, aussi bien sur scène que dans la salle ! Les six musiciens ont su transmettre leur énergie au public, l’incitant à chanter et à danser. Ils n’ont pas vraiment eu besoin d’insister, la ferveur était de mise ! Un set vivifiant et joyeux qui nous a épuisés, nous aussi… Mille excuses à DJ Tagada qui clôturait cette deuxième soirée, on a écouté la voix de la raison et repris la route, car demain … Goran Bregovic Himself mettra un point final à cette deuxième édition d’un festival qui a tenu jusque là toutes ses promesses et même au-delà ! Alors… A demain ?
Ah! Une dernière chose, quand même ! Une statue monumentale de plus de deux mètres et faisant le coquet poids de 250 kilos a été réalisée à l’occasion du Balkan Trad Fest par deux jeunes (et frêles) corréziennes : Béatrice Chastagnol et Hélène Maddaleno. Elle est exposée dans la salle de l’Auzelou et est vraiment impressionnante ! Comme dirait Mickey … Voyez Plutôt !
Bruno Robert et Christine Le Garrec