ça fuse chez Chinese Man records !!!!

Scratch Bandits Crew, Deluxe, Chinese Man et Tumi, leurs derniers albums ! Que du bonheur !!! A écouter sans modération sur CD ou vinyl, as you want !

 

 

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Avec le précédent CD « 31 novembre », sorti (déjà …) en 2012, j’avais littéralement été happée par la musicalité et l’originalité des Scratch Bandits Crew. Je me rappelle écouter en boucle cet album et être hypnotisée par la beauté du clip « Heart beat » d’un esthétisme troublant qui collait à la musique comme une seconde peau… Par la suite, j’ai eu le bonheur de les voir sur scène où l’émotion était intacte et décuplée par la fièvre d’un public festivalier tout comme moi en communion totale avec les Bandits ! Pas de surprise que ce soit le label Chinese Man Records qui les ait signé, les trois chinois ont un vrai pif pour dénicher les talents ! C’est donc trois ans plus tard, en 2015, que Supa-Jay et Syr reviennent en duo avec « Stereo 7 », un onze titres classieux (évidemment !) qui sonne comme un retour aux sources, la maturité en plus, mais encore une fois avec une signature musicale profondément personnelle et singulière, entre hip-hop et électro traversé de fulgurances résolument jazzy. On en n’attendait pas moins d’eux ! Pour ce CD, le duo a su très bien s’entourer et est servi royalement par des featurings de rêve : Blitz the Ambassador, Taiwan Mc, CYPH4, A State of Mind, Youthstar, Blake Worrell, Fowatile et les superbes voix féminines de Gavlyn et Oh Blimey, (rien que ça !) apportent leur « patte » à la sauce Scratch qui monte comme une mayonnaise onctueuse, en alternance avec de somptueux morceaux instrumentaux.  Un album abouti à la belle et puissante énergie qui porte une vraie signature : celle du talent de ces deux Bandits de grand chemin !

Stereo 7 de Scratch Bandits Crew, Chinese Man Records, 2015 / 15€

 

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stachelight

 

C’est au lycée que la bande de potes (pas encore moustachus) des Deluxe se sont rencontrés, et dans les rues d’Aix qu’ils ont fait leurs armes (en jouant souvent à cache-cache avec les flics) dès 2006. C’est dans ces mêmes rues qu’ils ont trouvé leur chanteuse Lilyboy, et, tout naturellement croisé Zé Mateo des Chinese man… Emballé par leur zique, Zé leur a proposé de faire une maquette dans les studios de Chinese Man Records… Et l’aventure avec un grand A commence ! Avouez quand même que certains ont une sacrée bonne étoile au-dessus de leur tête, en plus du solide talent offert sans doute par la baguette d’une bonne fée penchée sur leur berceau !!!  S’ensuivent un EP « Polishing Peanuts » en 2011 et un premier album « The Deluxe Family Show » en 2013. Il s’est donc passé trois ans avant que ne sorte début 2016 ce deuxième album « Stachelight » à la moustache lumineuse, enregistré en public et produit par Deluxe (Label Nanana prod) mais dont la promo et la distribution sont confiées à leurs mentors et anges gardiens de Chinese Man records. Et quel album ! On y retrouve la belle énergie de leurs concerts grâce au son « Live » et leurs rythmes funky jazzy qui nous avaient tant séduits à l’écoute de leur premier album. Mais c’est pas tout !!! Dans « Stachelight », les Deluxe se sont entourés sur quelques titres par des guest stars venant d’univers musicaux très différents qui apportent leur « patte » à l’édifice: -M-, IAM, Nneka. Le résultat de ce chaudron bouillonnant est surprenant d’harmonie : hip-hop, pop et rap se marient avec bonheur avec soul, funk et jazz ! Cette variété étourdissante de styles et d’influences donne au final un album des plus abouti, étonnant et réjouissant, festif et pétillant !!! Ça groove grave ! Leurs légendaires et belles moustaches étant leur marque de fabrique autant que leur porte-bonheur, on ne peut que leur conseiller de bien entretenir leurs bacchantes (Lily, tu es exemptée) !

Stachelight de Deluxe, Chinese Man Records, 2016 / 15€

 

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A force de se croiser dans les studios et sur scène, les Chinese Man et Tumi devaient forcément concrétiser par un album leur collaboration après celle sur le morceau de « Ta Bom » en 2012. Et voilà chose faite (et très bien faite !) avec « The Journey », sorti à l’automne 2015 ! On y retrouve tout l’univers des Chinese Man métissé de la voix et de la musique du rappeur sud africain Tumi, dans un hip hop métissé aux samples efficaces, avec des sons empruntés aux musiques des années 30, saupoudrés d’effets arabisants,  d’airs de banjo et de flûte des Andes comme sur le morceau « Ronin ». Six titres donc, avec des featuring de Taiwan MC qui apporte sa touche reggae et des sud africains Khuli Chana et Youngsta CPT. Mais comme les Chinese ne sont pas à court d’arguments ni de générosité, six titres supplémentaires reprenant les six premiers en version instrumentale complètent cet album aussi atypique que riche d’atmosphères qui, si elles semblent éloignées à première vue les unes des autres, créent un ensemble d’une harmonie qui coule comme du miel pour le bonheur de nos oreilles épanouies !!! Là aussi, des featuring de rêve avec les Scratch Bandits Crew, Hugo Kant et les cuivres du syndicat du Chrome qui apportent eux aussi leur sensibilité à cet album aussi étonnant que performant à tous points de vue. Pour continuer l’aventure, une version filmée de cet album a été tournée : pas un clip ordinaire, hein, mais carrément un moyen métrage d’une durée de vingt cinq minutes ! Les perfectionnistes chinois n’avaient pas mis Tumi dans la confidence et il a découvert en le tournant seconde après seconde le scénario délirant où figurent une petite centaine de figurants (acrobates, danseurs de hip hop, sculpteurs…). Ce secret bien gardé donne une fraîcheur et un peps incroyable à ce film que je ne peux que vous conseiller de visionner !!!  Bon, décidément, ces mecs là n’ont pas fini de nous étonner … Comme le bon vin, ils se bonifient avec les années !!!!

The Journey de Tumi et Chinese Man, Chinese Man Records, 2015 / 15€

 

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Christine Le Garrec