Juke box N°7

Comment ça, vous n’en n’avez pas entendu parler ! Diantre ! Ils sont pourtant sortis en l’an 2016, tout frais tout neuf et débordant de talent chacun dans leur style ! Le chroniqueur assidu et téméraire que je suis les a écoutés, en long, en large et en travers et vous en offre toute la substance ! Bonne écoute !

 

 

 

Aberdeeners, ça sonne écossais et pourtant ce groupe est bien français puisqu’ils sont originaires de Clermont-Ferrand. Les piliers du groupe,Yvan Cusumano (chant guitares, ukulélé) et Victor Lafarge (chant, guitares) avaient dans l’idée de créer un duo folk centré sur les voix, les harmonies vocales et les guitares. Puis en 2013, la formation s’agrandit avec les cuivres d’Aurélien Gendre (trompette, piano ),  Geoffray Proye (trombone) et une section rythmique, tenue par Guillaume Fourier (basse) et Damien Boutterige (batterie). Un sextet pop folk rock cuivré qui  fait toute l’originalité d’Aberdeeners. Leur premier album, « Rewind to the end » est sorti en avril 2016 et suscite déjà un engouement certain auprès des médias. Ils sont restés fidèles à leur projet initial avec des compositions axées sur les voix et les harmonies ( « Time machine », « High and Low », « one track mind) »,  qu’ils ont renforcé par des rythmiques de guitares  parfois dépouillées ou plus rock (« Parachute ») et des orchestrations cuivres ( par nappes pour accompagner les mélodies ou par envolées plus énergiques comme sur « Morning haze »). L’ensemble confère à cet album une dimension hors normes … Une pop folk grandiose, que le label  «Microcultures »a su dénicher en fouinant au plus profond de nos campagnes ! Un LP à écouter de toute urgence !

 « Rewind to the end » /  Aberdeeners / Microcultures, 2016 / 15€

 

 

 

 

C’est avec « Shapes » que Old Mountain Station nous revient pour nous insuffler sous toutes ses formes, leur « indie folk rock » dans nos oreilles attentives. Après un très bon premier LP (Old Moutain Station-2013), le quartet parisien composé de Thomas Richet (chant, guitare, clavier), d’Alexandre Cassigneul (guitare, chœurs) s’est enrichi d’une nouvelle section rythmique menée par Damien Chicaud (basse) et Gabriel Vigne (batterie),   nous livrant un dix titres aux intonations résolument plus électriques. Pas de banjo ni d’arrangements cordes comme sur l’album précédent. A l’écoute du premier titre « Shapes », on se prend en pleine tronche un son de guitare saturée, le « Lo-Fi » des années 90 est bien là ( ils en sont friands) mais se prend une grosse claque bien rock. Leurs nouvelles compositions sont toujours aussi soignées, des mélodies soyeuses (qu’on retrouve sur « high rises et  « come back again »)» et l’interprétation vocale de Thomas Richet, nous embarque dans une  mélancolie (un peu oppressante, parfois) mais qui donne tout son charme à ces titres. Quelques jolies ballades avec « Circles », « There is no  such thing as forever” nous laisse apprécier l’étendue du savoir faire des “Old Mountain Station”… Un album indie folk « ROCK » mixé par Kid Loco et produit par « We are unique records ». A découvrir !

« Shapes » / Old Mountain Station / We are Unique records, 2016 / 15€

 

 

 

 

Nicolas Paugam n’est pas un petit nouveau dans le monde de la french pop ! Cet album « Aqua Mostlae », sorti en 2013 , n’est pas non plus le fruit d’une première création puisque « Microcultures » a décidé de l’éditer, cette fois-ci  en version CD.  Après avoir usé ses culottes  courtes à jouer de la guitare dans des groupes tel que « Les Syncop’s, « Da capo  » ou même avec son frangin dans « les frères  Paugam à Meustaches » où ils se sont lancés dans le swing manouche, le petit Nicolas a décidé de se la jouer en solo. On peut dire qu’il a un univers bien particulier ! Il m’a fallu plusieurs écoutes pour pouvoir rentrer dans le moule ! Avec sa voix à la Philippe Katerine (dont je ne suis pas spécialement fan), et ses textes jouant le jeu de la dérision (ça j’aime bien !)  l’approche a été quelque peu difficile, sauvée par la qualité de la musique, car Mr Paugam, il faut le souligner, est un très bon musicien. Du rock des années 70 aux petites ballades  jazzy en passant par des morceaux plus latinos, (courant musical qu’il affectionne), Paugam se balade dans son univers sans se soucier du quand dira-t-on et je crois que c’est ce qui m’a  le plus séduit dans le bonhomme  ! Courant 2017, il sort un nouvel opus et je suis vraiment impatient d’écouter ce que cet énergumène va nous concocter ! Cette nouvelle édition de « Aqua Mostlae »  est dans les bacs depuis le 9 décembre 2016 avec deux bonus tracks inédits.

« Aqua Mostlae » / Nicolas Paugam / Microcultures, 2016 /15€

 

 

Bruno Robert