Le coin des p’tits loups ! N°29

Je vous propose aujourd’hui tout plein d’histoires rigolotes ou empreintes de tendresse, des contes classiques, des albums-Jeux pour apprendre en s’amusant, un superbe cahier d’activités pour développer sa créativité, des bandes dessinées …  Avec cette nouvelle sélection, tous les p’tits loups de six mois à dix ans vont forcément trouver leur bonheur ! Amusez-vous bien !

 

 

 

Attraper sur la page de droite une forme, tourner la page et replacer la forme à l’endroit prévu à cet effet. Prendre et donner, casser et construire, ouvrir et fermer, apparaître et disparaitre, découvrir et se couvrir, allumer et éteindre, disperser et réunir : ces notions simples vont devenir évidentes pour les tout-petits, (avec l’aide d’un adulte), grâce à la manipulation des pièces de ce joli livre très coloré. Ce petit album ludique qui fait appel à l’esprit d’observation et à l’habileté des bébés, est tout simplement magnifique (et très costaud !) Gros coup de cœur ! A partir de 6 mois.

Prendre et donner de Lucie Félix, Les Grandes Personnes, 2014 / 14,50€ (Format 20×22)

 

 

Pour changer un peu des livres-imagiers traditionnels, c’est sous la forme d’un jeu de cinquante cartes illustrées d’objets familiers que celui-ci se présente. Comme elles sont imprimées recto-verso, plus de cent objets du quotidien, familiers aux tout-petits, sont donc représentés ! Bébé peut bien sûr manipuler seul ces cartes pour tout simplement jouer, mais le but de ce jeu est de lui apprendre, accompagné d’un adulte, à nommer ce qu’il voit et à associer les mots et les sons avec l’image. Sous forme de jeu, il commencera, en douceur, à acquérir l’apprentissage du langage et à enrichir son vocabulaire. Les cartes sont reliées à un élastique très solide pour ne pas les égarer. Astucieux et éducatif ! A partir de 10 mois.

L’imagier du Père Castor : 100 images et mots à la maison illustré par Madeleine Brunelet, Flammarion Jeunesse, 2017 / 10,55€

 

 

 

Trop mignon ce petit lapin au petit derrière tout doux ! En découvrant ses aventures, tout au long de l’histoire, les tout-petits sont sollicités à le caresser du bout de leurs petits doigts ! Forme découpée jolies illustrations toutes douces, ce petit cartonné à toucher est trop craquant ! Dans la même collection, d’autres titres sont disponibles : petit ours, petit chat, petit mouton et petit renne de Noël. A choisir selon les affinités de bébé ! A partir de 1 an.

Les Animodoux : Petit Lapin de Nathalie Bélineau, Estelle Maddedu et Émilie Beaumont, Fleurus, 2017 / 8,95€ (Format 17×19)

 

 

 

Chaque soir, le même rituel empreint de complicité s’instaure entre un petit garçon et sa maman… Quelques touches de couleurs piochées sur les motifs de sa couette ou sur ses jouets, et le petit garçon se laisse guider par son imagination… Quelques taches de noir sur le visage de maman ? Elle devient un léopard ! Un peu de jaune ? Une lionne rugissante ! Du vert ? Une grenouille bondissante ! Et quand tout devient gris, à la nuit tombée, c’est le signe qu’il est l’heure de fermer les yeux et de dormir… Ce petit album, coloré comme le visage réinventé de la maman, est un véritable poème sur la relation fusionnelle entre une mère et son petit. L’amour transparait à chaque image et dans chaque expression de ces deux personnages qui nous laissent entrer, en catimini, dans leur intimité joyeuse et tendre. Un petit bonheur ! A partir de 2 ans.

Maman de Mayana Itoïz, Seuil Jeunesse, 2017 / 12,90€ (Format 21×26)

 

 

Il était un petit homme, bien moins haut que trois pommes … Tellement minuscule qu’une tasse suffisait pour lui faire prendre son bain et qu’une boîte d’allumettes était bien assez grande pour lui servir de lit ! Ses jeux, quand il était minot étaient à l’échelle de sa toute petite taille : une sauterelle lui servait de monture, ses Legos devenaient mur d’escalade… Quand il prit de l’âge, comme tous les enfants, il fit sa première rentrée scolaire… Mais tout était beaucoup trop grand pour notre petit moustique et les autres gamins ne jouaient pas avec lui… Notre Petit Pois rêveur se retrouva un peu seul mais ne baissa pas les bras : il se mit à dessiner, et l’on découvrit qu’il avait beaucoup de talent ! A tel point qu’il devint un grand artiste, illustrateur de … timbres ! Si la valeur n’attend pas le nombre des années, la taille ne fait rien à l’affaire et on n’est jamais trop petit pour faire épanouir sa créativité ! Magnifiquement illustré, ce petit album est une vraie pépite de tendresse, d’humour et de joie de vivre ! Superbe ! A partir de 3 ans.

Petit pois de Davide Cali et Sébastien Mourrain, Actes Sud Junior, 2017 / 13,50€ (Format 17×22)

 

 

Tous les prétextes sont bons pour la petit Lison d’aller rejoindre ses parents dans leur lit, chaque nuit ! Il fait trop noir, ses doudous la regardent de façon menaçante, des bêtes féroces s’invitent dans ses rêves (quand ce n’est pas ses parents, ce qui la met très en colère contre eux !), un crocodile se planque sous son lit et attend qu’elle s’endorme pour la dévorer tranquillement …Est-elle vraiment terrorisée ou en fait-elle un jeu ? En tout cas, ses parents aimeraient bien, quant à eux, roupiller en paix !!! Sous forme de comic-strip à mi chemin entre la BD et l’album, « Les nuits de Lison » à défaut d’être tranquilles sont irrésistiblement drôles pour le lecteur ! Tendresse et humour garantis ! A partir de 3 ans.

Les nuits de Lison d’André Bouchard, Seuil Jeunesse, 2017 / 11,90€ (Format 26×20)

 

 

 

Colorier une forêt fantasmagorique, compléter une collection de poissons et de papillons aux couleurs chatoyantes, dessiner des petits personnages à partir de simples formes géométriques ou se faire créateur de mode, Embellir un petit village en lui offrant fleurs et jardins … Voici ce que propose ce cahier d’activités ! Mais attention, ce n’est pas un banal cahier de coloriage : les superbes illustrations de Pascale Estellon qui l’illustrent ne peuvent que donner envie d’atteindre la perfection ! Il serait en effet dommage de le gribouiller sans soin tant il est magnifique avec son graphisme d’une classe folle et ses couleurs qui explosent à chaque page ! Grand format, protégé par un protège cahier, il offre mille occasions de développer la créativité des enfants, à partir de quelques consignes toutes simples, comme un encouragement à laisser vagabonder leur imagination, Gros coup de cœur ! A partir de 3 ans.

Cahier pour colorier, dessiner et créer de Pascale Estellon, Les Grandes Personnes, 2017 / 12,50€ (Format 24×32)

 

 

 

Le petit chaperon rouge et les trois petits cochons étant deux contes vieux comme le monde, je ne vous ferai donc pas l’affront de vous les présenter ! Cette collection propose toutefois de les réinventer : vocabulaire accessible aux tout-petits, illustrations naïves et colorées en font toute l’originalité ! En fin de chaque album, des questions simples sont posées pour permettre aux parents de vérifier que leurs enfants ont bien compris l’histoire, ainsi que la morale du conte, sujet à discussion en famille. Ces petits albums cartonnés sont aussi jolis que ludiques ! A partir de 3 ans.

Les p’tits contes : Le petit chaperon rouge / Les trois petits cochons de Nathalie Bélineau, Émilie Beaumont et Marzia Giordano, Fleurus, 2017 / 6,60€ (Format 16×17)

 

 

 

Des livres-jeux à puzzle intégré, malin, non ? C’est ce que propose cette jolie collection dont ces deux titres sont issus ! A chaque page, une scène est reconstituée avec des éléments de puzzle. Le but ? Défaire les pièces et reconstituer l’image ! On commence par six pièces, puis neuf, douze, pour finir par seize pièces ! Ces albums cartonnés (très costauds !) joyeusement colorés et très ludiques font appel aux qualités d’observation et d’habileté de nos petits kids. Les petits vont adorer les aventures de Léon le pompier et de Gaston le petit aviateur ! Succès garanti ! D’autres titres sont disponibles dans la même collection : les motos, les camions et les engins de chantier. A partir de 3 ans.

P’tit garçon puzzle : Les avions / Les pompiers de Nathalie Bélineau, Alexis Nesme et Émilie Beaumont, Fleurus, 2017 / 9,95€ (Format 21×23)

 

 

 

Quelle plaie ces magazines féminins ! Depuis que maman pingouin s’est abonnée à l’un d’entre eux, la vie a changé dans l’igloo … Elle se pèse plusieurs fois par jour, complètement obsédée par sa ligne ! Ce qui donne lieu, bien sûr, à un régime drastique pour toute la famille… Finis les bons burgers de poisson ! Et bonjour, les soupes de glaçons ! Petit pingouin et son papa s’inquiètent… Non seulement, maman est très faible et sujette aux étourdissements… Mais en plus, elle grossit à vue d’œil ! Direction le docteur Glasson qui va leur apprendre une excellente nouvelle…Délicieux, ce petit album est délicieux ! Tout plein de clins d’œil humoristiques le parsèment dans un second degré qui va ravir les parents ! Quant aux petits, ils vont adorer, c’est certain, les mésaventures (qui finissent bien) de la famille pingouin et peut-être arriveront-ils à décider leurs mamans de jeter aux orties leurs « Frimarie Claire » et autres « Frigaro madame » ! A partir de 4 ans.

Au secours, maman fait un régime de Philippe de Kemmeter, La Martinière Jeunesse, 2017 / 7,90€ (Format 22×16)

 

 

 

Ce jeu qui peut se pratiquer entre deux et quatre joueurs, se compose de quarante deux cartes et de trois jokers. Le but ? Se débarrasser le premier de toutes ses cartes en créant des séries de trois cartes identiques. On distribue à chaque joueur sept cartes, les autres étant posées sur la table, comme pioche. Le premier qui a trois cartes identiques les pose devant lui. On peut utiliser un ou deux jokers si on le souhaite à la place des cartes manquantes. Lorsque plusieurs joueurs ont exposé leurs cartes, chacun peut compléter les séries de l’autre à chaque fois que c’est à son tour de jouer. Quand on ne peut pas poser, on pioche une carte : si celle-ci peut-être posée, on la place, sinon, on la remet face visible sur la table. Si cette carte permet à un joueur (même si ce n’est pas à son tour de jouer) de compléter une série, il crie « Poung » et s’en empare ! Pour corser le jeu, laissez vagabonder votre imagination en créant d’autres règles ! Par exemple, la carte représentant une girafe permet de rejouer, ou le hérisson peut bloquer le tour du joueur suivant, tout est permis ! Un jeu de logique et d’association qui fait « Poung » ! A partir de 4 ans.

Jeu du Poung illustré par Mylène Rigaudie, Auzou, 2017 / 7,95€ (Format 12×8)

 

 

 

Il était bien peinard le petit écureuil, jusqu’au jour où il trouve juste devant sa porte une drôle de boule verte … Kesaco ? Bon, il n’y prête pas trop attention. Mais quand il rentre chez lui le soir, la boule verte a donné naissance à une drôle de bestiole poilue, qui s’obstine à l’appeler maman ! Petit écureuil qui est très gentil décide de l’accueillir pour la nuit et de se mettre en quête dès le lendemain pour retrouver la « vraie »maman de ce petit monstre. Au matin, la boule de poils a doublé de volume… Et aucune trace de sa mère ! Chaque jour, le « bébé » grossit, grossit et la maison de petit écureuil est au bord d’exploser ! Que faire ? D’autant plus qu’il est sympa, le petit monstre ! Il fait de délicieuses soupes et ne rechigne pas à faire le ménage… Petit écureuil est bien embarrassé… L’instinct maternel prend parfois de drôles de formes ! Avec tendresse et humour, Marianne Dubuc nous en révèle une bien jolie facette ! Trognon ! A partir de 4 ans.

Je ne suis pas ta maman de Marianne Dubuc, La Martinière Jeunesse, 2017 / 12,90€ (Format 17×24)

 

Les Quiquoi sont de retour, toujours aussi irrésistibles de drôlerie ! Cette fois-ci, c’est le soleil qui leur pose un sacré problème … D’abord, il fait trop chaud. Et pour tout arranger, leurs mamans les a obligés à se protéger avec casquettes, crème solaire et parasols ! Ridicules ! Heureusement, Olive a une idée aussi lumineuse que rafraichissante : il dessine un énorme ventilateur. Super ! Mais il a un peu forcé sur sa puissance… Et Raoul s’envole avec son parasol ! Et voilà nos Quiquoi partis à sa recherche qui les emmènent tout droit vers une forêt de cactus aux épines bien acérées… La récupération de Raoul ne s’avère pas des plus faciles ! Et le soleil, pendant ce temps-là ? Le fourbe rougeoie et darde ses rayons de plus belle, leur promettant à tous un cuisant coup de soleil ! Pamela va à son tour trouver une solution en envoyant Boulard, pas très chaud, au front… Belote, rebelote et dix de der !  les Quiquoi font mouche, une fois encore, avec leurs bonnes bouilles et leur imagination sans bornes ! Éclats de rire et bonne humeur garantis ! J’adore !!! A partir de 6 ans.

Les Quiquoi et l’étrange attaque du coup de soleil géant de Laurent Rivelaygue et Olivier Tallec, Actes Sud Junior, 2017 / 12€ (Format 23×16)

 

 

 

C’est la guerre ! Un vieux chien de chasse prend les choses en mains : ces chiffes molles de cochons se font dévorer par des loups féroces depuis trop longtemps ! Comme ils sont incapables de se protéger par eux-mêmes, notre chien colonel décide de les entraîner pour qu’ils apprennent à se défendre … Et il a fort à faire !!! Ambiance full metal jacket pour ce scénario hilarant où l’irascible commandant en chef n’arrive à rien avec ses guerriers trop gentils, peu courageux, et bêtes comme leurs pieds de cochon ! Dessins, dialogues, tout est parfaitement orchestré pour vous faire exploser de rire à chaque page dans cette bande dessinée à l’humour mordant et décalé ! Une pépite ! Gros coup de cœur !!! A partir de 6 ans.

Mort au loup de Philippe Jalbert, Seuil Jeunesse, 2017 / 13,50 € (Format 18×25)

 

 

 

Le pays d’Elyséa était un vrai paradis : la nature y était prospère et généreuse et les habitants, gouvernés par le roi Alcménon et la reine Radamenta, y vivaient heureux, dans la paix et le respect mutuel. Hélas, à la suite d’un cataclysme d’une force destructive incroyable, le royaume se trouva plongé dans les ténèbres… Tous durent apprendre à se débrouiller pour survivre : comme rien ne poussait sous terre, ils durent se résoudre à se nourrir d’insectes. La peur, la morosité et le ressentiment étaient devenus le quotidien du peuple d’Elyséa… La naissance de la petite princesse Lucia ne suscita aucune liesse, les monarques ayant perdu toute aura auprès de leur peuple. Pourtant … C’est grâce à cette petite fille à la peau pâle et aux yeux clairs que le pays d’Elyséa retrouvera un jour la lumière… Les illustrations de cet album sont un véritable enchantement… Quelle beauté !!! Quant au texte de ce conte, il laisse entrevoir de manière subtile et néanmoins appuyée qu’il ne faut pas s’endormir sur nos lauriers… Notre environnement est précieux et hélas, pas éternel si l’on n’en prend pas soin… Sombre et lumineux, une splendeur à tous points de vue ! ! A partir de 6 ans.

La princesse de l’aube de Sophie Bénastre et Sophie Lebot, La Martinière Jeunesse, 2017 / 14,90€ (Format 26×38)

 

 

 

Seconde guerre mondiale. Les parents de Rachel l’ont confiée aux bons soins de la Maison de Sèvres, une école alternative aux méthodes révolutionnaires qui accueille en son sein des enfants juifs. Rachel s’y sent bien, en dehors du fait, bien évidemment que ses parents lui manquent, car cela fait maintenant longtemps qu’elle est sans nouvelles d’eux… La vie coule tranquille, Rachel se réchauffe à l’amitié de Sarah et de Jeannot et les trois jeunes gens deviennent inséparables… Et puis, il y a Pingouin, un professeur qui va lui faire le plus beau des cadeaux : lui donner le goût et les moyens de s’adonner à sa passion pour la photographie. Mais le danger rôde… Craignant une dénonciation, les professeurs décident, la mort dans l’âme, de séparer les enfants juifs et de les envoyer dans des lieux différents pour les mettre en sécurité … Ils seront contraints de changer d’identité : Sarah s’appellera désormais Catherine. La séparation est déchirante … La seule consolation de Rachel est de conserver l’appareil photo que Pingouin lui a offert… C’est à la pension des sœurs de la Providence qu’elle va se réfugier et c’est dans le village d’à côté qu’elle rencontrera Etienne, lui aussi photographe… Mais le bonheur est de courte durée. Catherine est contrainte de fuir à nouveau pour se réfugier dans une ferme près de Limoges… Puis, ce sera dans les Pyrénées qu’elle trouvera un nouveau refuge pour terminer dans un camp de résistants où elle résidera jusqu’à la libération… Pendant toutes ces années, la jeune fille n’aura cessé de photographier ce qui l’entoure, avec sensibilité et talent … « La guerre de Catherine » est d’autant plus poignante qu’elle s’inspire de faits réels : la maman de l’auteur a séjourné pendant la guerre dans cette fabuleuse Maison de Sèvres et c’est sur ses souvenirs et photographies que l’histoire s’est construite. Quant à Pingouin et Goéland (la directrice de la Maison de Sèvres), ils ont été décorés de la médaille des justes quelques années après la guerre. Cette histoire de persécution et de survie mais aussi de passion et d’amour pour la vie et la beauté, est sublimée par le dessin de Claire Fauvel. Cette bande dessinée est adaptée du roman éponyme de Julia Billet, sélectionné par le ministère de l’éducation nationale.  Un livre et une BD à faire découvrir d’urgence aux jeunes générations, pour ne pas oublier…  Superbe témoignage, une réussite à tous points de vue ! A partir de 8/10 ans.

La guerre de Catherine de Julia Billet et Claire Fauvel, Rue de Sèvres, 2017 / 16€

 

Christine Le Garrec