Dur, dur de se remettre d’un tel choc émotionnel et musical ! Le Café de l’espace nous a vraiment gâtés pour fêter le 14 juillet (que du bonheur !) Alors vous comprendrez que c’est un peu la tête dans le… brouillard et les yeux remplis d’étoiles que nous nous sommes présentés à cette troisième et dernière journée de festival qui a débuté tout en douceur ! et oui, dernier jour… Toutes les bonnes choses ont une fin !
On pouvait penser qu’avec un nom de scène pareil, Guyom Touseul viendrait… tout seul ! Certes, c’est bien un « one man show » qu’il nous a présenté, mais il est quand même venu accompagné de… sa guitare, son ukulélé et surtout avec un sacré paquet de chansons aux textes bien croustillants ! Son leitmotiv, c’est « la chanson impliquée et pas compliquée »… Plus facile à dire qu’à faire ! Et pourtant, avec simplicité et sincérité, il nous a entrainé dans son p’tit monde peuplé d’histoires qui ont plutôt tendance à bousculer les consciences endormies. Oui, Guyom a un certain penchant pour dénoncer les injustices, de l’empathie pour les laissés pour comptes, n’hésite pas à s’attaquer aux sujets brulants (les sans papiers, la Z.A.D…) et dénonce avec une pointe d’ironie les politiques et les médias… Mais il connait aussi nos points sensibles (le p’tit malin !) comme l’amour qu’il décline à l’infini sur de jolies mélodies. Avec sa belle plume et son amour de la liberté, Monsieur Touseul nous a offert une prestation très appréciée… Souhaitons qu’il ait réveillé quelques consciences !
Comment définir la Chica Yéyé ? Un juke box vivant qui balance de bons vieux tubes… Mais attention, pas n’importe lesquels.. Ceux des 60’s des années yéyé ! Coup de cœur de l’édition du « mini festoche » 2016, il n’était pas étonnant de les revoir une nouvelle fois fouler la scène de l’espace, histoire de vérifier que nous avions gardé la maîtrise de notre jeu de jambes et notre aptitude à remuer nos popotins sur des morceaux endiablés de Twist et de rock, mais aussi notre sensualité sur quelques slows langoureux. La Chica Yéyé (vocals, organ & percussions), Julio « Buttshaker » (guitare & backing vocals), Jessy El Tornado (drums & backing vocals) et Ricky Bilbao (bass & backing vocals), nous ont fait revivre (pour certains) et découvrir (pour d’autres), le charme de ces standards sur lequel s’éclataient et dansaient nos grands parents. Avec leur look un brin rétro et leur dynamisme rock garage, ils n’ont pas mis longtemps à nous transmettre le bon « pulse »qui nous a fait nous déhancher de manière effrénée durant tout leur set ! Un concert vivifiant et énergique rempli de bonnes ondes nostalgiques. Chica, Chica, Chica…Yé, Yé, Yé !
Il a fallu être patient pour pouvoir assister à ce magnifique carnaval rythmé aux couleurs de l’Afrique ! Et la patience a des vertus qui sont parfois superbement récompensées. Il faut dire qu’une fanfare du Bénin à Flayat ce n’est pas chose courante ! Quand Olaïtan a pointé le bout de son nez en costume traditionnel, armé de trombones, trompettes et percussions en tous genres, on a tout de suite senti que les huit musiciens allaient envoyer la sauce ! Le temps d’être accueillis en vainqueurs (attendus de pied ferme !) et de faire chauffer les instruments, ils nous ont ensuite embarqués dans un concert de cuivres et rythmiques festives d’une incroyable efficacité. Une heure trente d’un voyage dépaysant pour découvrir la culture, les rites et les coutumes de leur pays, aux rythmes de chants cuivrés et ensoleillés, du bonheur ! Ces trois jours de festivités se sont terminés en apothéose avec Olaïtan (la source ne tarit jamais en Béninois), clôturant le Mini Festoche version 2017 et sa programmation musicale hors normes. Même une petite association perdue au fin fond de la Creuse peut faire de grandes choses… Soutenons les ! Chapeau bas le Café de L’espace !
Un grand merci à toute l’organisation, Juliette et Raphaël, les bénévoles, bref, tout ce petit monde qui a bossé dur pour nous offrir du plaisir en barres ! Une énorme pensée pour Léo qui n’a malheureusement pu être présent… On pense fort à lui …
Bruno Robert