Du Bleu en hiver, deuxième jour : 50 nuances de bleu !

Un compte-rendu de cette deuxième journée du « Bleu en Hiver » qui a pris un peu de temps à voir le jour pour cause de méchant, virulent et persistant virus ! Il n’empêche que les souvenirs de cette deuxième soirée sont intacts dans nos mémoires, tant les émotions ont été au rendez-vous de ce vendredi soir, où la palette de « Bleus » a été particulièrement riche pour le bien de nos âmes et de nos oreilles ! Promis, les compte-rendus de la journée de samedi arrivent très bientôt… On ne vous oublie pas !

 

 

C’est avec un immense plaisir que nous avons retrouvé la salle du théâtre « Les Sept Collines » et ses confortables fauteuils encore chauds de la veille, d’autant plus que nous attendions de pied ferme la prestation de l’acoustic-électro band « Ork », qui semblait des plus prometteuse ! Non seulement elle fut à la hauteur de nos espérances, mais elle nous a scotchés bien au-delà de ce que nous en espérions ! Côté scénique, un impressionnant dispositif instrumental (vibraphone, batterie, claviers, pad et autres machines…), disposé de façon à ce que les deux musiciens soient l’un en face de l’autre. Une mise en scène qui a mis en lumière l’évidente complicité de nos deux virtuoses (ça fusait au quart de poil !) donnant à l’auditoire toute la mesure d’apprécier la dextérité de leur jeu, totalement époustouflant ! Olivier Maurel (vibraphone, programmation, chant…) et Samuel Klein ( batterie, programmation, chant…) nous ont plongé avec une maîtrise sans faille dans les profondeurs d’un jazz aux sonorités complexes, mêlant intimement classique,  contemporain et expérimental. Une fusion en perpétuel mouvement où pulse énergique et rythmiques rock ont cotoyé mélodies planantes et hypnotiques dans une alchimie aussi savante que magique modulée de boucles et de samples, gérés en temps réel. Un show sonore et scénographique mené à la baguette et tambour battant  avec un art consommé qui a laissé les spectateurs sous le charme… Et une admiration non feinte pour des artistes remarquables et remarqués ! Diable !!!

 

 

 

Interview ORK

 

« Orknest » / 2017 / 7€ en numérique sur Bandcamp

 

 

 

Véritable électron libre de la scène jazz, Leïla Martial et sa formation «BAA BOX» sont venus assurer la deuxième partie de cette soirée pour un voyage onomatopéique rempli de fantaisie, de poésie et d’une folle musicalité. Le trio infernal nous a offert du pur jazz créatif où influences rock et musiques du monde se sont cotoyées dans une joyeuse et stupéfiante alchimie en transcendant les lois de l’improvisation, avec une incroyable virtuosité ! Douée d’une technique vocale impressionnante, Leïla Martial nous a embarqués dans son univers où langues bien réelles et patois imaginaires font bon ménage, sous le jeu subtil et talentueux de ses deux musiciens, Eric Perez (Batterie, voix, sampler) et Pierre Tereygeol (guitare, voix) qui l’accompagnaient avec une belle osmose. Un style et une musique inclassables, une voix rare doublée d’un délicieux petit grain de folie, la mayonnaise est vite montée en même temps que l’émotion pure… La chair de poule a hérissé bien des poils de façon fort agréable et nous a laissés sans voix !

 

 

« Baabel » / 2016 / 16,99€

 

 

 

C’est dans l’ambiance feutrée de la salle Latreille remodelée façon club de jazz pour l’occasion, que  Żądza (prononcez Jandza) a conclu cette magnifique soirée. Le trio issu du « Maxiphone Collectif » (collectif limousin et coorganisateur du festival), composé de Nicolas Granelet (piano, Rhodes Fender), Dominique Bénété (contrebasse, effets) et Alban Guyonnet (Percussions, effets) nous a fait découvrir ses créations génératrices de superbes ambiances et d’un groove jazzy enrichi par divers effets électroniques apportant un climat inédit à ses compositions. Une formation intimiste qui fait la part belle (encore une fois !) à l’improvisation, en quête d’absolu suscitant le désir…

 

 

 

Interview Żądza

 

« Momentum » / Żądza / Le Maxiphone Collectif/ 2017 / 17,30€

 

Compte-rendus, photos, vidéos et interviews : Bruno Robert, photos : Yannick Le Garrec