Samedi, avec son spectacle RING, La Compagnie Kiaï, menée par Cyrille Musy, « a allumé des étoiles » dans les yeux des spectateurs de la scène de L’Empreinte à Tulle.
« Ce sont des trampolines à l’envers » a commenté l’enfant assise près de moi en découvrant la scène. Perspicace la minotte, et subjuguée comme tout le public lorsque les quatre danseurs ont commencé à évoluer. Danseurs-athlètes, ils nous ont embarqués dans un univers métaphorique, se jouant d’un cerceau que l’on aurait dit « habité » avant de nous conter l’histoire d’un boxeur qui s’appelait peut-être Davy Moore. Des pantomimes et des prouesses acrobatiques, facétieuses parfois, se sont succédé, dans une débauche d’énergie qui semblait naturelle, sans que l’effort soit perceptible. Instants de grâce, de légèreté, où la poésie s’est incarnée dans les corps en mouvement. L’important ce sont les images qu’éveillaient ces corps déliés qui ne s’emparaient des « cercles » que pour en partager l’harmonie. Pour accompagner la montée en intensité du spectacle, d’abord le silence, puis le bruit des pieds qui frappent la scène, des interjections, des percussions et enfin la musique.
Le temps d’une soirée, on s’est senti en apesanteur avec les danseurs de la Compagnie Kiaï : il n’existait plus rien que la scène avec ses danseurs aériens évoluant dans un monde qui n’est pas tout à fait le nôtre.
Swaz