Y’a du Rock dans l’Juke Box !

Regardez cette photo. Ces gens insouciants, alcoolisés, drogués peut-être, allez savoir… Affamés de fruits exotiques et de sexe. Regardez les sans masques, à se coller les uns aux autres… Oui c’est un document, ça date de mars 2020, à la veille de la catastrophe. Et les Gwenaëlle, Marie, Seb, Sylvain, David et tous les autres qui étiez là ce soir là, vous la montrerez à vos petits enfants en leur disant: tu vois chéri c’était ça le Rock !

Avec Da Capo en son Paradise, Old Mountain Station à la fin de l’été et Rest in Gale à la Tombola…

Tout va bien se passer, dans le respect des gestes barrières…

Si la route de l’enfer est pavée de bonnes intentions, celle du paradis est semée d’embûches…

Et ce n’est pas DA CAPO qui va me contredire avec ce disque sans concessions, si ce n’est d’atteindre le Nirvana, leur PARADISE…

Mais ces gars n’ont pas pris le chemin le plus simple pour parvenir à leurs fins.

PARADISE c’est le chant désespéré d’un homme perdu. Une voix androgyne, tantôt sirène, tantôt mec, pour une longue fuite en avant, parfois dissonante mais hautement émotive.

Un appel au secours saturé, dans une atmosphère chargée d’électricité…

Help me !

DA CAPO nous prend par nos sentiments, dans une errance désenchantée sous un déluge de violons et de pianos.

L’école psychédélique de Canterbury n’est pas bien loin, avec cette musique tout aussi incantatoire et majestueuse. Comme pour nous consoler de toutes ces maltraitances.

Mistress en pièce maîtresse… Mon Dieu ça claque !

Un disque en illusion d’optique que l’on croit tenir et qui nous échappe, que l’on croit haïr et qui nous revient.

Too Late

Une rumba déglinguée pour Dandy en goguette. Sous des accents de Marc Almond.

Following you

Lonely, comme le cri d’un enfant qui se perd dans les bruits de la foule, d’une urgence stridente.

Il y a du Rock Bottom là-dessous.

Un paradis qui ressemble à un purgatoire…

My Life !

Paradise / Da Capo / Autruche Records / Inouïe Distribution / Kuroneko / Sortie le 12/02/2021

THE SUMMER ENDS. La fin de l’été, la nostalgie des jours heureux, des amours perdues…

Le spleen de la rentrée, souvenirs irradiés de soleil et de liberté.

Le troisième disque de OLD MOUNTAIN STATION est celui des désillusions.

Sentiments mitigés entre l’élégance du son et la fragilité des êtres.

Le blues post-moderne d’une société, repue de loisirs.

Don’t you know ?

11 titres pour nous dire que la fête est finie… Mais qu’est-ce qui nous empêche de danser encore ?

Adios

Une new-wave new-look aux réminiscences des Smiths ou des Cure de la prime jeunesse. Ou dans un move plus actuel, des Weezer et autre Granddady.

Belle compagnie !

Un album bricolé à la maison et qui Fuzz de partout, avec des guitares qui se taillent la part du lion et des bidouillages de synthés en nappage de sucre acidulé.

Une power-pop torturée, aux voix éthérées et aux beats efficaces.

Une fin d’été on le sait, ce n’est pas joyeux-joyeux mais OLD MOUNTAIN STATION sublime ce moment en une belle arrière-saison…

Sunshine !

The Summer Ends / Old Mountain Station / We Are Unique Records / Bigwax Distribution / Sortie le 05/03/2021

REST IN GALE, c’est bizarre, mais dès la première écoute de la première mesure du premier track, je savais que j’allais aimer ça, que ça me ferai vibrer et que putain c’était ça que j’avais envie d’écouter juste là !

The perfect thing in best moment !

Ça vous le fait des fois ?

Les plages se succèdent et tout est strange, puissant, jouissif !

Is It Better ?

Un disque de fous furieux pour danser sur la table, avant de rouler dessous !

Bateau Ivre

Assurément à cette TOMBOLA les kids de Romainville ont tiré le gros lot !

Des hymnes d’outre-tombe à faire giguer les morts, frissonner les vivants…

« … When I was young ! … »

REST IN GALE pourrait devenir le groupe français le plus excitant depuis Shaka Ponk.

Des mecs qui intitulent leur deux premier EP God Bless Jacob Delafon 1 et 2 ça force le respect.

Des types qui se donnent comme nom, la gale qu’ils ont chopée en tournée à Londres, ça gratte un peu quelque part sous le pansement.

Sweet Disease…

La voix charismatique de Julien Howler, le bien nommé, n’est pas étrangère à l’emballage de l’affaire.

Plus qu’un chanteur, un catalyseur. Monsieur Loyal, un rabatteur de foire, l’aboyeur de la reine, un prédicateur et un putain de rockeur !

Pas de temps faibles, les morceaux de bravoure s’enchainent dans une farandole infernale.

Le collectif est bien rôdé et c’est tout pour notre plaisir.

Je veux un show !!!!

Tombola / Rest In Gale / Jarane / Kliss Records / Sortie le 29/01/2021

LE RASCAL (Photo d’appel: Selfie de Gwenaëlle)