Les interviews du Mini Festoche de l’Espace !

Belles rencontres, bonne zik, diversité, convivialité, tout était réuni pour passer trois jours de rêve, hors du temps, au Café de l’espace ! En voici quelques moments choisis pour le plaisir du partage ! Merci à tous les artistes et à l’organisation pour leur disponibilité et leur gentillesse !

 

Alexis Evans Trio

 

 

AVMT : Alexis Evans Trio, bonjour et bienvenue à Flayat !

AET : Bonjour !

AVMT: le groupe est né en 2011 à l’occasion du Bordeaux Congo Square Festival. Pouvez-vous me parler de cette expérience ?

AET : Ce festival qui avait lieu à Bordeaux était organisé par l’ex petite amie de notre batteur. Une super initiative, un super festival ! Il y en a eu trois éditions et pour nous ça a été notre premier festival en trio. C’est à partir de là qu’on a eu envie de tout donner et on a commencé à faire des grosses répets pour travailler tous les trois à fond pour préparer un spectacle. On peut dire que c’est à ce moment là que le groupe est né.

AVMT : J’ai vu que vous aviez sorti un CD « I’ve been around ». J’ai tout bon ?

AET : Euh… non ! En fait on en est au troisième ! Un EP de sept titres en trio, un album et un troisième avec la formation au complet, c’est à dire avec un trompettiste, un saxophoniste et un organiste. Mais ce soir, on n’est que tous les trois, on n’a pas pu les caser dans notre valise ! Le disque marche bien, on est contents, on fait une bonne équipe aussi bien musicalement qu’humainement !

AVMT : Bon sang, mais c’est bien sûr ! « Girl Bait » ! Il est sorti quand ?

AET : en mars 2016.

AVMT : On dit que derrière chaque compo d’Alexis une femme se cache. C’est vrai ?

AET : oui ! C’est ma première source d’inspiration et la base de tout, en fait !

AVMT : Sinon, vous composez tous ensemble ?

AET : Je compose la plus grosse partie des morceaux (Alexis) mais on fait tous ensemble les arrangements.

AVMT : vous travaillez tous sur Bordeaux ?

AET : on est que trois à vivre sur Bordeaux, les autres sont de Toulouse et sa région. Pas toujours simple pour répéter !

AVMT : J’ai vu que vous bossiez avec des associations : Allez les filles et Jimprod. Pouvez-vous m’en parler ?

AET : En fait, Jimprod c’est l’association qui s’occupait du Congo Square Festival. Elle a été dissoute, il y a à peu près trois ans, donc bien sûr, on ne tourne plus avec eux ! Par contre, Allez les filles est une super association qui organise plein de concerts, surtout l’été, d’ailleurs on a un concert le 11 août ! On a de la chance, ils nous ont à la bonne et nous font confiance.

AVMT : Votre rêve serait d’aller à la Nouvelle-Orléans ?

AET : On y est allés tous les trois l’année dernière avec le trompettiste du groupe. On y est restés trois semaines et on a fait beaucoup de concerts…Tous les soirs, en fait !

AVMT : On parle toi comme de l’artiste révélation du moment, un prodige à la maturité stupéfiante …

AET :  C’est tout à fait vrai ! (rires !)

AVMT : un denier mot à rajouter ?

AET : on va te lâcher une exclu ! On est en train de bosser sur un nouvel album et il va être énorme !!!

AVMT : il sortira quand cet album ?

AET : plutôt 2018, on a pas de mois précis. On a enregistré les morceaux et fait la maquette et on attend qu’un label s’y intéresse. En tout cas, ce sera en sextet et en vue des festivals !

AVMT : Merci et bon concert !

 

 

 

Mystikal Man

 

 

AVMT: Bonjour ! Tu es originaire de Bretagne ?

MM : c’est ça exactement, je suis basé sur Rennes.

AVMT : tu joues souvent là-bas alors ?

MM : pas vraiment,  je joue plus en dehors de la Bretagne qu’en Bretagne. Je suis donc obligé de m’exporter un peu ! Y compris dans les pays frontaliers, Belgique, Suisse…

AVMT : tu es intermittent ?

MM : oui.

AVMT : peux-tu me parler de ton show

MM : on bosse en sound system, des compos et des reprises en riddim avec mes textes qui essaient de faire passer un maximum de messages.

AVMT : c’est le reggae qui t’a choisi ?

MM : c’est même plus que le reggae, c’est le mouvement rasta qui m’a choisi !

AVMT : premier album en solo, ça veut dire que tu avais un groupe auparavant ?

MM : oui, Mystikalis. On a essayé, on a fait une sortie studio mais c’était compliqué chacun ayant sa vie, on a joué deux ans ensemble. J’ai monté un sound system et je suis ensuite parti en solo. J’ai sorti un album « Dub Experience » (sorti en 2016). J’avais envie de me prouver que je pouvais y arriver tout seul ! J’ai composé mes riddims et fait les instrus, j’ai écrit deux, trois textes pour faire quelque chose d’assez carré qui m’a permis de commencer à tourner.

AVMT : l’album a bien fonctionné ? Tu es content ?

MM : les albums, il faut les faire vivre en live ! J’essaie d’être varié dans mes couleurs : roots, dub, raggamuffin…

AVMT : tu as fait un duo avec « Perfect Giddimani », peux-tu me parler de cette rencontre ?

MM : à force de bouger à droite à gauche, on fait des rencontres et j’ai eu l’occasion de faire sa première partie ! On en a profité pour faire des feats entre autres sur les morceaux « Business Man » et « Change » qui est sorti il y a cinq mois.

AVMT : tes futurs projets ?

MM : en ce moment je bosse sur des compos en sound system qui devraient faire l’objet d’un futur album.

AVMT : Merci ! Bon concert et belle route à toi !

 

 

 

The Crappers

 

 

 

 

Barrio Populo

 

AVMT : Les Barrio Populo, merci de me recevoir !

BP : bonjour !

AVMT : votre groupe vient de Saint-Étienne et existe depuis 2008 ? Toujours stéphanois ?

BP : Depuis 2007, je dirai et sous le même nom. Et oui, on est toujours sur Saint-Étienne !

AVMT : en 2003, vous avez fait votre premier concert sous le nom de « Les rescapés »

BP : avec Jonas Martinière au saxophone, moi-même (Victor, le chanteur), on est les deux fondateurs du groupe. Et Thomas Feraud, percussionniste et Yohan au piano.

AVMT : c’était une formation plus acoustique, alors ?

BP : voilà, complètement !

AVMT : ça a duré longtemps ?

BP : jusqu’en 2006. On était au collège, on avait treize ans !

AVMT : c’est donc une vieille histoire d’amitié ?

BP : c’est ça !

AVMT : à partir de 2008, partenariat avec « Carotte productions », ça marche toujours ?

BP : oui, toujours.

AVMT :  un premier EP en 2009, un six titres

BP : waouh, t’es vachement au courant ! y avait plus de P que de E sur cet EP !

AVMT : vous en êtes pas fiers ?

BP : Si, si, mais c’était pas top, maintenant, je sais pas, mais avant c’était pas top !

AVMT : un deuxième EP en 2010, mieux ?

BP : ouais, mais toujours pas top …

AVMT : et la tournée européenne ?

BP :  c’est après et ça, oui, c’est top ! Tournées dans les camions, des bornes, des squats, pour certains c’est génial, pour d’autres, c’est l’horreur ! Plein de dates, cool !

AVMT : en 2012, sortie de « Désordre », vous m’en parlez un peu ?

BP : ça commence à être sérieux, là ! C’est le début de nos premiers pas en tant que professionnels où on a commencé à vivre de notre musique, ce qui était notre objectif de départ. Premier studio, un milieu qu’on ne connaissait pas du tout. C’est un tournant artistique où on laisse tomber un peu le côté festif pour de la musique plus « à texte ». On chante tout en français, c’est plus rock, on essaie de se séparer de nos influences plus festives, genre Mano Negra, assez latines. Du coup, « Désordre », c’est un de nos premiers succès, ça a bien marché.

AVMT : à partir de là, vous avez fait une tournée en Palestine…

BP : une chiasse !

AVMT : non…

BP : si, tous ! La tourista, y a pas de mystère ! Sinon, c’est compliqué d’en parler sur une interview, il y aurait beaucoup à raconter, ce genre de voyage, tu pourrais en parler pendant quinze jours et t’aurai pas encore tout raconté…

AVMT : en quelques mots ?

BP : c’est un pays où on a été super bien accueillis. Ils ont pas grand chose, sont oppressés politiquement et en même temps, ils donnent tout ce qu’ils peuvent avoir … Ils ont une simplicité dans leur vie de tous les jours complètement différente de notre manière de voir et ça te rend humble…

AVMT : vous avez fait six dates là-bas ?

BP : oui, dans des lieux très différents. Malgré que notre musique ne soit vraiment pas leur culture musicale, alors, vraiment pas, ils connaissent pas les Beatles,  Bob Marley …  Leur truc, c’est plus Faudel ou Rachid Taha. Je me rappelle par contre d’un concert dans une université, à Naplouse, il y avait beaucoup de marxistes (c’était bien !), un mec avec un tee-shirt Metallica est venu me voir à la fin du concert en pleurant, c’était la première fois qu’il entendait un solo de guitare en « live ». Tu peux chercher longtemps en France avant que ça t’arrive ! Une belle histoire, entre nous et avec les gens !

AVMT : 2014, sortie de « Kordobella »

BP : ouais, deuxième album, on affirme notre identité musicale, c’est subjectif, mais je vous trouve que depuis « désordre » jusqu’à maintenant, on a fait qu’évoluer. On a commencé à oser sortir du format, faire des chansons avec des couplets, un refrain, on commence à faire des passages parlés sur la musique, les textes sont plus revendicatifs, on est plus rentrés dans le politique avec cet album.

AVMT : il y a un autre voyage, à Cuba. Belle histoire aussi ?

BP : très beau voyage aussi, mais très dur, la situation est pas évidente là-bas non plus même si on en parle moins que le conflit israélo-palestinien. Aussi d’un point de vue personnel, le climat n’est pas celui auquel on est habitués en France… Le rhum était très bon ! On a été là aussi super bien accueillis, c’est un peuple adorable et puis pareil, on a fait plein de concerts. Partager avec les gens, c’était bien on y était pas en touristes.

AVMT : pourquoi ce choix de pays comme la Palestine ou Cuba ?

BP : la Palestine, c’était vraiment un choix de notre part, un choix politique pour soutenir la cause palestinienne. Cuba, c’était plus par opportunité par rapport à un choix de dates. Mais on est pas forcément pour absolument partir loin, tout le temps

AVMT : est-ce que ces voyages lointains vous ont apporté un plus au niveau musical ?

BP : musicalement, non, mais sur les textes, oui. Mais on a eu des échanges interessants avec plein d’autres groupes de différentes cultures musicales, c’est toujours enrichissant.

AVMT : en 2014 vous avez également fait un spectacle de reprises « Cris, d’écrits » en hommage à la chanson française

BP : à la base on voulait l’appeler « Bris de mots », ça a été refusé. Les gens n’ont pas d’humour ! On est en train d’en faire un album qui sortira au mois d’octobre. C’est à 50, 60% des poèmes qu’on a mis en musique et à 40% des reprises qu’on modifie vraiment. Ce spectacle nous permet de jouer dans d’autres lieux, des places assises, on l’aime bien !

AVMT : 2016, troisième album « Géographie du hasard », un style plus littéraire

BP : plus chansons, surtout. Il relate aussi nos expériences de voyages (Cuba, Corfou …)  et nos expériences personnelles

AVMT : vos futurs  projets ?

BP : on est dans une période assez saine où on est en train de mettre l’essentiel sur la musique. On va se concentrer sur les répets et la musique avant tout. Prendre du plaisir, l’essence du groupe, ce qui nous a unis. Faire de la musique ensemble, entre potes.

AVMT: je vous remercie ! Et bon concert !

 

 

 

 

Calle Sol

 

 

 

 

Guyom Touseul

 

 

 

 

La Chica Yéyé

 

 

 

Fanfare Olaïtan

 

 

 

Bruno Robert