Arts et essais ! N°45

Je vous propose aujourd’hui une immersion dans l’oeuvre de Berthe Morisot, de découvrir un aspect moins connu de celle de Mondrian, de vous émerveiller sur le travail de Vik Muniz qui revisite de manière exceptionnelle l’art sacré, et de pénétrer dans l’univers brut et tourmenté de Carlo Zinelli… On continue avec un superbe ouvrage sur le street art où les artistes détournent des oeuvres majeures avec talent, originalité et humour ! Un petit tour dans les jardins d’artistes, un voyage entre vécu et imaginaire au coeur du septième art en compagnie d’Henri Alekan, un coup de projecteur sur l’oeuvre de Jacques Henri Lartigue… Et deux « Bibles » sur l’histoire de l’art et sur la photographie complètent cette rubrique dédiée à l’art sous toutes ses formes ! C’est évident… « La beauté sauvera le monde ». Alors, ouvrez grand les yeux ! Bonnes lectures à toutes et à tous !

Berthe Morisot, première femme du groupe des impressionnistes, a été mise à l’honneur au cœur d’une exposition qui a pris fin le 22 Septembre dernier au musée d’Orsay . Cette artiste rare, trop délaissée au profit de ses illustres confrères, n’avait pas été exposée en France depuis 1941…  Vous n’avez pu aller admirer ses œuvres et vous ragez d’avoir raté cet évènement ? Pas de panique ! Il vous reste ce superbe catalogue d’exposition qui retrace à merveille le parcours exceptionnel de cette artiste moderne qui a su s’affirmer malgré le machisme dominant de son époque ! Vous retrouverez au fil des pages de ce catalogue exhaustif, les reproductions de ses œuvres exposées (réalisées de 1860 jusqu’à sa mort en 1895), des lettres, des photographies, une retranscription émouvante de ses carnets, ainsi qu’une fine analyse portant aussi bien sur son travail que sur son étonnante et forte personnalité. Une immersion aussi précieuse que totale dans l’œuvre et la vie de Berthe Morisot qui a su retranscrire sous ses pinceaux de la manière la plus sensible qui soit, l’intimité de la vie bourgeoise mais aussi la lumière émanant de jardins luxuriants, en fixant « ce qui est éphémère » pour l’éternité… Superbe !  

Berthe Morisot (collectif) sous la direction de Sylvie Patry, Flammarion, 2019 / 39,90€

Jusqu’au 26 Janvier prochain, vous pouvez aller admirer au musée Marmottan-Monet une exposition sur la période figurative de Piet Mondrian. Une exposition importante sur bien des points ! Tout d’abord pour la présentation d’œuvres peu connues de ce grand artiste dont on n’a retenu majoritairement que la période abstraite, mais aussi par le fait que les œuvres exposées ne l’ont pas été depuis plus de vingt ans en France et que vous n’aurez plus l’occasion de les « voir pour de vrai » dans l’hexagone : fragiles, celles-ci font en effet leur dernière sortie avant de regagner leur musée, le Kunstmuseum de La Haye, dont le collectionneur Salomon Slijper, ami et mécène de Mondrian, en fut le généreux donateur. Une occasion unique donc de visualiser près de 70 œuvres présentées pour certaines pour la première fois à Paris ! Si vous ne pouvez, hélas, vous déplacer, ce magnifique catalogue officiel, édité chez Hazan, va vous permettre de faire le tour d’horizon complet de cette exposition des plus précieuses, en vous donnant une belle occasion de contempler à loisir la reproduction des œuvres exposées, mais aussi d’apprendre tout ce qu’il vous faut savoir sur Mondrian et sur la démarche qui fut la sienne pour le mener du figuratif à l’abstrait, par le biais d’analyses précises et passionnantes sur son parcours artistique. Vous y trouverez également une importante somme de connaissances sur le généreux Slijper qui, par sa clairvoyance et sa foi en Mondrian, lui a donné les moyens de vivre de son art : cette exposition lui rend également hommage en retraçant l’histoire de sa collection d’une incroyable richesse. En peintures ou en dessins, l’univers figuratif de Mondrian s’expose autant en beauté qu’avec clarté dans ce catalogue indispensable à s’offrir avec une gourmandise esthétique… Ou à offrir à tous les admirateurs de ce bel artiste !

Mondrian figuratif par Marianne Mathieu, Hazan, 2019 / 29€

L’artiste brésilien Vik Muniz était cet été à l’honneur d’une exposition à la Collection Lambert, qui présentait, en partenariat avec les rencontres photographiques d’Arles, sa série « Imaginaria », inédite en Europe. Cette série se compose de dix-neuf photographies d’installations de l’artiste, réalisées dans des matériaux inédits (magazines découpés, jouets, fil, matériaux alimentaires…), reproduisant des œuvres issues de l’art sacré. Une relecture de l’art qu’il nous offre avec un sacré sens de l’humour doublé d’un talent époustouflant ! Au fil des pages de ce superbe catalogue d’exposition, vous découvrirez son inventaire de saintes et de saints inspiré des tableaux de grands artistes classiques et de l’iconographie religieuse, d’une incroyable originalité créative, qui suscite une intelligente interrogation sur la notion de copie et d’original. On reste littéralement scotché devant le travail de cet artiste inventif qui nous « donne à voir » l’art sacré sous un angle inédit et furieusement ludique ! Une sacrée belle découverte, en ce qui me concerne !

Vik Muniz : Imaginaria, Actes Sud, 2019 / 19€

Carlo Zinelli, né en Italie en 1916, a donné les premiers signes de sa fragilité mentale au cours de son service militaire où il fut sanctionné pour ses comportements quelque peu « excentriques », avant d’être réformé. S’ensuivit ensuite un très long séjour à l’hôpital psychiatrique puisqu’il y fut interné durant vingt-sept ans pour schizophrénie paranoïaque… C’est au cœur de cet établissement qu’il a pu laisser libre cours à sa fibre artistique, en dessinant tout d’abord des graffitis sur les sols et les murs, avant de travailler sur toile et papier, à la gouache et au crayon, lorsque l’établissement mit à la disposition des malades un lieu et les moyens pour exprimer leur créativité. Rien d’étonnant que ce soit Dubuffet qui ait découvert cet artiste, aussi tourmenté que prolifique, qui a laissé près de 2000 oeuvres à la postérité ! Cette biographie exhaustive, agrémentée de photographies et de nombreuses œuvres de Zinelli, met en lumière son œuvre, incroyablement moderne et originale, sous l’analyse fine et scrupuleuse de Florence Millioud Henriques… On ressort de cette lecture convaincu de la preuve irréfutable que « La raison partie, l’homme est resté vivant », tant le travail de Zinelli dégage de vitalité et de caractère. Ce bel ouvrage, le premier consacré à Zinelli dans la langue de Molière, est décidément bien précieux pour les amateurs d’art brut ! Pour info, Carlo Zinelli est à l’honneur à Lausanne à la Collection de l’Art Brut jusqu’au 2 Février 2020 dans le cadre de l’exposition « Carlo Zinelli, recto verso » qui lui est consacrée…

Carlo Zinelli par Florence Millioud Henriques, Ides et Calendes, 2019 / 24€

L’art classique a souvent inspiré les artistes qui l’ont détourné de façon plus ou moins originale… Et bien sûr, les artistes urbains se sont emparés avec jubilation des œuvres de leurs aînés, dans des détournements qui font la part belle à l’humour et à la poésie mais aussi à leurs revendications, qu’elles soient politiques, sociétales ou environnementales ! Si Ernest Pignon-Ernest en a été le plus illustre précurseur, bien d’autres ont suivi ses traces : C215, Blek le Rat, Speedy Graphito, Miss Tic, Banksy, Combo, Blub, Jef Aérosol, Jace, Philippe Echaroux… Et tant d’autres fabuleux artistes ont à leur manière et sous différentes techniques, interprété les chefs d’oeuvre de l’histoire de l’art… C’est ce que vous allez découvrir au fil des pages de ce très bel ouvrage où sont exposées de multiples oeuvres emblématiques « sorties » de leur musée par des artistes talentueux animés d’une belle imagination doublée d’un profond respect. Vous y trouverez les interprétations de « La Joconde», impudique par Nick Walter ou pixellisée par Ozmo, « La liberté guidant le peuple » revisitée par Zag et Sia, le « Napoléon » masqué et aveugle de Banksy, « La victoire de Samothrace » armée par Ludo, les « belle Ferronnière » et « jeune fille à la perle » aquatiques de Blub, le « David » obèse de Big Ben… Et une multitude d’autres œuvres accompagnées d’une analyse pertinente de la démarche de l’artiste concerné. En fin de volume, un chapitre intitulé « Correspondances fortuites » vous dévoilera des œuvres sous influence qui s’éloignent de leurs modèles dans des déclinaisons savoureuses et très inspirées ! Cet ouvrage, édité par les éditions Alternatives dont la ligne éditoriale laisse toute place à la richesse et à la diversité des arts urbains, lève le voile sur la prodigieuse vitalité de cet art multiple et généreux, en autant de « parenthèses esthétiques enchanteresses » ! On ne s’en lasse pas !!!

Sous le street art le Louvre de Cyrille Gouyette, Alternatives, 2019 / 25€

Après « Art moderne et contemporain » et « Pop Art » (chroniqués ici !) et « Artistes femmes » et « Surréalisme » (chroniqués  !), la collection « L’art en poche » s’enrichit de deux nouveaux titres ! Au tour du street art et du mouvement impressionniste d’être décryptés sous les plumes de Simon Armstrong et Ralph Skea, qui nous dévoilent l’histoire de ces deux mouvements picturaux sous toutes les coutures ! Grâce à « Street Art », vous découvrirez le panorama complet de l’art urbain dans le monde entier, de ses origines à aujourd’hui (évolution, influences, techniques, espaces et lieux, styles et symboles…), et le rapport à l’art entretenu (ou pas !) par ces artistes pour la plupart « rebelles » à l’art établi  ! « Impressionnisme » s’attache quant à lui à disséquer ce mouvement tant controversé à ses débuts, en trois grandes périodes (sa naissance, son âge d’or et sa persistance tout au long du XXème siècle en Europe, aux USA et en Australie), avec un éclairage sur son héritage et ses influences. Deux guides pratiques vulgarisateurs pour survoler l’histoire de l’art de manière claire et ludique !

Street Art par Simon Armstrong / Impressionnisme par Ralph Skea , Flammarion, 2019 / 12€

La nature et les jardins ont été de tous temps une source d’inspiration pour les artistes : en posant leur chevalet en pleine lumière, entourés des couleurs d’une végétation luxuriante, ils ont exercé leur talent et mis à jour de nouvelles techniques picturales… Ce très bel ouvrage, richement illustré de photographies des artistes et de leurs jardins, qu’ils soient d’hier ou d’aujourd’hui, nous immerge avec splendeur dans ces univers, théâtres de la naissance de fabuleux chef-d’œuvre. Un vrai bonheur de parcourir ces lieux enchanteurs où l’ombre de Léonard de Vinci (Amboise), Rubens (Anvers), Cézanne (Aix-en-Provence), Frida Kahlo (Coyoacan) où Dali (Portlligat et Pubol…) semble toujours planer ! Au fil des pages de cette superbe visite guidée, vous découvrirez une dizaine de ces jardins dans toute l’Europe et même au-delà, chacun étant accompagné d’une biographie de « son » artiste. Ce sont ensuite plusieurs chapitres concernant divers mouvements picturaux qui nous sont proposés (Les impressionnistes français, les peintres de Skagen (Danemark), les peintres de Kirkcudbright (Écosse), William Morris et son cercle, les artistes de Charleston (Angleterre), Les impressionnistes américains de la Nouvelle-Angleterre et les expressionnistes allemands), toujours abondamment illustrés de photographies et d’œuvres réalisées dans ces jardins extraordinaires. Les adresses des jardins et des lieux ouverts au public vous sont dévoilés en fin de volume, en autant d’incitations à de belles ballades botaniques sous le signe de l’art !

Jardins d’artistes : sources d’inspiration & lieux de vie des plus grands peintres de Jackie Bennett, Ulmer, 2019 / 35€

De la Préhistoire à nos jours et dans le monde entier, cette magnifique et exhaustive encyclopédie nous décline toute l’histoire de l’art en sept grands chapitres, tout en nous donnant en préambule les clés pour éduquer notre regard (sujet et composition, perspective et point de vue, ombre et lumière, technique et matière, couleur, texture) afin de mieux appréhender l’observation d’une oeuvre d’art… Un sacré challenge remporté haut la main par treize historiens d’art qui se sont employés avec brio pour nous restituer cette histoire… Dans les règles de l’art ! Si chaque période est scrupuleusement détaillée, des thématiques sont également régulièrement présentées au fil des pages (le nu, les mythes et légendes, le paysage, la nature morte, les animaux, l’amour, les enfants, le travail, la guerre…) et chaque mouvement pictural est analysé minutieusement pour chaque période concernée, reproductions d’œuvres à l’appui. Vous trouverez également dans cet ouvrage décidément très complet, de nombreux coups de projecteur sur les œuvres majeures de chaque période (Le livre de Kells, Le printemps de Botticelli, La Cène de Léonard de Vinci, La vénus d’Urbino de Le Titien, Les époux Arnolfini de Van Eyck, Le jardin des délices de Jérôme Bosch, Les Ménines de Velázquez, Autoportrait de Rembrandt, L’art de la peinture de Vermeer, Tres de Mayo de Goya, Le Téméraire de Turner, Le déjeuner sur l’herbe de Manet, La Grande Jatte de Seurat, La nuit étoilée de Van Gogh, La tristesse du roi de Matisse, Le baiser de Klimt, Guernica de Picasso, Composition VII de Kandinsky, La persistance de la mémoire de Dali, Rythme d’Automne de Pollock, Canyon de Rauschenberg, Le portrait d’Innocent X de Bacon). Cette encyclopédie, très richement illustrée en plus d’être parfaitement documentée, devrait trôner au sein des bibliothèques de tous les fondus d’art !  

Histoire de l’Art en images d’Andrew Graham-Dixon, Flammarion, 2019 / 39,90€

Peut-être vos murs sont-ils déjà ornés des superbes reproductions d’œuvres d’art proposées dans les précédents titres de l’originale et astucieuse série « accrochage » qui propose des « livres d’art dont les pages se lisent et s’affichent » ? Je vous avais déjà présenté il y a peu « Lumières de la ville », « Bestiaire », « Au grand air » et « Dans les nuages » (chroniqués ici !)… Et chouette ! Deux nouveaux titres sont sortis cet automne pour élargir le choix et le public concerné : « Herbier » qui propose de superbes planches naturalistes et « Rêves d’enfant » qui vous permettra de décorer la chambre de vos p’tits loups de somptueuses œuvres d’art… Jamais trop tôt pour les éveiller à la beauté, non ? J’adoooore cette collection qui permet, vu la diversité et le nombre d’œuvres proposées par ouvrage (21 reproductions !), de renouveler la déco de nos douillets intérieurs !

Herbier / Rêves d’enfant (collectif), Flammarion, 2019 / 14,90€ le livre

« La belle et la bête », « La bataille du rail », « Austerlitz », « Les maudits », « Les amants de Vérone », « La princesse de Clèves », « Les ailes du désir »… Le point commun entre ces chefs d’oeuvre du septième Art ? Ils ont tous bénéficié du talent d’Henri Alekan, le mythique directeur de la photographie qui a collaboré avec les plus grands réalisateurs du 20ème siècle ! Abel Gance, René Clément, Julien Duvivier, André Cayatte, Marcel Carné, Joseph Losey, Henri Verneuil, Jean-Pierre Melville, Amos Gitaï , Wim Wenders, et tant d’autres encore, ont sollicité l’art de ce magicien de la lumière qui a magnifié les stars de l’époque sous son sublime éclairage. Cette passionnante biographie retrace le parcours exceptionnel d’Henri Alekan. Ponctuée de souvenirs et d’anecdotes, elle nous dévoile sa vie et son oeuvre (enfance, années de guerre, engagements politiques et syndicaux, débuts dans le métier, influences, tournages…) dans un tourbillon d’autant plus émouvant que chaque chapitre est abondamment illustré d’affiches de films et de photographies (issues du fonds Henri et Nada Alekan, détenu à la cinémathèque française) qui nous immergent avec délices dans l’âge d’or du cinéma français, au cœur du travail de ce magicien des plateaux. Vous trouverez également de multiples documents en annexe de ce très bon bouquin (lettres, interview fictive, un texte de Jean Douchet…) et l’impressionnante filmographie (cinéma et télévision, fictions et documentaires) de ce grand monsieur, aussi talentueux qu’humaniste, qui nous a légué à travers son œuvre une « cathédrale de lumière ». Captivant !!!

Le vécu et l’imaginaire d’Henri Alekan, La Table Ronde, 2019 / 26,80€

Dès son plus jeune âge et jusqu’à la fin de sa vie, Jacques Henri Lartigue a tenu un appareil photo en mains. Si ses premiers clichés mettaient en scène sa famille et ses amis (ce qu’il fit tout au long de sa vie, notamment avec les femmes qui ont partagé son existence), ils reflétaient également sa passion pour le sport et les nouvelles technologies. Au fur et à mesure de son évolution et de ses recherches esthétiques, il a peaufiné son art dans les soirées mondaines en immortalisant les personnalités de son époque ou dans le milieu de la mode et de l’élégance féminine, mais aussi au cours de ses voyages, captant évènements, paysages et scènes de rues de son œil aussi exercé que pétillant de malice, selon les sujets qui l’inspiraient. Mais Lartigue a surtout été le metteur en scène de sa vie, laissant à la postérité 126 journaux composés de centaines de photographies dont la mise en page offre une lecture romancée de son œuvre. Ce travail colossal d’une incroyable richesse est formidablement mis en lumière dans ce petit ouvrage qui, après une courte biographie, déroule en images le parcours esthétique de ce bel artiste qui a fait don de son œuvre à l’état avant de rejoindre le paradis des photographes, à l’âge canonique de 92 ans. La donation Lartigue (en partenariat avec les éditions Flammarion pour la réalisation de cet ouvrage) qui est en charge de la conservation et de la diffusion de cet énorme fonds que Lartigue a légué, permet au plus grand nombre d’accéder à l’œuvre de ce « peintre des fleurs et des femmes » dont l’extraordinaire regard a embrassé avec une élégance rare le siècle qu’il a traversé… Constitué presque uniquement de photographies, cet album nous immerge de la plus belle façon qui soit dans la beauté et l’originalité de l’oeuvre de ce photographe de très grande classe… Pour un prix plus qu’abordable !

Jacques Henri Lartigue, Flammarion, 2019 / 9,90€

De 1826 à nos jours, ce très bel ouvrage illustré de centaines de photographies, nous propose un panorama exhaustif et détaillé des différents mouvements de l’histoire de la photographie. Vous y trouverez également de nombreux coups de projecteur (130 au total !) sur des œuvres emblématiques, décryptées dans leur ensemble et par le détail, accompagnées de la biographie de leur auteur. Cette impressionnante somme de connaissances vous permettra de combler vos lacunes sur cet art qui se décline en milliers de facettes : des daguerréotypes et calotypes des débuts, vous pourrez suivre chronologiquement la passionnante évolution des techniques mais aussi de l’utilisation de la photographie, dans une formidable exploration de l’expansion de cette technique qui a révolutionné le début du 19ème siècle pour devenir au fil du temps un art majeur grâce aux artistes qui l’ont élevé par leur talent et leur audace au rang de discipline artistique. Alors, si vous êtes curieux de l’art photographique et que vous désirez qu’aucun de ses aspects ne vous échappe, ce formidable ouvrage deviendra très vite pour vous un outil de référence indispensable !

Tout sur la photo (collectif sous la direction de Juliet Hacking), Flammarion, 2019 / 29,90€

Christine Le Garrec