Et voilà ma toute dernière sélection de bandes dessinées ! Du beau voyage de Delphine Panique aux aventures du légendaire Tarzan par Christophe Bec et Stevan Subic, vous y découvrirez une hilarante revue de presse concoctée par deux ostrogoths de génie, les comics loin d’être romantiques d’Elric et Thierry Leprévost, le poignant parcours de la grand-mère de Robert Badinter mis en mots et en images par Richard Malka et Fred Bernard, le bouleversant témoignage de Zehra Doğan sur le terrible sort du peuple Kurde, l’enquête haletante d’Hélène Constanty sur les affaires qui ont révélé l’envers du décor de Monaco, les irrésistibles querelles de clocher d’un petit village irlandais par Crisse et Christian Paty, le captivant troisième tome de la série « RIP » signé par Gaet’s et Julien Monier, le monde apocalyptique de Michelangelo Setola (qui sans nul doute va vous refiler des cauchemars !), et une compilation de dessins de Guy Delisle pour le moins étonnante ! Bonnes lectures à toutes et à tous !!!
Pas un souffle de vent, pas le moindre zéphyr : le bateau reste désespérément scotché sur une mer d’huile comme une mouche sur son ruban collant et meurtrier, sans le moindre espoir de bouger d’un iota tant qu’Éole n’aura pas décidé de lui souffler dans les voiles… Une situation qui condamne le capitaine et son mousse Béber à de longues journées d’ennui et d’angoisse : que faire quand on n’est même pas assez nombreux pour se taper une petite belote pour passer le temps ? C’est évident, mon cher Achab ! Rêver aux voyages passés… Et imaginer ceux que l’on fera quand ce fichu rafiot aura décidé une bonne fois pour toutes de jouer le rôle pour lequel il a été construit… Naviguer sur les flots ! Et des histoires, le capitaine en a à foison… Intarissable, il noie le pauvre et naïf Béber sous un flots de récits dont celui-ci doute parfois de la véracité… Mais qu’importe, il est bon de rêver d’accoster enfin sur les îles enchanteresses décrites par le capitaine : « l’île qui a changé le monde », celle « qui sent la marijuana à trois kilomètres », ou encore celle « où l’on s’isole avec un bon livre »… D’y déguster les merveilleux fruits juteux et savoureux qui y poussent dans leurs jardins d’éden, comme les grenadouilles ou les pépitos, tout en regardant nonchalamment voler dans l’azur les pimpouins acides, les pouettes vaseuses et autres macareux goutte au cul ! D’imaginer de voluptueuses sirènes… Ou de se faire des frayeurs en pensant aux terribles monstres marins tapis sous la coque, prêts à les engloutir, telles les baleines dont le capitaine connaît tous les secrets… Les journées passent ainsi, indolentes et seulement entrecoupées par les repas préparés par Mamadou (euh, pardon, Jean-Pierre !), jusqu’au jour où les vivres viennent inévitablement à manquer… Delphine Panique nous offre un onirique et mémorable voyage immobile en compagnie de ces petits personnages géométriques qui cachent dans la cale de leur embarcation une terrible « cargaison » qui rappelle des évènements douloureux du passé, mais aussi du présent… Accompagnés de son trait minimaliste, expressif et furieusement attachant, les dialogues s’enchaînent et ne manquent pas de souffle, en dévoilant l’imagination débordante, mais aussi la grande érudition de son auteure qui détourne, avec un humour irrésistible, les plus grands épisodes de la littérature voyageuse, d’Homère à Hugo en passant par Melville et Jules Verne. Delphine nous invite autant au voyage qu’au rêve avec ce « beau voyage »… Qui n’en n’a que le nom ! Alors, n’hésitez pas une seconde à embarquer dans l’embarcation de ces deux naufragés involontaires… Vous ne pourrez résister au charme poétique et drôle de leurs aventures fantasmées qui vont autant vous dépayser que vous mettre le sourire aux lèvres ! J’adore !
Un beau voyage par Delphine Panique, Misma, 2021 / 19€
Conseils, reportages, interviews, dossiers, pubs, « gros mots » mêlés… Les magazines de ce kiosque peu ordinaire vous proposent des contenus bien différents des magazines bien réels qui les ont inspirés… En les détournant de manière des plus jouissive ! Ainsi, « Flemme actuelle » vous explique comment éviter votre propre déménagement et vous donne des astuces pour échapper aux pénibles tâches domestiques (faites les exécuter par vos enfants !) », « Komplo Magazine » vous révèle que les dentistes seraient d’anciens nazis ou qu’alerté par Arielle Dombasle, le Pentagone aurait décidé de déployer des Marines dans le Gers afin de réguler la population de chasseurs (quelle joyeuse bonne idée, non ?!) , »Tambourin magazine » vous propose la partition pour tambourin du célèbre « Should I stay or Should I go » des Clash et « Para Normal » (le magazine des parachutistes normaux), celle pour clairon de « Jump » de Van Halen ! Quant à « Nous Quinze » (le magazine romance et rugby), il nous immerge en roman-photo dans l’intimité des vestiaires, pendant que « Paris Patch » nous dévoile le projet, né d’une réflexion durant le troisième confinement, qui relierait la ligne 10 du métro à Perros-Guirec ! Vous pourrez également vous délecter des « unes » désopilantes de « Chasse pêche et traduction », « Grabuge » (le magazine de la bagarre extrême), « Télé travail magazine », « 30 millions d’ennemis », « Hotte vidéo », « Luille » ou « Râleurs actuels », toutes plus savoureuses les unes que les autres ! Les magazines de ce kiosque imaginaire (et imaginatif !) vont vous faire hurler de rire … Et nul doute que s’ils existaient, vous vous empresseriez de les acheter !
Anthologie 2020 des meilleurs titres du kiosque par Kamel Abdessadok et Xavier Laurant, Les Requins Marteaux, 2021 / 7,50€
Des couples enlacés, regards énamourés, des dialogues sirupeux à souhait… Au coeur des années 50, les comics sentimentaux de Jack Kirby et Joe Simon faisaient rêver au grand amour les jeunes filles en fleur et les ménagères de moins de 50 ans. Joliment illustrés façon « Pop Art », ces petits livres à l’eau de rose ont eu leur heure de gloire… Si Elric et Thierry Leprévost en ont conservé le graphisme délicieusement vintage, ils ont par contre bousculé ces conventions d’un autre temps, en donnant à ces amoureux pas si transis des intentions plus terre à terre qui se situent bien en-dessous de la ceinture ! Et ce décalage entre une iconographie sage et de bon loi et des dialogues grivois et crus qui, il faut bien l’avouer, reflètent davantage la réalité, est furieusement drôle ! Ces comics « trash » font voler en éclat les apparences et la bienséance avec un humour irrésistiblement corrosif… « So shocking » !
Romance par Elric et Thierry Leprévost, Delcourt, 2021 / 9,95€
Kilkenny, années 30. Cette petite bourgade irlandaise, sous ses abords tranquilles, n’est pas aussi paisible qu’elle le paraît… Le pub « Le Pink Clover », qui partage ses murs avec ceux de l’église, fait l’objet d’âpres débats entre les grenouilles de bénitier qui blâment ce lieu de débauche et de perdition collé à leur lieu de culte, et ses piliers de comptoir, plus accrochés à l’ivresse immédiate qu’aux promesses d’un hypothétique paradis… Et le curé dans tout ça ? Chaque jour que Dieu fait, il révise son prêche devant un troupeau de moutons suspendus à ses lèvres dans l’attente de sa bonne parole et des friandises qu’il leur apporte, avant de le clamer devant les brebis égarées de sa paroisse. Jusqu’au jour où notre prêtre disparaît après avoir été agressé dans son église… Ce tragique évènement suscite un sacré remue-ménage chez les humains… Mais aussi chez les moutons pour qui le curé est l’incarnation de Dieu sur terre ! Sir Doyle, un hibou insomniaque, flanqué de Glenn, un écureuil rusé, décident de mener l’enquête… Sur fond de batailles entre pécheurs et garants de la morale puritaine, et de discussions existentielles sur la nature humaines des pieux ovins, cette croustillante comédie rurale et policière nous offre de savoureux dialogues servis par un dessin où caricature humoristique et réalisme s’unissent pour un résultat aussi esthétique que drôle ! On attend maintenant avec impatience la suite de cette jubilatoire comédie humaine et animale, qui oscille entre « Clochemerle » et « La ferme des animaux » !
Le pré derrière l’église : le Pink Clover (tome 1) par Crisse et Christian Paty, Soleil, 2021 / 14,50€
Si vous ne connaissez pas le travail de Guy Delisle, cet ouvrage qui regroupe quelques-unes de ses planches, publiées dans différentes revues entre 1990 et 2000, va vous offrir un large aperçu de l’étendue du talent de cet auteur québécois qui cultive l’humour absurde avec délectation. Un recueil très intrigant, tant par son contenu qui alterne invitations à la réflexion et éclats de rire, que par son graphisme, réalisé avec une belle aisance dans différents styles, au fil d’une vingtaine de courts récits imprégnés de son univers si particulier. Drôles, touchantes, abstraites et toujours surprenantes, les histoires de Guy Delisle et son style inimitable ne peuvent laisser personne indifférent !
Comment ne rien faire par Guy Delisle, La Pastèque, 2021 / 19€
Depuis que Schulim, son mari, est parti bien malgré lui combattre dans l’armée du Tsar, Idiss vit chez ses beaux-parents avec ses deux enfants, dans un petit village de la Bessarabie tsariste. La vente de ses broderies sur le marché ne rapportant pas suffisamment d’argent, la famille ne mange pas tous les jours à sa faim… Aussi, quand un contrebandier lui propose de faire du trafic de tabac avec la frontière roumaine toute proche, Idiss accepte, la peur au ventre d’être repérée par la police et la douane… Lorsque son mari revient enfin de la guerre, leur bonheur est de courte durée malgré la naissance de la petite Chifra… Les massacres de juifs s’intensifient dans tout le pays… Schulim décide alors d’émigrer en France avec ses deux fils, et Idiss et la petite Chifra les rejoindront quand ils seront installés. En arrivant à Paris, Idiss découvre un pays accueillant où tout semble possible : leur commerce est prospère, Chifra va à l’école, la misère est enfin derrière eux…. Mais la roue de l’histoire tourne et tourne encore, et le fascisme se rapproche à grands pas en même temps que la peur des persécutions annoncées par les décrets antisémites du régime de Vichy… De la fin du XIXème siècle à la seconde guerre mondiale, « Idiss » nous ouvre une longue et douloureuse page d’Histoire, marquée par les pogroms et la Shoah. Si l’horreur de ces tragiques évènements n’est que suggérée, il n’en reste pas moins que cette superbe et édifiante bande dessinée, adaptée du roman éponyme de Robert Badinter, nous en offre un poignant témoignage… Mais « Idiss », c’est aussi et surtout l’émouvant et tendre hommage d’un petit-fils à sa grand-mère tant aimée, en mots sensibles portés par un trait chaleureux et naïf dont les couleurs lumineuses et colorées insufflent une incroyable force de vie : celle de cette femme courageuse et aimante qui n’a jamais baissé les bras devant l’adversité, si terrible soit-elle, et de cette famille soudée par un incommensurable amour autour de sa matriarche. Un récit bouleversant à mettre entre toutes les mains, y compris entre celles des plus jeunes…
Idiss par Richard Malka et Fred Bernard (d’après le roman de Robert Badinter), Rue de Sèvres, 2021 / 20€
Artiste et journaliste, Zehra Doğan a été condamnée à une lourde de peine de prison sur le motif de « propagande pour organisation terroriste » après qu’elle ait exposé un de ses dessins représentant la destruction d’une ville kurde… Près de trois ans enfermée avec ses soeurs de lutte dans la terrible prison de Diyarbakir où tortures, viols, humiliations permanentes, sévices physiques mais aussi psychologiques, y sont perpétrés en toute impunité… Comment ne pas devenir fou dans de telles conditions ? En témoignant sur cette dure et triste réalité afin que personne ne puisse affirmer qu’il ne savait pas… Et c’est ce que Zehra a fait, en prenant de grands risques. Chaque jour, elle a témoigné du quotidien de sa vie emprisonnée, y relatant les maltraitances subies mais aussi l’extraordinaire solidarité qui permet à ces femmes de survivre, en dessins au crayon noir, rehaussés de quelques touches de stylo rouge, dans un style brut et expressif. Des dessins réalisés sur papier Kraft, au verso des lettres qu’une amie lui envoyait quotidiennement, et qu’elle faisait sortir clandestinement de la prison, au mépris de tout danger. Un témoignage bouleversant qui nous décrit la vie de la prison, mais nous dévoile également l’Histoire d’un peuple opprimé qui résiste de toutes ses forces face à son oppresseur. Un récit de larmes et de sang mais aussi de courage et d’abnégation, d’espoir et de résistance… Le glaçant et édifiant témoignage d’une artiste magnifique qui n’a eu d’autre tort que son humanité et le courage de ses opinions pour avoir subi pareil sort… A mi-chemin entre reportage politique et oeuvre d’art, « Prison N°5 » est un ouvrage puissant dont la lecture vous hante durablement. Alors, mission accomplie, Zehra. On ne pourra plus dire qu’on ne savait pas. Et merci à Jacques Tardi, Dominique Grange et aux éditions Delcourt de vous avoir soutenue pour mettre dans la lumière cet ouvrage essentiel qui nous ouvre les yeux sur la terrible détresse du peuple Kurde…
Prison N°5 par Zehra Doğan, Delcourt, 2021 / 24,95€
Une camionnette avec des ouvriers à son bord, roule sur une route aux paysages désolés où hommes et végétation étouffent sous une atmosphère malsaine aux senteurs de métal… Lorsqu’ils aperçoivent un homme épuisé couché sur un talus, ils lui proposent de le conduire où il doit se rendre, après les travaux de maintenance et de réparation qu’ils doivent effectuer sur le site de la tentaculaire usine pétrochimique « Hannibal ». Une fois arrivés sur le lieu, ils découvrent une usine totalement délabrée qui crache des substances toxiques et radioactives à plein régime : les hommes qui y travaillent semblent tous avoir déjà un pied dans la tombe, le corps et l’esprit aussi dévastés que la nature environnante… Lorsqu’une explosion se produit, tous se retrouvent consignés dans l’enceinte de l’usine, avec interdiction d’en sortir… Notre équipe découvre alors des animaux exotiques qui ont échoué ici après que les barrières du lac Majeur aient cédé… Et le sort de ces pauvres bêtes n’est pas plus enviable que ceux des hommes qui les maltraitent… Michelangelo Setola nous immerge avec « Les déchets » dans un sombre et glaçant univers apocalyptique où tout est devenu sale et poisseux, désespérant et irrémédiable. Nul espoir d’une vie meilleure dans cette BD au scénario horrifique que l’on n’espère pas prémonitoire… Quant au dessin au crayon noir, il est parfaitement au diapason de l’inquiétante ambiance qui y règne : des décors aux personnages torturés aux visages déformés qui font froid dans le dos, tout est soigneusement mis en scène pour installer un profond malaise… En poussant jusqu’au paroxysme les thèmes du dérèglement climatique, de la pollution généralisée et de l’absence totale d’humanité, Michelangelo nous envoie une série d’électrochocs qui ne peut que nous inciter à être vigilant dans nos choix de vie et de direction politique si nous ne souhaitons pas léguer à nos enfants une existence aussi cauchemardesque… Ce récit puissamment évocateur, tant par son scénario que par son choix graphique (encore exacerbé par son exceptionnel très grand format), m’a autant bouleversée que le terrible « La route » de Cormac McCarthy… C’est dire la force que Michelangelo a insufflé à son récit ! Brrrr…
Les déchets par Michelangelo Setola, Misma, 2021 / 17€ (Format 30×41)
Hélène Constanty, auteure et journaliste d’investigation (« L’express », « Mediapart, « Envoyé spécial »), nous dévoile avec ce récit graphique, dessiné, colorié et mis en scène par Thierry Chavant, l’envers du décor de Monaco, le plus petit et plus riche état du monde où un habitant sur trois est millionnaire. En même temps que l’Histoire de cet éden très fermé des riches et des puissants, elle nous divulgue les tenants et aboutissants de trois affaires, toujours en cours, pour lesquelles elle a mené l’enquête. On y suit les péripéties qui ont précédé et suivi l’assassinat d’Hélène Pastor, riche héritière de l’immobilier monégasque, avant de s’immerger dans l’affaire où Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l’AS Monaco, a été mis en examen pour corruption et trafic d’influence, impliquant de hauts gradés de la police, d’anciens ministres, des magistrats et un marchand d’art suisse. C’est ensuite le projet, aux nombreuses zones d’ombre, d’une extension en mer qui permettrait à Monaco de s’agrandir, qui est soulevé par Hélène Constanty. Réalisé avec une rigueur journalistique irréprochable et servi par un graphisme des plus réussi, « Monaco : luxe, crime et corruption » se lit comme un polar aux multiples rebondissements. Édifiant !
Monaco : luxe, crime et corruption par Hélène Constanty et Thierry Chavant, Soleil, 2021 / 17,95€
Après « Derrick, je ne survivrai pas à la mort » (chroniqué ici !) et « Maurice, les mouches suivent toujours les charognes » (chroniqué là !), la série « RIP » continue avec ce troisième tome tout aussi habilement ficelé ! Cette fois, c’est Ahmed, un flic de la scientifique spécialisé en entomologie, qui entre en scène. Grâce à l’observation des insectes qui apparaissent sur le corps après la mort, Ahmed peut préciser l’heure du décès d’un individu. Or, après l’analyse des échantillons prélevés sur un macchabée qui se serait suicidé, il découvre qu’on a certainement aidé ce pauvre homme à se passer la corde autour du cou… Il en réfère à son supérieur qui, comme d’habitude, ne veut pas entendre ses arguments qu’il juge farfelus… Affaire classée ! Mais Ahmed, persuadé que cette affaire en cache bien d’autres, ne lâche pas le morceau. En allant fouiner dans les archives à la recherche d’autres morts suspectes, il commence à suivre une piste qui le mènera vers des gens peu fréquentables… Et si Ahmed se trouvera certes au bon endroit, il le sera indéniablement à un bien mauvais moment… Tous les ingrédients du thriller sont réunis dans ce troisième opus au scénario diabolique : glauque à souhait et ponctué de touches d’humour (noir, bien sûr !), il est en outre servi par un dessin réaliste des plus percutant ! On peut déguster ce troisième volet sans avoir lus les précédents sans que cela ne nuise à la compréhension du récit… Mais comme on y retrouve les personnages des précédents tomes qui se croisent et s’entrecroisent dans un passionnant jeu de piste, le plaisir est plus intense si on lit cette série dans son entier ! Six tomes sont prévus pour cette captivante série et la sortie du tome quatre (« Albert, prière de rendre l’âme soeur« ) est prévue pour Août prochain… Patience !!!
RIP : Ahmed au bon endroit au mauvais moment (tome 3) par Gaet’s et Julien Monier, Petit à Petit, 2020 / 16,90€
Moult fois adapté sous différents formats, notamment au cinéma où il fut incarné par l’inoubliable Johnny Weissmuller (toute mon enfance !), et plus récemment par Christophe Lambert dans le superbe « Greystoke », le héros imaginé par Edgar Rice Burroughs n’a toujours pas fini de nous fasciner ! Christophe Bec nous offre aujourd’hui une fidèle adaptation du premier tome de ses aventures, aussi fidèle que puissante, qui révèle la genèse de son histoire. De son enlèvement par des singes alors qu’il était encore au berceau, à sa rencontre avec la belle Jane, il nous dévoile l’enfance sauvage et violente de Tarzan suivie de son apprentissage d’une vie plus civilisée lorsque devenu adulte, il découvre photos, livres et phonographe dans la cabane où vivaient ses parents… Si l’histoire est bien connue, elle est servie par un dessin au découpage très cinématographique dont l’originale mise en page nous captive de bout en bout. Le talentueux Stevan Subic nous offre à contempler des paysages somptueux et des scènes de combat d’une violence extrême qui semblent vivants tant le sens du mouvement qu’il leur apporte est impressionnant. Une toute nouvelle adaptation qui va ravir les fans de l’homme singe ! oh-iih-oh-iih-ooooh-iih-oh-iih-ooooh !!!!!!!!
Tarzan : le seigneur de la jungle (tome 1) par Christophe Bec et Stevan Subic, Soleil, 2021 / 17,95€
Christine Le Garrec