Edgär en concert à la salle des Lendemains qui chantent !

Il faisait beau, c’était presque l’été et la terrasse des Lendemains qui chantent était bien remplie ce jeudi soir, pour le show case d’un groupe picard qui monte, qui monte ! Edgär a séduit un auditoire sous le charme !

 

 

 

Nous avions déjà été séduits l’an dernier par leur premier EP (présenté sur le site !) et par la qualité de leurs vidéos. C’est donc déjà conquis que nous avons pris la route pour les rencontrer : Edgär à Tulle, ça ne se loupe pas ! Et nous n’avons pas été déçus du voyage ! Le duo nous a offert ce soir un moment de grâce et d’énergie pure ! Deux voix qui s’accordent à merveille, une guitare survitaminée, des nappes bien balancées au clavier, Edgär nous a confirmé un talent déjà soupçonné dès la première écoute ! Alternant mélodies envoûtantes et electro ébouriffant, Antoine et Ronan nous ont offert un set d’un peu plus d’une heure particulièrement bien léché ! Rien à jeter, aussi bien dans les compos que dans les arrangements, la magie de leur univers opère en un tour de main. Leur secret ? Une belle complicité qui ne trompe pas : il y a de la franche amitié et une véritable osmose entre ces deux là qui n’ont visiblement pas de problème de tout à l’égo ! Un talent à deux têtes qui tient la salle comme « des grands » , ce qu’ils deviendront avant longtemps, n’en doutons pas… Ils continuent à composer (on en a eu un aperçu ce soir) et nul doute qu’un prochain EP ou un album sera prochainement dans les bacs. Ils tournent beaucoup, vous aurez maintes occasions de les rencontrer sur de nombreux festivals cette année (dont le printemps de Bourges) et en première partie de Lisa Stanfield au Trianon le 23 avril ! On leur souhaite une belle route et ils en prennent le chemin !

 

 

 

Interview

 

AVMT : Edgär, merci de nous accorder un petit moment ! Vous venez d’Amiens et le groupe s’est formé en 2015, c’est bien ça ?

Antoine : Exactement !

AVMT : Avant Edgär, vous avez joué avec d’autres formations. Dans le même style electro pop rock ?

Ronan : On a toujours été dans la pop, Antoine dans un groupe de rock festif et moi davantage dans le rock planant. L’electro est venu avec le projet Edgär, c’est une facette qu’on a explorée en travaillant ensemble, ça n’existait pas dans les précédents projets.

Antoine : on s’est pris au jeu très vite et on a voulu créer un set pour faire de la scène. Bien sûr, on s’est posé la question si on le faisait à d’eux ou avec d’autres musiciens, juste guitare voix ou essayer d’arranger les morceaux car Ronan compose et arrange superbement bien ! On ne voulait pas être limités musicalement, finalement, on se la joue à deux ! Avant d’être un choix artistique, l’electro nous permet de partager une complicité et une amitié bien réelle.

AVMT : Votre EP « Persona » est sorti en mars 2017. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ces cinq titres et sur le choix de les chanter en anglais ?

Ronan : On ne s’est pas posé la question entre anglais ou français, car nos influences sont anglo-saxonnes. Chaque langue a une musicalité et l’anglais se prête à notre musique. On écrivait déjà en anglais et on est restés sur cette idée. On soigne nos textes, et c’est un peu frustrant qu’ils ne soient pas compris de tous, mais c’est une vraie volonté de conserver cette influence.

Antoine : Beaucoup pensent que quand c’est écrit en anglais, c’est qu’on a pas grand chose à dire ! Alors que pas du out, c’est simplement notre culture et notre éducation musicale.

AVMT : Qui s’occupe de la compo, des textes ?

Antoine : on a commencé à composer à deux et dès qu’on a eu le projet « Edgär », Ronan s’en est chargé car il est vraiment doué pour ça. Quant à moi, je m’occupe du développement du projet et du management.

Ronan : on est très complémentaires et c’est aussi la collision de nos caractères qui fait que ça fonctionne. On compense nos défauts et on exacerbe nos qualités. on a chacun un regard sur le travail de l’autre et c’est ce recul qui nous permet d’aller plus loin.

AVMT : votre premier EP était totalement autoproduit ainsi que votre premier clip « Two Trees », ce qui n’a pas été le cas pour le clip de « Tea cup ».

Antoine : « Tea cup » a été réalisé en partenariat avec une école, avec des jeunes qui comme nous développent leur propre projet. Îls nous ont proposé de réaliser notre deuxième clip et on leur a laissé carte blanche.

AVMT : des projets en vue pour un nouveau clip ou un nouvel EP, un album peut-être ?

Ronan : on ne sait pas encore, on tourne beaucoup et depuis décembre on a la chance de vivre de notre musique, ce qui est rare pour un groupe qui n’a qu’un peu plus de deux ans d’existence ! En ce moment, on compose et crée de la matière, une fois qu’on aura tous les éléments en mains, on décidera de ce qu’on en fait.

AVMT : votre premier EP a cartonné sur Spotify et il s’est bien vendu. Les clips ont même été diffusés à la télé. Vous vous attendiez à un tel succès ?

Ronan : on aurait pas imaginé que ça irait aussi vite et on a été un peu pris de court ! C’est réconfortant ! Ce qui nous importe c’est de toucher les gens tout en se faisant plaisir et on verra bien jusqu’où ça ira. Pour l’instant, c’est une belle aventure !

AVMT : vous avez une actu d’enfer avec notamment Les inouis du printemps de Bourges et l’aéronef de Lille avec qui vous partagerez l’affiche avec Bertrand Cantat.

Ronan : l’an dernier, on a joué pour le « rock in love » du printemps de Bourges, c’était plutôt un concert privé en direction des professionnels. Cette fois-ci, on est complètement dans le tremplin national ! C’est un rendez-vous que l’on espérait et jouer sur la grande scène des Inouis… ça va être un grand moment ! Quant à l’aéronef, ce sera notre troisième passage et on ne partage pas vraiment l’affiche avec Cantat, on joue en showcase en coup de coeur de l’équipe de l’aéronef.

AVMT : d’autres projets ?

Antoine : on a pas mal de compos qui sont enregistrées mais on n’a pas envie de sortir un album en autoprod. On l’a fait sur le premier et ça demande beaucoup de temps, d’énergie et de contraintes financières ! L’idée c’est de trouver des partenaires pour nous porter plus loin dans l’artistique et le développement…

AVMT : vous avez été approchés par des labels ?

Antoine : on a eu des contacts. On reste attentif mais on veut qu’avant tout ce soit une rencontre humaine.

AVMT : d’où vient le nom d’Edgär ?

Ronan : le côté d’avoir un prénom pour un groupe donne un côté intimiste, on va voir Edgär comme on va voir un copain ! Le lien c’est le nom du patron du resto où on se retrouvait pour déjeuner ! Quant aux trémas sur le A, c’est pour rappeler qu’on est un duo !

AVMT : un dernier mot pour conclure ?

Antoine : la soirée a bien débuté ! On est heureux d’être en Corrèze, on a été super accueillis et on va passer une bonne soirée et c’est ça qui est chouette !

AVMT : Merci et bon concert !

 

Compte-rendu et photos : Christine le Garrec et Bruno Robert / Vidéo et Interview : Bruno Robert